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Toute prise de conscience est-elle libétatrice ?

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Par   •  10 Avril 2018  •  Dissertation  •  2 226 Mots (9 Pages)  •  1 479 Vues

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Toute prise de conscience est-elle libératrice ?

   

         Toute prise de conscience est-elle libératrice ? La conscience est la présence constante et immédiate de soi à soi. C'est la faculté réflexive de l’esprit humain, c'est-à-dire la capacité de faire retour sur soi-même. C'est la conscience qui permet à l'homme de se prendre lui_même comme objet de penser. La notion de conscience renvoie à deux grandes significations. D'une part, la conscience peut-être comprise comme conscience de soi : elle désigne alors la faculté de l'homme à être conscient de lui-même, de ses pensées ainsi que ses actes, mais aussi du monde qui l'entoure. D'autre part, la conscience renvoie à la conscience morale : elle désigne alors la capacité de tout individu de saisir le bien et le mal. On confond souvent deux termes, l'insouciance et l'irresponsabilité. C'est pour cela que nous considérons que la prise de conscience d'une réalité ou d'une idéologie, est un premier pas vers la liberté.Une majorité de philosophes telle que Socrate, Spinoza ou Sartre, en passant pas Descartes et Freud se sont intéressé a cette notion. Commençons d'abord par prendre conscience des causes qui nous font agir, et nous parviendrons déjà a écarter une conception donnant illusoire  du libre arbitre. La philosophie nous recommande donc de « marcher les yeux ouverts » et de nous contenter de la vérité qui dérange à l'illusion qui nous prive de la liberté. Cependant certaine prise de conscience chez l'individu peuvent causer des chocs,des traumatismes. Il n'est donc pas certain que tout prise de conscience soit par elle-même,est indiscutablement libératrice. En interrogeant la relation entre « conscience » et « liberté », c'est bien ce problème qu'il s'agit d'aborder : Pouvons nous dire que quelqu'un de libre est une personne dans l'incapacité d'agir ? Ou bien la conscience de nos actes , nous permettent que de prendre conscience et non d'agir ? La conscience ainsi que la liberté n'admettent-elles pas certaines limites ? Ces limites nous permettent vraiment la liberté ?

       Pour traiter ce problème, nous montrerons dans un premier temps que la prise de conscience de soi permet d'être libre. Ensuite dans un deuxième temps nous montrerons que la prise de conscience peut-être compliqué voir traumatisantes face a certaines réalités. Enfin, nous verrons que dans tout les cas la prise de conscience permet de libéré quelque chose en nous sans forcément nous rendre totalement libre.

         La prise de conscience de soi permet d'être libre ? Cette idée semble venir de soi.En effet elle est au cœur de tout projet philosophiques ainsi que psychanalytique. De nombreux philosophes telle que Descartes, Kant et tant d'autres , pour eux, la liberté  n'est qu'une simple illusion, jusqu'à que nous n'en prenions la conscience que nous nous le somme point . La conscience de soi, comme capacité de faire retour sur soi, est une spécificité humaine. C'est elle qui fonde notamment le sentiment de l'existence et la pensée de la mort. Descartes met en évidence cette capacité de l'homme de se saisir comme pensant à travers l'expérience de pensée du cogito. Le cogito cartésien est le raisonnement de Descartes selon lequel la certitude premier est celle de la conscience se soi «  je pense donc je suis ». C'est la conscience qui me fait découvrir que j'existe, et, plus spécifiquement, que j'existe comme chose pensante d'abord. DesCartes pose donc l'existence de la conscience comme une première certitude indubitable. La conscience a donc la particularité de n'avoir besoin d'aucune médiation pour rendre compte d'elle-même : la conscience possède une relation immédiate à elle-même. Dans la vie, il vaut mieux marcher les yeux ouvert que les yeux fermés. L'homme a la faculté d'avoir conscience, il es doué d'intelligence et il sait en faire bonne usage. Dans notre vie la prise de conscience est souvent présente, par exemple de nos préjugés et de nos convictions irréfléchies qui nous libère de nos poids familiales et sociales. Il faut garder les yeux ouvert, pour pouvoir penser par soi-même. Pour cela , il faut prendre conscience du fait que nos opinions ne sont pas de la pensée , ni de notre propre pensée. Prendre conscience soi, c'est acquerir ses propres sentiments pour trouver son identité, a ce moment la on constate que nous somme un homme qui pense. La prise de conscience de l'enfant, de de lui-même se manifeste lorqu'il dit «  je », ce simple pronom nous montre sa liberté et sa prise de conscience.Avant , il parle de soi à la troisème personne «  charle veux manger » alors que maintenant il parle a premiere personne du singulier. Kant nous dit a ce propos «  Avant qu'il ne faisait que se sentire maintenant il se pense ». Il affirme sa thèse : la conscience de soi distingue l'homme de l'animal dans son être mais aussi dans sa valeur. Parce qu'il es doté d'une conscience de soi, l'homme possède une dignité que ne possède pas l'animal. Il paraît donc indéniable que la prise de conscience soit une promesse pour l'homme, d'une libération. Mais si la prise de conscience peut être libératrice , nous pouvons nous demander si c'est toujours le cas.

