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Suffit-il de posséder la conscience pour être maitre de ses pensées ?

Dissertation : Suffit-il de posséder la conscience pour être maitre de ses pensées ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2021  •  Dissertation  •  2 840 Mots (12 Pages)  •  551 Vues

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Philosophie

Suffit-il de posséder la conscience pour être maitre de ses

pensées?

Dans l'univers de Frankestein, roman de Mary Shelley, Victor Frankestein, un docteur doté

de conscience et de raison, brise l'interdit moral, créant la vie de ses mains. Sa punition fût la

destruction de sa vie par sa propre créature qui massacra tous les êtres que Frankenstein

aimait, et qui le fit sombrer dans le désespoir. L'humanité ne peut rien obtenir sans donner

quelque chose en retour, pour chaque chose reçu, il faut en abandonner une autre de même

valeur. Victor Frankestein en était parfaitement conscient mais celà ne lui a pas permis de

maitriser son désir, de maitriser ses pensées interdites.

Nous pourrions donc nous demander s'il suffit de posséder la conscience pour être maître de

ses pensées, c'est à dire, posséder le libre arbitre.

La conscience est l'activité psychique qui fait que l'on pense le monde et que l'on se pense

nous-même. C'est ce qui différencie l'Homme de l'animal, et établi un lien commun entre tous

les humains.

La maitrise des pensées, ou libre arbitre, est la faculté qu’aurait l'être humain de se déterminer

librement et par lui seul, à agir et à penser. Le maître de ses pensées est le chef, celui qui

commande et qui dirige. C'est aussi celui qui connait : maîtriser des connaissances, c'est les

savoirs, les comprendre. Maîtriser c’est donc à la fois contrôler, posséder et connaître,

c'est-à-dire, d'avoir une liberté.

Sommes nous nécessairement et par nature les maîtres de nos pensées ?

Si dans un premier temps nous étudierons en quoi la conscience permet de maîtriser nos

pensées, nous verrons dans un second temps qu'elle n'est pas suffisante, et que d'autres

éléments sont à prendre en compte. Enfin, dans une dernière partie, nous verrons que la

maîtrise de ses pensées n'est qu'une illusion.

Tout d'abord, si l'Homme est ce qu'il est aujourd'hui, une espèce capable de surpasser son

instinct, et de s'élever par rapport aux autres, c'est avant tout grâce a sa conscience, qui lui

permet de maîtriser ses pensées, pour réagir au mieux face aux situations.

La pensée est un monde a part. Elle ne dépend pas du monde extérieur, et c'est d'ailleurs elle

qui le compose. Les progrès de l'esprit déterminent les changements historiques et les progrès

techniques d'après Hegel. La pensée est donc indépendant de l'extérieur, elle ne subit aucunes

contraintes. Aucun évènement extérieur ne peut commander notre esprit. Au contraire, la

pensée constitue ce monde extérieur. Avec les Méditations métaphysiques, Descartes montre

que c’est l’intelligence humaine qui conçoit les objets extérieurs. De plus, la conscience nous

détermine comme sujet pensant, qui se distingue de l'objet matériel. Quand on se réfléchi

penser, on se constate différent de l'objet matériel. On peut donc non seulement concevoir ce

qu'on est, mais aussi se situer par rapports aux corps matériels. Quand on imagine un objet, on

observe notre esprit y penser et on est donc certain que cet esprit appartient bien à la

dimension spirituelle. L'Homme est ainsi en mesure de concevoir ce qu'il est, mais aussi de

concevoir ce qu'est l'objet. Par ce processus, la pensée se retrouve au dessus du monde, et jouit

d'une liberté presque infinie, puisque la seule limite est notre imagination, nous-même. La

pensée a le pouvoir de constituer le monde tout en y étant détachée : elle opère sur la matière

et le non-vivant. Aussi, cette pensée détachée et constituante du monde, est la structure

commune à toutes les activités cérébrales. En effet, la pensée est vécue en permanence, à

chaques instants de la vie. Elle est comme un second monde immatériel, qui permet d'agir sur la

monde matériel. On ne peut pas imaginer, croire, connaitre ni apprendre sans penser. On ne

peut pas non plus penser sans douter, car c'est ce qui constitue la réflexion. La pensée est donc

intimement liée a toutes les opérations de la pensée. Penser est alors la structure commune a

toutes nos capacités cognitives. Elle accompagne toutes les opérations de notre esprit. On

pense à travers nos doutes, à nos avis, à ce que l'on voit voir. Concrètement, quand on pense à

quelque chose, on pense à notre pensée qui est en train d'y penser. Il y a donc deux pensées :

nos activités cérébrales, comme douter, apprendre ... , et notre pensée qui examine notre

pensée. Ainsi, la pensée est un monde à part entière composée d'une pensée qui est

constamment en activité, et d'une seconde qui s'active lorsqu'on la solicite pour observer notre

première pensée à un instant précis. La pensée est donc une conscience, une conscience de la

pensée

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