Temps/Travail
Dissertation : Temps/Travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Charlotte.bcl • 3 Octobre 2021 • Dissertation • 2 505 Mots (11 Pages) • 492 Vues
Par définition, au sens économique usuel, le travail est l'activité rémunérée qui permet la production de biens et services. Avec le capital, c'est un facteur de production de l'économie. Il est essentiellement fourni par des employés en échange d'un salaire et contribue à l'activité économique. Le travail exige un effort soutenu pour la modification ou la création de nouvelle chose. Le temps est défini par les changements qu'il apporte sur les choses. Le travail et le temps sont donc étroitement liés. Dans ce cas, est-ce par le travail que l'Homme appréhende le mieux le temps ? Alors que dans l’Antiquité, Platon accorde au temps une place de second plan et lui concède d’être une représentation inférieure de l’éternité « Le Temps est l’image mobile de l’éternité immobile », Kant, au XVIIIe siècle, grandit le rôle du temps, dans lequel il voit une forme universelle permettant de saisir les phénomènes « Le temps n’est pas un concept empirique qui dérive d’une expérience quelconque. ». Du latin « tempus », il induit la division de la durée. C'est-à-dire qu'il est un moment, un instant. Il est souvent perçu comme un changement continuel et irréversible, où le présent devient le passé. En effet le temps réel n'est perceptible que par l'entendement, l'intelligence, l'esprit. Nous pouvons parler d'appréhension du temps car le temps réel n'est perceptible que par un acte précis. La vie quotidienne de l'Homme lui permet alors de rythmer sa vie sur un temps basé sur le travail. Mais est- ce la bonne méthode pour appréhender le temps ? Dans un premier temps nous étudierons le travail comme rôle principal de la vie à travers les différentes époques traversées. Dans un second temps, nous verrons que ce temps est modélisé par l'Homme pour influencer cette perception du travail.
L'être humain tel qu'il est aujourd'hui est le résultat d'une longue évolution qui s'étend sur plusieurs millions d'années. L'ancêtre de l'être humain est apparu sur le continent africain il y a environ 5 millions d'années : c'est l'australopithèque. L'Homme a pu évolué grâce a son environnement qui a lui même évolué au cours des siècles.
La société en générale a connu des rebondissements positifs comme négatifs sur la vie quotidienne, notamment sur le travail effectué. Selon les différentes époques, cette évolution a permis des transformations dans différents domaines comme l’émergence de nouvelles idées, une nouvelle formation de la société et le développement de l’économie. Nonobstant, avant de pouvoir parler d'évolution économique l'Homme a du traverser de longues périodes de développement à travers le temps passé. Le travail n'était pas perçu de la même affection au cours de la vie. Tout d'abords, nous pouvons aborder l'époque du Moyen Âge. En effet, au Moyen Age, la société est scindée entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas. A cette ère, on ne considère pas que les prêtres et les guerriers travaillent, activité réservée aux seuls serfs. Du côté matériel, au Moyen-âge, le progrès technique était très limité. On ne se déplaçait que sur la terre et l’eau. On ne se déplaçait pas dans les airs. Par exemple, les chevaux ou tout simplement la marche à pied étaient les moyens utilisés pour se déplacer à terre. En ce qui concerne le déplacement dans l'eau, l'Homme utilisait une caravelle. Petit à petit, la différence entre les travaux de l'esclave et les activités politiques ou militaires d'un homme libre vont se réduire. Toutes les activités finiront par être pensées comme travail, non plus au sens d'effort et de peine, mais dans le sens de la fonction et de l'emploi. Nous pouvons donc observer que le temps est facteur de changement du travail. Par la suite, à l'époque moderne, le travail va devenir une sorte d'œuvre. Il reste néanmoins encore dévalorisé par rapport à la vie contemplative, la vie du croyant, jusqu'à ce que celle-ci soit à son tour diffamée, à partir du XVIe siècle, et qu'il ne reste donc, dans la vie d'un homme, que le travail. Le travail est donc revalorisé et devient simultanément l'activité principale qui permet à l'individu d'exister et de s'intégrer dans une société. Le travail au fils du temps change selon la perception que l'on a de lui. De part cela, on peut voir que l'Homme travaille différemment selon l’antériorité. Ensuite, à partir du XVIIIe siècle, l'émergence de la condition