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Être moral est-ce renoncer à son intérêt ?

Dissertation : Être moral est-ce renoncer à son intérêt ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 333 Mots (6 Pages)  •  883 Vues

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Sujet : « Etre moral.e, est-ce renoncer à son intérêt ? 

La morale est un ensemble de pratiques de jugement, de règles de conduite relatives au bien et au mal , de devoirs , de valeurs parfois érigés en doctrine , qu’une société se donne et qui s’imposent autant à la conscience individuelle qu’à la conscience collective. Quant à l’interêt, il se définit de différentes manières mais la plus courante est : ce qui convient à un une personne, une collectivité, une institution , ce qui lui est avantageux, bénéfique ou encore ce qui importe à quelqu’un. Si suivre la morale mène à renoncer à son propre interêt, alors peut-on penser que suivre son intérêt est obligatoirement immoral? Ou encore, ne peut-il pas y avoir de compromis entre l’application des deux notions? Nous verrons premièrement que certes la morale mène à un abandon de l’interêt personnel pour l’interêt général cependant nous verrons par la suite que l’interêt d’un individu peut prendre le dessus sur sa moralité puis nous finirions par étudier une possible coalition des deux.

La moral peut prendre différentes formes. Elle peut être perçue comme une contrainte , c’est-à-dire une force extérieure qui s'exerce sur un individu et le détermine en proportion de sa puissance. Elle constitue un obstacle à la liberté ou à la volonté humaine, nous la subissons; Dans ce cas là l’individu met de côté son propre interêt et applique la morale qui la plupart du temps, valorise les bonnes actions et l’interêt général. En effet selon le texte de Schopenhauer, le fondement de la morale , une action dite égoïste ou l’agent prend en compte son propre interêt est « dépourvu de morale ». Or lorsque la même action n’a pour objectif que le bien d’un autre agent, elle se voit doter de « bonté morale ». La Bonté étant la qualité de celui qui fait preuve de bienveillance active envers autrui et une activité efficace susceptible de rendre réellement autrui heureux; elle insinue un total effacement de son interêt personnel pour l’unique satisfaction d’autrui. Cependant nous pourrions objecter à cela qu’il est naturel et rationnel pour un individu de vouloir faire passer son propre interêt en premier mais suivre la notion de morale permet de mettre « en seconde ligne » son propre bien et d’avantager la mise en place du bien pour les autres et la création chez l’individu en question d’un système de pitié, non seulement il veille au bonheur des autre, mais il ressent aussi de la compassion («  que je compatisse à son mal pour lui » ). Schopenhauer définit la pitié comme un «phénomène quotidien, de cette participation toute immédiate, sans aucune arrière-pensée, d'abord aux douleurs d'autrui, puis et par suite à la cessation, ou à la suppression de ces maux, car c'est là le dernier fond de tout bien-être et de tout bonheur », selon lui la source du bonheur est d’agir par pitié envers autrui. Si l’action dénudée de toute volonté individuelle, tient autant a coeur à l’individu l’appliquant que son propre bien-être, alors cette dernière est dite morale. Néanmoins existent différentes manières de réfléchir, l’interêt personnel peut donc dans certains cas prendre le dessus sur la morale.

En effet certains ou certaines peuvent voir la moral comme une obligation, elle relève donc de la justice, elle ne s’oppose donc pas à la liberté d’agir car on peut prendre le risque de ne pas obéir. À cette idée là nous pouvons relier, les deux textes de Platon issu de Gorgias. Le premier d’entre eux explique que le plus faibles font passer leur propre interêt avant tout et ce par la création de lois empêchant les plus forts et les plus capables de prendre le dessus et de s’emparer du pouvoir qui leur est destiné du fait de leur supériorité naturelle. La Doxa morale dirait que pour avoir justice il faudrait avoir égalité entre faibles et forts; or selon le texte «  la marque du juste » c’est « la domination du puissant sur le faible » . Cette idée

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