Synthèse: sujet, conscience et inconscient
Cours : Synthèse: sujet, conscience et inconscient. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar itsnoura • 26 Novembre 2017 • Cours • 1 455 Mots (6 Pages) • 1 305 Vues
Synthèse: Le sujet, la conscience et l’inconscient.
- Définition des termes principaux :
- Sujet : c’est celui qui dit « je », celui qui agit (cf. le sujet d’une phrase), et qui possède un certain nombre de qualités. Il ne s’agit pas de qualités individuelles : le sujet est considéré d’un point de vue général comme l’instance qui rattache nos pensées les unes aux autres dans un ensemble unifié. On a besoin de conscience pour être soi-même.
- Conscience: état mental qui étymologiquement signifie « avec savoir », ou « savoir avec ». La conscience est ce par quoi l’individu se représente lui-même comme un sujet présent dans le monde, et se sent exister à travers ses pensées, ses états ou ses actions. Etre conscient c’est aussi savoir distinguer, discerner, juger, prendre un recul, etc. La conscience est donc l’aptitude que nous avons, la possibilité d rendre compte, de justifier nos actes et nos pensés.
- L’inconscient: désigne l’activité mentale qui se déroule en-dehors de la sphère lucide ou consciente de l’esprit. La psychanalyse n’a pas inventé ce terme, mais en a exploré les structures et les mécanismes d’un point de vue thérapeutique (névrose, refoulement, transfert, etc.). Sigmund Freud a en effet découvert l’inconscient psychique.
- La raison : c’est la faculté de faire preuve d’une réflexion logique, structurée et construite, dont la mise en œuvre nous permet de fixer des critères de vérité et d'erreur, de discerner le bien et le mal. En effet, la conscience accompagne et guide la raison.
- La conscience à l’origine du statut:
C’est notre existence empirique qui est pour nous le premier moyen d’accéder à ce que nous sommes. Cette existence implique que nous sommes des êtres incarnés, des êtres de chair, qui possèdent un corps capable d’agir et d’éprouver des sensations ou des émotions.
Peut-on affirmer que nous sommes ce corps qui agit, et que nous appartenons à ce corps ?
On peut évoquer deux traitements possibles :
- avec Descartes : l’Homme est à la fois esprit et corps et que notre âme est d’une nature entièrement distincte du corps, à laquelle nous pouvons accéder par un raisonnement méthodique. Le sujet est souverain, il est donc pensant.
- avec Hume le « je pense est inaccessible à la connaissance, à la raison : la raison, en effet, doit toujours s’appuyer sur l’expérience, et cette expérience ne nous livre aucune réalité purement spirituelle.
- La conscience mise à mal :
La théorie de l’inconscient psychique découverte par Sigmund Freud s’oppose à celle de Descartes. Il dit : « Nous ne sommes pas maîtres en notre propre demeure » : la conscience n’est pas maîtresse de notre activité psychique, elle doit constamment composer avec les énergies et les pulsions issues de l’inconscient. L’inconscient peut se définir très généralement comme l’ensemble des représentations refoulées par le « moi » (la conscience) parce qu’elles sont incompatibles avec les valeurs morales du « surmoi » et du « ça » (l’inconscient). Avec la découverte de l’inconscient, Freud a inventé la psychanalyse. Celle-ci explore l’inconscient psychique et interprète ce qu’on appelle, « les actes manqués » (c’est des actes ratés par la conscience mais réussis par l’inconscient psychique, comme les lapsus, l’oubli, la perte d’objets, etc.).
- La conscience perd son autonomie :
Avec le progrès technique et le progrès des moyens de production, on est passé d’une société organique et traditionnelle à une société moderne et dynamique et toutes nos idéologies et valeurs sont désormais déterminées par l’économie et le travail.
Selon Marx, « ce n’est pas la conscience qui détermine la vie mais c’est la vie qui détermine la conscience » et que rien de ce que produit le cerveau n’est libre. De plus, c’est cette production de la conscience qui détermine l’évolution matérielle d’une société.
- L’individu est déterminé par son appartenance sociale :
D’après Georges Bourdieu, sociologue français, nos goûts ne sont pas libres (ne sont pas propre à un sujet) et sont déterminés par nos appartenances sociales (classe sociale, genre de classe sociale, etc.). En effet, nos choix sont donc ceux d’une communauté, c’est les habitus. Ces habitus sont quasi inconscients, ou ce qui reste du sujet en a une « conscience partielle, lacunaire et discontinue », ils structurent donc notre vision du monde.
- L’inconscient biologique (la génétique des comportements):
Ce qui se joue derrière le désir amoureux c’est notre espèce qui cherche à se reproduire et à se chercher, c’est effectivement la volonté de vivre. Selon Schopenhauer, il n’y a plus d’individu, mais il y a un instinct, la volonté de vivre de l’espèce. Ce déterminisme sape le sujet et le remplace parle vivant (l’être, l’espèce biologique). Cette thèse là est reconduite par la domination de la génétique, comme si les individus étaient déterminés par des lois biologiques.
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