Est-il facile de créer son entreprise en France aujourd’hui ?
Dissertation : Est-il facile de créer son entreprise en France aujourd’hui ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alixpjo • 6 Janvier 2023 • Dissertation • 1 378 Mots (6 Pages) • 330 Vues
Devoir de Sciences Économiques et Sociales
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Selon l’INSEE, l'entreprise est « la plus petite combinaison d'unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d'une certaine autonomie de décision, notamment pour l'affectation de ses ressources courantes ». Ainsi, nous pouvons définir une entreprise comme une unité économique qui combine les facteurs de production pour produire et/ou commercialiser des biens et des services destinés à être vendus sur un marché. 691 000, c’est le nombre d’entreprises qui ont été créées en France en 2018, soit 20% de plus qu’en 2015 ; la création d’entreprise se développe en France. Cependant, le taux d’intention entrepreneuriale en France est significativement plus élevé que le taux de création d’entreprise.
Compte tenu de cette observation, nous pourrions alors nous demander s’il est facile de créer son entreprise en France de nos jours.
Afin de répondre à notre problématique, nous étudierons dans un premier temps qu’avec les moyens mis en place, il est effectivement facile de créer son entreprise en France, puis nous verrons qu’il existe toutefois des obstacles psychologiques, culturels ou plus « objectifs » à la création d’une entreprise.
De nombreux éléments mis en place de nos jours, encouragent et boostent l’entreprenariat en France.
Il existe en France, depuis une dizaine d’années, des dispositifs législatifs et réglementaires favorables à la création d’une entreprise. Il est effectivement aisé et rapide de créer notamment son entreprise sous le statut de micro-entrepreneur mis en place en 2008 par la loi LME de modernisation de l’économie et renforcé en 2020 par la loi PACTE visant à redéfinir le statut des entreprises et de faciliter la croissance (jusqu’en 2014, ce statut était qualifié d’auto entrepreneur). Ce dispositif s’avère favorable à la création d’entreprise. Il convient de noter que 46% de demandeurs d’emploi choisissent le statut de micro-entrepreneur pour fonder leur société, ce qui est révélateur de la simplicité de créer son entreprise. En 2016, 200 000 entreprises étaient créées sous ce statut juridique de micro-entrepreneur, contre 70 000 SARL ou encore 100 000 SAS. Nous observons, grâce à ces modalités, une hausse de l’entreprenariat, notamment chez les femmes, qui déjà en 2010 constituaient 32% des chefs d’entreprise contre 26% en 2002.
En outre, il existe également en France de nombreux réseaux de soutiens à la création d’entreprise, notamment des réseaux spécifiques pour aider les femmes dans leur démarche de création d’entreprise. Ces réseaux aident à la définition du projet, à la faisabilité du projet et au budget prévisionnel, aux démarches administratives diverses (choix d’implantation, structure juridique, recherche de subventions…), au plan de financement ainsi qu’aux négociations avec les établissements financiers et apporteurs de capitaux. Ce dispositif est attractif et est favorable à la création et au développement des nouvelles entreprises. Nous pouvons citer les accélérateurs PME et ETI mis en place par BPI France qui se traduisent par une hausse significative des bénéficiaires : +77% en 2018.
De surcroît, il est utile de rappeler qu’une entreprise a pour vocation de produire ou commercialiser des biens ou des services sur un marché dans le but de satisfaire les besoins spécifiques des demandeurs. Il est alors impératif d’avoir une bonne idée (offre), correspondant à une demande réelle et solvable, et de partir d’une volonté de créer de la valeur pour monter son entreprise ; c’est ce qu’on appelle l’intention entrepreneuriale, le business purpose (= raison d’être). Nous observons que l’appétit à créer et à innover des Français est très important. En effet, les chiffres en témoignent ; en 2014, le taux d’intention entrepreneuriale en France était de 15% tandis qu’au Royaume-Uni ou en Allemagne, il oscillait entre 6 et 7%.
Cela est en partie justifié par l’apparition de Start-Up, qui se définissent comme des jeunes entreprises novatrices, soit pour la production de nouveaux produits comme l’entreprise de chewing-gum énergisant One-Gum, soit dans l’innovation des procédés de fabrication comme l’entreprise Sylvabot-Neofarm. Aujourd’hui, ce concept s’est développé et s’est répandu et la France assume le statut de « Start-Up Nation ».
Malgré tous ces aspects favorables mis en exergue, il demeure quelques freins à cette création d’entreprise.
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