Suffit-il de posséder la conscience pour être maitre de ses pensées ?
Dissertation : Suffit-il de posséder la conscience pour être maitre de ses pensées ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar julesphilosophe • 10 Janvier 2021 • Dissertation • 2 840 Mots (12 Pages) • 549 Vues
Philosophie
Suffit-il de posséder la conscience pour être maitre de ses
pensées?
Dans l'univers de Frankestein, roman de Mary Shelley, Victor Frankestein, un docteur doté
de conscience et de raison, brise l'interdit moral, créant la vie de ses mains. Sa punition fût la
destruction de sa vie par sa propre créature qui massacra tous les êtres que Frankenstein
aimait, et qui le fit sombrer dans le désespoir. L'humanité ne peut rien obtenir sans donner
quelque chose en retour, pour chaque chose reçu, il faut en abandonner une autre de même
valeur. Victor Frankestein en était parfaitement conscient mais celà ne lui a pas permis de
maitriser son désir, de maitriser ses pensées interdites.
Nous pourrions donc nous demander s'il suffit de posséder la conscience pour être maître de
ses pensées, c'est à dire, posséder le libre arbitre.
La conscience est l'activité psychique qui fait que l'on pense le monde et que l'on se pense
nous-même. C'est ce qui différencie l'Homme de l'animal, et établi un lien commun entre tous
les humains.
La maitrise des pensées, ou libre arbitre, est la faculté qu’aurait l'être humain de se déterminer
librement et par lui seul, à agir et à penser. Le maître de ses pensées est le chef, celui qui
commande et qui dirige. C'est aussi celui qui connait : maîtriser des connaissances, c'est les
savoirs, les comprendre. Maîtriser c’est donc à la fois contrôler, posséder et connaître,
c'est-à-dire, d'avoir une liberté.
Sommes nous nécessairement et par nature les maîtres de nos pensées ?
Si dans un premier temps nous étudierons en quoi la conscience permet de maîtriser nos
pensées, nous verrons dans un second temps qu'elle n'est pas suffisante, et que d'autres
éléments sont à prendre en compte. Enfin, dans une dernière partie, nous verrons que la
maîtrise de ses pensées n'est qu'une illusion.
Tout d'abord, si l'Homme est ce qu'il est aujourd'hui, une espèce capable de surpasser son
instinct, et de s'élever par rapport aux autres, c'est avant tout grâce a sa conscience, qui lui
permet de maîtriser ses pensées, pour réagir au mieux face aux situations.
La pensée est un monde a part. Elle ne dépend pas du monde extérieur, et c'est d'ailleurs elle
qui le compose. Les progrès de l'esprit déterminent les changements historiques et les progrès
techniques d'après Hegel. La pensée est donc indépendant de l'extérieur, elle ne subit aucunes
contraintes. Aucun évènement extérieur ne peut commander notre esprit. Au contraire, la
pensée constitue ce monde extérieur. Avec les Méditations métaphysiques, Descartes montre
que c’est l’intelligence humaine qui conçoit les objets extérieurs. De plus, la conscience nous
détermine comme sujet pensant, qui se distingue de l'objet matériel. Quand on se réfléchi
penser, on se constate différent de l'objet matériel. On peut donc non seulement concevoir ce
qu'on est, mais aussi se situer par rapports aux corps matériels. Quand on imagine un objet, on
observe notre esprit y penser et on est donc certain que cet esprit appartient bien à la
dimension spirituelle. L'Homme est ainsi en mesure de concevoir ce qu'il est, mais aussi de
concevoir ce qu'est l'objet. Par ce processus, la pensée se retrouve au dessus du monde, et jouit
d'une liberté presque infinie, puisque la seule limite est notre imagination, nous-même. La
pensée a le pouvoir de constituer le monde tout en y étant détachée : elle opère sur la matière
et le non-vivant. Aussi, cette pensée détachée et constituante du monde, est la structure
commune à toutes les activités cérébrales. En effet, la pensée est vécue en permanence, à
chaques instants de la vie. Elle est comme un second monde immatériel, qui permet d'agir sur la
monde matériel. On ne peut pas imaginer, croire, connaitre ni apprendre sans penser. On ne
peut pas non plus penser sans douter, car c'est ce qui constitue la réflexion. La pensée est donc
intimement liée a toutes les opérations de la pensée. Penser est alors la structure commune a
toutes nos capacités cognitives. Elle accompagne toutes les opérations de notre esprit. On
pense à travers nos doutes, à nos avis, à ce que l'on voit voir. Concrètement, quand on pense à
quelque chose, on pense à notre pensée qui est en train d'y penser. Il y a donc deux pensées :
nos activités cérébrales, comme douter, apprendre ... , et notre pensée qui examine notre
pensée. Ainsi, la pensée est un monde à part entière composée d'une pensée qui est
constamment en activité, et d'une seconde qui s'active lorsqu'on la solicite pour observer notre
première pensée à un instant précis. La pensée est donc une conscience, une conscience de la
pensée
...