Pour être heureux, faut-t-il renoncer à ses désirs ?

A première vue, ce questionnement semble dénué de sens, paradoxale. Comment pouvons-nous être heureux, atteindre le bonheur qui est un état de satisfaction complète si justement on n'accomplit pas tous nos désirs qui nous procurent un sentiment de plaisir lorsque qu'il sont accomplis. Mais en effet si nous nous intéressons plus à l'interrogation, trouver une réponse à cette question est complexe. Les désirs sont insatiables, font ressentir un sentiment de manque, nous voulons toujours plus ressentir ce moment de jouissance, de plaisir qui est éphémère. Cette définition du désir contredit celle du bonheur qui est un état stable et durable. Ce questionnement pose un problème : Devons-nous accomplir tous nos désirs et ne jamais atteindre le bonheur ou plutôt renoncer à nos désirs et être heureux ? Pour répondre à cette problématique, nous allons nous interroger dans un premier temps sur l'effet de l'accomplissement de tous nos désirs, dans un second temps les conséquences de la privation des désirs puis enfin nous essayerons de trouver une réponse à comment être heureux.

Tout d'abord, l'accomplissement de tous ses désirs ne permet pas d'atteindre le bonheur. Les désirs nous font ressentir du plaisir lorsque celui-ci est satisfait.Par exemple, je désire manger du chocolat et je ressens donc du plaisir. Pourquoi devrions-nous donc nous en séparer ?

Le désir est une passion. En effet, elle est insatiable, nous crée un manque. Nous voulons toujours plus ressentir ce moment de jouissance procuré par l'accomplissement du désir. Après avoir manger du chcoclat, la personne en voudra toujours plus pour ressentir le plaisir qu'il a eu. Le désir empêche donc l'utilisation de notre volonté, c'est-à dire de faire des choix délibérés, de réfléchir avant d'agir, de faire un jugement par la raison. Le désir nous emprisonne, nous empêche d'être libre et donc d'être heureux. On est dépendant de ses désirs.

Le désir peut aussi se définir comme une tendance qui vise à vouloir posséder quelque chose. Pouvons-nous donc vraiment tout avoir ? On va donc définir ce qui est hors de notre portée pour montrer les limites de l'accomplissement de tous les désirs. Le corps, l'avoir, la réputation et le pouvoir sont hors de notre portée. D'après Epictète dans le Manuel, elles ne dépendent pas de notre cause mais de causes extérieures. Le corps est l'état de notre corps. On ne peut pas contrôler d'être malade ou pas par exemple. L'avoir est la possesion de biens. On peut illustrer cela par la possession d'argent par exemple. La réputation est l'importance de nos relations avec autrui. Et le pouvoir ici est la capacité à changer le monde et autrui. Si tous ces désirs ne dépendent pas de nous. Il ne sert à rien d'essayer d'atteindre et d'accomplir ces désirs comme ils ne sont pas de notre portée.

Certains désirs sont immoraux. En effet certains désirs ne correspondent pas aux normes de la société. Ces désirs peuvent nuire à nous et autrui et donc ne doivent pas être accomplis. Ils sont contre les règles de vertu qui est la recherche de la vie bonne, du bien moral. En désirs immoraux, on a par exemple le vol ou le meurtre.

Si nous accomplissons tous nos désirs, nous n'aurons plus rien à désirer. Rousseau nous dit dans un extrait de La nouvelle Héloïse que « tant qu'on désire on peut se passer d'être heureux ». L'accomplissement de tous nos désirs et donc de notre absence ne donnerait plus de sens à nos vies.

Mais si nous ne satisfaisont pas nos désirs qu'est ce que cela entrainerait ? Nous devons d'abord différencier les différents désirs. Selon Epicure dans le texte de la lettre à Ménécée, il nous parle de désirs nécessaires qui sont pour le bonheur, d'autres pour le calme du corps et d'autres pour le fait de bien vivre.

Les désirs pour le fait de bien vivre désigne les besoins. Ces besoins sont nécessaire à notre survie. Par exemple, boire et manger sont nécessares à l'Homme pour vivre. Si nous ne la satisfaisont pas cela pourrait menacer la vie ou la survie d'un individu.

Nous avons ensuite le calme du corps. Elle représente

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