Pourquoi ce besoin vital de collectionner existe ?

Au XXIème, dans notre société de consommation et matérialiste, les objets ont plus ou moins une grande place dans la vie des personnes selon leur profil. C’est ainsi que sont nés les collectionneurs : des personnes qui ont la passion d’accumuler des objets.  Nous nous appuierons d’une revue de J. Delvaux, « La passion de la collection », En marche (6 janvier 2005), puis d’un article d’E. Pigani, « Les collectionneurs sont-ils névrosés ? », Psychologies n° 221 (juillet-août 1998), d’un roman d’H. Balzac, Le cousin Pons (1847) et enfin d’une photographie, La collection de postes de radios : les transistors (2005) pour s’interroger pourquoi il existe ce besoin fondamental de collectionner ? Après avoir défini ce qu’est un collectionneur, nous verrons ce qui le définit et par la suite nous verrons l’aspect addictif de la collection.

Ainsi, les collectionneurs sont distingués par des traits spécifiques. Nous allons connaître les origines du phénomène de collectionner, les diverses personnalités de collectionneurs qui existent et leur relation avec l’objet.

Selon E. Pigani, la collection se développe d’une mode ou surgit d’un héritage familial que l’on souhaite poursuivre, tandis que pour H. Balzac, elle résulte du hasard voire même d’un voyage professionnel à Rome pour son personnage Sylvain Pons qui se rendait à Rome pour ses projets de musicien.

D’après E. Pigani, il existe deux genres de collectionneurs : les collectionneurs craintifs et pudiques qui se retiennent d’afficher leur(s) collection(s) aux yeux du monde tout comme le personnage d’H. Balzac qui dissimule ses œuvres d’art et à contrario, les collectionneurs bavards, audacieux et dévergondés qui n’hésite pas à les montrer comme dans la photographie exposant une vitrine bondée de postes de radio anciens.

Finalement, ces collectionneurs ont un lien particulier avec l’objet. En effet, ils ont pour la plupart, l’art d’amasser frénétiquement les objets. : E. Pigani, sélectionne scrupuleusement les objets aptes à entrer dans ses collections qu’ils soient de faibles dimensions ou volumineux, pratiques ou esthétiques. Quant à J. Delvaux, les objets choisis sont plutôt de taille moyenne, ils peuvent être utiles ou simplement beaux : que ce soit l’histoire d’un métier, les parfums d’une autre époque ou tout autre objet.  Enfin, le Cousin Pons, personnage de Balzac, collectionne des chefs-d’œuvre de toutes tailles et pour ce qui est de la photographie, le propriétaire de la vitrine se contente de rassembler des objets de taille moyenne, utiles ou artistiques.

        De plus, nous allons voir en quoi la collection est une drogue ; à savoir les relations qu’ont les collectionneurs avec l’argent, en quoi le fait de collectionner est une réelle dépendance, mais aussi les sentiments que cela leur procure.

        Pour la plupart des collectionneurs sont de vrais prodigues. C’est le cas de J. Delvaux qui ressort des brocantes les bras et la voiture regorgeants de trésors, de même que pour E. Pigani, qui selon lui, il existe de vrais dilapidateurs bien qu’il subsiste également des personnes raisonnables. Sans compter sur le Cousin Pons qui a dissipé l’argent du patrimoine de ses parents dans diverses œuvres d’arts durant ses voyages ou pour le possesseur de la vitrine qui a dépensé des sommes dans des postes de radios anciens.

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