       

       

       La prise de conscience peut être compliqué, voir traumatisante face a la réalité. Une certaine prise de conscience traverse notre vie, dans certaine période. Un enfant de père militaire ou de mère militaire, ne veux pas prendre conscience de l’absence de ses parents, il ne veux pas se l'admettre. La période de l'adolescence est aussi un modèle, la prise de conscience de devenir adulte, d'avoir ces propres responsabilités, ne plus avoir ces parents pour certaines décisions conduit a ne pas assumer. De façon générale, devant de nouvelle étapes, responsabilités, que nous avons jamais connu au par avant, suscite une forme d'angoisse. Sartre nous dit même «  La liberté est un fardeau ». La prise de conscience de nos propres désirs entraîne, selon Freud, une « sanction du surloi ». Nous avons un exemple, la jeune fille Anna O.  Elle n'assume pas qu'elle a désiré danser alors qu'elle était au chevet de son père mourant ( Freud et breuer, Études sur l'hystérie, 1895). Elle ne prend pas conscience de son désir ( comme le désire oedipien, par exemple) qui entraînerait, s'il était connu de nous, une situation de conflit douloureuse et inexplicable. Par définition une prise de conscience est la remise en question ainsi que le passage de quelque chose d’inconscient à la réalité. Or ce n'est pas toujours le cas, on peut agir comme le fait Eugène de Rastignac dans Le père Goriot. Nous avons aussi l'exemple de Racine dans Phèdre , bien que Phèdre sois totalement consciente de son amour impossible pour son beau fils Hippolyte et qu'elle soit capable de l'analyser, elle ne peut le mettre à distance, s'en séparer, parce qu'il fait partie d'elle. Ici la prise de conscience n'aboutit a rien, elle n'est pas libératrice bien au contraire elle es pesante. En effet, Phèdre prenant conscience de son amour indestructible, va décider de séduire son beau fils qui va se refuser à elle ; cela va entraîner sont malheur. Ici, la prise de conscience entraîne un sentiment déception et non de liberté. Elle ne permet pas de choisir et d'être maître de sois-même. Ainsi si une prise de conscience peut parfois être inefficace sur la possibilité de changement, elle conduit a un poids et peut déduire la liberté. De plus une prise de conscience ,s'accompagnant de doutes, de remises en question, elle peut empêcher l'action, elle peut empêcher de vivre. Tout cela est dû au fait que la prise de conscience est angoissante comme le montre Sartre et peut aller jusqu'à entraîner la mauvaise fois. La mauvaise fois selon Sartre est la capacité de la conscience à se mentir à elle-même. Par exemple, lorsqu'on ressent une émotion, c'est un choix de la conscience, mais qu'a aucun moment elle ne pose comme tel ; une crise de larmes est une solution trouvée par la conscience pour se sortir d'une situation ; mais pour que l'émotion soit vraie, il faut que la conscience s'y prendre, qu'elle ne la perçoive pas comme un acte volontaire issu d'un calcul «  si l'émotion est un jeu ; c'est un jeu auquel nous croyons » dit Jean-Paul Sartre. En effet, il es beaucoup plus facile de se réfugier dans l'inconscience, de ne pas savoir. Le fait qu'une prise de conscience soit angoissant et inspire un doute disproportionnel, montre que loin d'être libératrice, une prise de conscience peut être pesant, semblable à des chaînes qui empêchent de profiter de la vie, d'agir. De plus, une prise de conscience peut être parfois illusoire et donc ne peut pas, là encore, entraîner une véritable liberté. Ainsi, Spinoza compare l'homme qui es conscient d'être libre à un enfant qui croirait désirer librement le lait. Ce n'est pas parce qu'il est conscient de son désir qu'il es libre de désirer ce qu'il désire ; il est semblable à une pierre, ajoute Spinoza, que l'on ferait tomber et à qui, dans sa chute, on prêterais une conscience et qui déclarerait alors qu'elle est libre de tomber parce qu'elle en est consciente et parce qu'elle le veut. La conscience, malgré la distance qu'elle donne, pourrait être victime d'illusions quant à la liberté qu'elle pense permettre. Et c'est bien entendu dans la notion d'inconscience psychique que l'on pourrait voir le meilleur exemple d'illusions de la conscience sur sa propre liberté. Pour conclure, que certaine prise de conscience sont trop douloureuse pour être désirables. On peut donc dire que par la nature de l'homme qui préfère souvent se complaire dans l'ignorance et qui n'est pas toujours capable de mettre à distance ce qu'il ressent, une prise de conscience peut devenir un obstacle à la liberté. Faut-il pour autant préférer l'illusion à la prise de conscience ?

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