Savons-nous toujours ce que nous désirons?
Dissertation : Savons-nous toujours ce que nous désirons?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aya Belarbi • 22 Février 2019 • Dissertation • 1 810 Mots (8 Pages) • 3 588 Vues
Savons-nous toujours ce que nous désirons?
Par définition, on ne désir en partie que ce qui nous manque . « Ce qu’on a pas, ce qu’on est pas , ce qui nous manque; voilà les objets du désir (-Socrate, Banquet ) » . Ainsi, pour combler ce désir il semble importun d’avoir connaissance de ce manque. L’opinion commune s’empresseraient donc d’affirmer que tous désir est conscient de lui-même afin qu’il puisse se satisfaire. La question « Savons-nous toujours ce que nous désirons » semble donc être paradoxale car elle indique que nous n’avons pas nécessairement connaissance de tout ce dont on désire. Cependant cette question est justifiée puisqu’une part de nous nous est inconnue : l’inconscient. Suffit-il d’avoir connaissance de nos désirs pour les justifier à notre conscience? Ai-je de ce fait conscience de tous ce dont j’ai connaissance ? Ainsi, si le désir est la tendance consciente d’un sujet vers un objet, comment se fait-il qu’il puisse avoir des désirs inconnaissables et impénétrables par la conscience? Dans un premier temps nous verrons que nous croyons avoir la connaissance de ce que nous désirons, cependant dans un second temps il s’agit d’appuyer l’idée selon laquelle la connaissance de la nature de nos désir n’est qu’une illusion. Enfin, on pourrait aller jusqu’à se demander si la connaissance de nos désirs présente la quête de notre existence.
PLAN:
I. Le désir comme manque s’impose à notre conscience pour être satisfait. Par exemple si je désire m’acheter de nouveaux vêtements l’objet du désir m’est connu: les vêtements. Ainsi le sujet à connaissance de ce manque et cherche l’objet qui le comblera .
A. Le désir amoureux comme objet de notre complétude. La recherche de l’autre comme moyen d’essayer de combler son manque.
Exemple: Aristophane, philosophe de la Grèce antique , récite dans le Banquet de Platon l’histoire de la nature de l’homme . Celui-ci étant un être à la recherche éternelle de son âme soeur, de sa moitié.
B. Le désir de reconnaissance comme désir primitif de la conscience . Selon Hegel le désir fondamental est la reconnaissance d’une autre conscience de soi car sans celle-ci , la conscience de soi ne peut se sentir exister.
Exemple: Dans la série Américaine House Of Cards, Frank Underwood (joué par Kevin Spacey) désir le pouvoir et la reconnaissance . Il se permet tous les coups pour atteindre son objectif ; meurtre, manipulations…
Transition: Quel est le moteur de cette tendance à désirer un objet? Le sujet, lui-même; pour ainsi dire l’homme . Or, le « moi » est composé d’une part de conscient mais aussi d’inconscient . Donc , dans un premier temps mes désirs peuvent m’être inconscient. De plus, le désir à l’instar du besoin, ne se satisfait pas en soi. Pour ainsi dire, lorsqu’un désir est satisfait, il cherche à se renouveler et s’amplifier. Ainsi , on peut dire que ce n’est pas l’objet même du désir qui est recherché , mais la satisfaction qu’il en procure .
II. La connaissance de la nature du désir s’avère être une illusion
A. Il y’a en moi des dimensions qui me sont cachées , dont je ne peut prendre conscience et par extension connaissance.
Exemple: La théorie du complexe d’Oedipe illustre l’idée selon laquelle il réside en nous des désirs refoulés. Cette théorie consiste à ce que nous ayons déjà eu des désirs inconscients d’entretenir un rapport sexuel avec le parent de sexe inverse , et celui d’éliminer le parent rival du même sexe.
B. Le réel objet du désir est inconnu car la satisfaction de celui-ci ne se suffit pas à lui même: Le désir est insatiable est cherche à se renouveler. Ce n’est pas l’objet du désir qui est rechercher mais la satisfaction qu’il peut en procurer.
Exemple: « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ». Jean-Jacques ROUSSEAU dans La nouvelle Héloïse. L’homme par nature est néant mais le désir qui s’immisce dans les passions permet l’illusion du bonheur. Celui qui ne désire plus , n’a plus l’espoir d’atteindre le bonheur et réside donc malheureux.
La connaissance du désir importe peu car ce n’est pas l’objet désiré qui est recherché mais le sentiment du désir qui suffirait à apporter le bonheur.
C. La société de consommation nous incite à éprouver des désirs envers des objets, qui nous sont initialement pas désirer . L’indésirable devient désirable par divers facteurs: publicité, influence… Ainsi le moteur du désir n’est plus nous-même, mais la société de consommation qui produit en nous cette force inconsciente qui nous pousse à satisfaire ce désir.
Exemple: Au cours des périodes festives tel quel Noël, certaine entreprise de jouet, de chocolat ect font leurs publicités sur la télévision afin d’inviter le consommateur à acheter leurs produits. Nous pensons ainsi être « maître » de nos désirs , alors qu’ils ne sont que le produit de l’influence opéré sur nous.
Transition: Le désir manifeste donc de manière générale la recherche d’une complétude en notre existence. Ainsi ce n’est pas véritablement l’objet qui me manque lorsque je désire mais une part de moi-même. La connaissance du désir peut être vu comme la connaissance de soi finalement . Car si je sais profondément ce que je désir, je peut avoir connaissance du manque à combler en moi-même. L’état de plénitude serait-il pour autant l’objet principal du désir?
III. La connaissance du désir comme connaissance de sa propre existence: La connaissance de soi permet-elle de distinguer nos désirs? Le désir de connaissance de soi a-t-il comme but ultime le bonheur? Ainsi le désir, comme l’homme , peut espérer prendre connaissance de lui en philosophant.
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