Sartre et l'existentialisme

« L'existentialisme est un humanisme », Sartre

1. Un principe : « l'existence précède l'essence »

a) La tradition classique

Sartre s'oppose à la tradition classique qui trouve ses racines dans  sources : la philosophie de Platon et le christianisme et selon lequel l'homme précède son existence.

Point de vue religieux en  temps :

-Dieu conçoit d'abord l'homme et la femme au niveau de la pensée.

-Dieu donne à ces concepts une chair, une existence au niveau de la volonté.

L'homme serait là pour répondre à un objectif divin, une finalité.

b) Dans cette tradition, l'homme est pensé être obéissant à une finalité préinscrite

« Dieu artisan » ---> ouvrier, fabriquant

Le paln (l'essence) vient avant la réalisation de ce paln (l'existence).

c) Sartre renverse cette tradition classique

Comme l'affirme Sartre, l'homme est le seul à être pleinement libre, il est l'être qui échappe à cette définition préalable. C'est à lui qu'il revient d'inventer le Bien et le Mal.

1. Une première conséquence : il n'y a pas de nature humaine

Il n'y a pas d'essence qui déterminerait l'homme, pas de destin ni de fatalité. L'homme ne fait que par ses actes. L'homme est ses choix, il est sa liberté.

Or cette tentation d'enfermer l'homme dans des catégories est fréquente (ex : racisme, sexisme)

a) Sexisme et racisme comme volonté d'enfermer l'homme dans une « nature »

De ces essences se déduiraient des caractéristiques nécessaires et communes à l'espèce.

b) La critique existentialiste de cette « nature »

Il n'existe pas de nature de tel sexe ou telle race. C'est pourquoi l'existentialisme eut pour vocation de fonder un féminisme et un antiracisme.

Simone de Beauvoir, compagne de Sartre , Le Deuxième Sexe, 1949 lutte contre le sexisme. Elle y affirme la « structure ontologique commune » de l'homme et  de la femme. Ce qui donne à l'homme toute sa dignité, c'est la liberté, le fait qu'il échappe à toute étiquette.

La tentative d'enfermer l'homme se forme avec le déterminisme.

1. Une deuxième conséquence : il n'y a pas de déterminisme

Pour Sartre : biologisme, psychanalyse, marxisme sont des nouvelles « théologies » : idée que l'être humain serait déterminé à son insu par des essences préalables à son existence.

a) Le « déterminisme physique »

Individu déterminé par son sexe, ses gènes, son système nerveux.

b) Le « déterminisme familial »

Individu déterminé par son milieu familial. L'homme prisonnier de son passé, de son histoire.

c) Le « déterminisme » social

L'individu est déterminé par sa classe sociale. Marx appelle cela le matérialisme historique : « Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie social, politique et intelectuelle en général. Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur être ; c'est inversement leur être social qui détermine leur conscience. » dans Contribution à la critique de l'économie politique.

L'homme est conditionné par son être social.

Classe sociale : groupe d'individus caractérisé âr une situation éco, pol et culturelle commune.

Ces différents facteurs sont des codes puissants qui commanderaient les actes des hommes. Pour Sartre , c'est la volonté d'enfermer les hommes dans des catégories déterminantes.

d) La critique existentialiste des ces soit-disants « déterminismes »

Pour Sartre, ni nature ni histoire ne peuvent être des codes déterminants. Certes, l'être humain a une situation. Mais, il ne saurait s'y réduire. Il peut en effet s'en abstraire pour jeter un regard critique dessus. C'est ainsi qu'il faut comprendre les polémiques. Sartre reproche à Naville de nier la liberté de l'homme en annonçant la révolution d'une fatalité mécanique.

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