salariale et de l'esprit économique est déterminante dans l'élaboration du statut du travail. Le travail n'est plus simplement comme une œuvre mais c'est avant toute chose la création de valeur. On ne travaille plus pour accomplir une œuvre mais pour se procurer de quoi vivre. Le travail est centré sur le marché de la production de valeur. Il devient abstrait dans la mesure où le marché fait abstraction des différences concrètes entre les travaux. Le plaisir et l'essence du travail ne viennent plus alors de l'acte lui-même mais du revenu qu'il procure. Devenu valeur d'échange, le travail fait partie davantage de la condition humaine que de sa nature. Dans un quatrième temps, à partir de la fin XVIIIe et du début du XIXe siècles, le travail organise la société puisqu'il devient le système privilégié de distribution des revenus et permet l'émergence d'une bourgeoisie. Il est libérateur dans la mesure où il accompagne la remise en cause des régimes aristocratiques et des privilèges, et donne à l'individu le moyen de se faire une place autrement que par sa naissance. Pour exemple, si Marx place le travail au centre de la société, il en dénonce son caractère contraignant. Cette nouvelle conception du travail est en outre paradoxale par l'objectif qu'elle poursuit : la productivité. En rendant le travail plus productif, il devient en effet plus rare pour les individus. Par la suite donc, la Révolution industrielle au XIXe siècle et les nombreuses inventions qui l'accompagnèrent ont profondément changé le mode de vie des français et l'économie du pays. C'est le cas dans les moyens de transports avec le chemin de fer et les moyens de communication avec la radio ou le téléphone. De nouvelles machines ( à vapeur ) et de nouvelles sources d'énergie ( électricité ) ont également permis l'industrialisation du pays. Les recherches scientifiques et la médecine progressent avec par exemple la mise au point de la vaccination par Pasteur ou la radioactivité par Marie Curie. Cette évolution du travail perçue aux fils des siècles traversés est du au temps écoulé. Le temps nous permet de transformer les choses pour les rendre meilleures, de rentre notre travail meilleure. Ce développement s'est poursuivi et accéléré au XXème siècle, en Europe occidentale et aux États-Unis où la société a fortement évoluée depuis la révolution industrielle jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale. A l’évidence, la place du travail dans l’histoire sociale de l’Après-Seconde Guerre mondiale n’est en rien comparable à celle qu’elle occupe dans la sociologie de l’époque. A la fin du XXème siècle, les progrès de la technique donnent un moment l'illusion que l'homme n'aura bientôt plus besoin de travailler pour vivre. La question devient alors d'apprendre à vivre sans travailler et non plus comment mieux organiser ou distribuer le travail. Se propage l'idée de l'émergence d'une civilisation des loisirs, délivrée de toutes les aliénations, en étant affranchie de la contrainte du travail. Mais la vague de chômage des années 1990 va emporter ces illusions. Privés d'emploi, ils ont le sentiment que leur vie est mutilée. Le travail dépasse alors la conception purement économique que certains ont pu lui donner. Les années 1990 marquent d'ailleurs la redécouverte des différents sens du mot "travail", trop souvent occultés. Le terme ne désigne pas exclusivement une valeur marchande qui s'échange sur le marché de l'emploi. Néanmoins, le travail est au cœur de la société moderne et la recherche d'un emploi est l'une des principales inquiétudes de notre temps. Aussi la signification du mot « travail » est le plus souvent ramenée à l'idée d'une contrainte plus éprouvante qu'elle est nécessaire pour survivre. Le travail n'est pas seulement un moyen qui désigne pour l'homme au sens large l'ensemble des activités leur permettant de produire des biens et des services pour subvenir à ses besoins mais c'est aussi un moyen d'enrichissement, dans un double sens, matériel et spirituel. Dans le sens d'abord matériel où le travail humain produit une certaine richesse et par la suite dans un sens spirituel car il acquiert des expériences, des aptitudes dans le courant de ce travail. Le temps nous a permis d'évoluer, de produire une meilleure qualité de travail au cours des siècles qui se sont écoulés. Le temps est beau être un facteur d'influence du travail, le travail que l'Homme fourni reste néanmoins pour la plupart une contrainte pour survivre.
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