Conscience Et Inconscience
Note de Recherches : Conscience Et Inconscience. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kamiloss • 12 Mai 2013 • 1 854 Mots (8 Pages) • 1 230 Vues
Conscience et inconscient.
Introduction
L’homme se définit comme être de conscience, c’est-à-dire par cette faculté qui lui permet d’être présent à lui-même et au monde (d’où conscience de mon identité et d’être là). En même temps, la conscience a une dimension morale, car elle nous donne le sens des valeurs, du bien et du mal. Les deux dimensions nous permettent d’être lucides et de déterminer notre action. Par-là, au début du 20éme siècle, un médecin viennois, Freud, émet l’hypothèse de l’existence d’une autre zone qui déterminerait notre comportement à notre insu. Que nous reste-t-il alors de notre liberté ?
I. Les prétentions de la conscience et leurs limites.
1) Une conscience absolue, l’homme comme sujet.
Descartes=qu’est-ce que je suis ?
« Une chose qui pense ». Descartes cherche à établir une vérité absolue. Pour cela, il faut d’abord éliminer tous les éléments du savoir humain. D’où un doute en 3étapes : remise en cause des messages sensorielles (ex : illusion d’optique) ; remise en cause d’opinions, des traditions ; de tout ce qui n’est pas prouvé ; hypothèse du « malin géni ». Il reste à présent des vérités rationnelles, mais en dernière analyse, elles ne reposent pas sur l’évidence, une évidence partagée par tous les hommes. Or, on ne peut pas exclure que tous les hommes partagent le même de défaut, soient victimes d’un « démon intérieur », d’ « un malin géni » qui leur ferait passer l’erreur pour la vérité.
Le « cogito » = à ce stade il ne reste rien du savoir humain, tout ce que nous pensons peut être faux. Même si tout ce que je pense est faux, ce qui est sure, c’est que je pense, et si je pense donc j’existe ; « cogito ergo sum » (je pense donc je suis).
Ainsi, la vérité indiscutable c’est que l’homme se définit par la conscience. Par ma conscience, je me saisis de l’intérieur comme un être singulier, et cette conscience est transparente à elle-même, accompagnant toutes mes pensées. On appelle subjectivité cette manifestation de la conscience.
La conscience source de valeurs et significations.
Au-delà de notre identité, la conscience permet d’établir tout le rapport au monde, c’est elle qui interprète les données de l’expérience et dégage des significations. Elle est la source de tout jugement parce qu’elle met en place des valeurs. On comprend alors pourquoi la conscience est la faculté essentielle qui fait de l’homme un sujet, c’est-à-dire un être lucide, libre et responsable. Mais cette prétention de la conscience n’est-elle pas illusoire ?
2) Les limites de la conscience.
La conscience source d’illusion.
La conscience nous donne souvent une image idéalisée de nous-même : nous nous voyons tel que nous voudrions être, non tel que nous sommes. En effet, la conscience prouve bien que je suis, mais sais-je bien qui je suis ?
Cette déformation porte également sur autrui : la conscience de l’amoureux lui donnera une image idéalisée de la personne aimée, à l’inverse, nous formons une image dévalorisée d’un ennemi.
Une conscience manipulée
Si la conscience établit les valeurs, les croyances, il n’est pas évident, que ce soit en toute liberté. Ainsi Marx met en évidence le conditionnement de notre façon de penser par le milieu économique et social dans lequel on vit. Ce que nous prenons par des évidences intérieures repose alors sur un déterminisme socioculturel. La sociologie a élargie cette perspective en montrant comment le choix et les actes des individus répondent à des critères sociaux.
Ainsi, la conscience ne contrôle pas la totalité du comportement humain. Pour rendre compte de notre identité complète, il faut envisager l’autre instance psychique : l’inconscient.
II. L’inconscient.
1) Bergson : automatisme et mémoire, deux indices de l’inconscient.
La conscience n’intervient pas en permanence, laissant la place à des mécanismes inconscients, c’est le cas des habitudes, des réflexes conditionnés qui nous font agir machinalement, ex : la conduite en voiture. La conscience claire n’intervient que pour l’apprentissage ou pour résoudre un problème.
Où vont nos souvenirs dans les moments où nous ne les évoquons pas ? Ils sont à la fois en nous et en dehors de la conscience. Cela nous suppose l’existence d’une zone inconsciente ou nous allons les chercher.
On peut en conclure temporairement que pour Bergson, les mécanismes inconscients ne mettent pas en jeux la liberté puisqu’ils répondent au départ à des choix de l’individu.
2) Freud et la psychanalyse
Une thérapie par le langage
Freud est un médecin viennois qui soigne le trouble du comportement. C’est ce qui l’amène à une nouvelle théorie du psychisme qui donne une explication logique au rêve et aux maladies mentales. Les atouts de la psychanalyse sont aussi ses résultats, en particulier dans les maladies psychosomatiques (troubles physiques d’origine psychologiques). L’originalité du traitement ; c’est qu’il repose uniquement sur le langage. En effet, l’idée de Freud, c’est que l’individu souffre du blocage inconscient que l’analyste peut repérer en laissant librement parler le patient. Une fois que l’analyste a établi le problème inconscient, il s’agit d’en faire prendre conscience au patient. Le but du psychologue est de transformer le problème inconscient en problème conscient.
Freud montre d’abord que le « rêve est le gardien du sommeil ». En effet, il est vital de dormir et le rêve permet de ne pas interrompre le sommeil en intégrant les éléments perturbateurs. Mais surtout, le rêve manifeste le désir et les préoccupations de l’individu. Or certains désirs s’opposent totalement aux valeurs morales par lesquelles l’individu se définit. Dès lors, ce désir devient inconscient. Le rêve se charge de l’exprimer sous une forme symbolique de sorte que l’individu n’en comprenne pas le sens réel. Le travail de l’analyste est de déchiffrer ces symboles. Exemple : le rêve du chapeau noir très cher montre que la femme désir inconsciemment
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