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LA DISSERTATION SUR ŒUVRE

Un sujet en lien avec l’œuvre au programme : Les Essais de Montaigne

Deux chapitres : « Des Cannibales » (I,31) et « Des Coches (III, 6)

SUJET

Dans la conclusion de son Essai sur la représentation de l’autre, l’historien François Hartog écrit que : « dire l’autre, c’est bien évidemment une façon de parler de nous ».

RQ : F. Hartog est un historien de l’Antiquité qui, dans son ouvrage Le Miroir d’Hérodote. Essai sur la représentation de l’autre se penche sur les représentations que les Grecs se faisaient des autres et, par conséquent, d’eux-mêmes. 

PLAN n°1

1. Des auteurs parlent de l'autre pour d'autres raisons que pour réfléchir sur eux- mêmes ou sur lemonde dans lequel ils vivent.

1. Tout d'abord, la description d'un monde inconnu du lecteur peut servir à le faire voyageren stimulant son imagination.
2. La description de l'autre peut avoir un objectif didactique : l'auteurinstruit le lecteur sur des civilisations lointaines aux moeurs mal connues.

1. Des auteurschoisissent de parler de l'autre pour faire réfléchir le lecteur sur la société dans laquelle il vit.

A. Des auteurs font l’éloge des cultures amérindiennes proches de la nature pour, par contraste, mieux critiquer la civilisation européenne cupide et avilie.

1. Enfin, certains auteurs décident de changer de perspective en adoptant le point de vued’autochtones pour mieux faire réfléchir sur la vie politique et les inégalités des sociétés européennes.

1. Des auteurs parlent de l’autre pour mieux se comprendre eux-mêmes

1. Ils montrent que nous sommes tous le sauvage, le barbare d’un autre
2. Ils mettent en lumière le besoin qu’a chacun de connaître le plaisir, le bonheur.
    

PLAN n°2

1. Dire l'autre, rencontrer des étrangers et parler d’eux, permet de mettre en évidence les différences entre les auteurs, leurs lecteurs d’une part et ces étrangers d’autre part.

1. Description des peuples amérindiens : des sauvages, des barbares, des étrangers aux mœurs étonnantes : cannibalisme ; polygamie.
2. Des sociétés moins évoluées, notamment sur le plan technologique, qui vivent proches de la Nature : pas d’armes élaborées ; pas de lois écrites.

1. Dire l'autre, réfléchir sur d’autres sociétés et d’autres moeurs permet néanmoins aux auteurs de critiquerleur société.

1. Critique du système européen, sur le plan politique et social : critique des dépenses des rois ou de leur inexpérience ; critique de l’héritage.
2. Critique de la société européenne fondée sur l’avoir, la recherche de richesses et qui s’est éloignée de l’âge d’or : critique de l’avidité.

1. Lorsqu’ils disent l’autre, le décrivent, et surtout le font parler, les écrivains invitent leurs lecteurs à se regarder en eux comme dans un miroir et à changer leur façon de voir le monde.

1. Même sauvagerie, même violence, inhérente à l’espèce humaine, que les auteurs condamnent.
2. Même besoin d’être libre, même recherche du plaisir et du bonheur : nous sommes tous frères.Donc : remise en cause de la Vérité +refus de tout préjugé : relativisme = idéal humaniste

https://blogs.ac-normandie.fr/milletlettres/index.php/post/2020/04/02/La-dissertation

https://www.franceinter.fr/emissions/un-ete-avec-montaigne/un-ete-avec-montaigne-26-juillet-2012

1. L’autre s’étonne avec ironie  des mœurs européennes dites « civilisées » et en souligne les abus, les incohérences : il sert de révélateur des erreurs des Européens.

• Exemples : le « vieillard » dans le texte de Léry ;

« Les coches » de Montaigne

• L’autre suscite l’étonnement par ses qualités humaines, culturelles et morales et force à la confrontation. Exemple : chez Montaigne, « hardiesse et courage… » des Indiens du Mexique qui rivalisent avec les « exemples anciens »/critique de la cruauté des conquérants.

Exemple : Diderot

1. Les notions ancrées dans la culture et la pensée européennes se modifient par la confrontation avec l’autre : ainsi naît chez les humanistes la conscience de la relativité des cultures, des « vérités » (relativisme).

• Les notions de « sauvage », de « barbare », mais aussi de « civilisé » sont reconsidérées, remises en question. Exemple : Montaigne : « Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ».

Cela amène à la reconnaissance des qualités de l’autre. Exemple : premier texte de Léry (mise en relief de la sagesse, de la tempérance, de l’éloquence de l’Indien Tupinamba) ; texte de Montaigne (admiration devant la « beauté [des] ouvrages » des Indiens du Mexique).

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