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Nietzsche, Le Gai Savoir, Chapitre 125, Dieu est mort

Fiche de lecture : Nietzsche, Le Gai Savoir, Chapitre 125, Dieu est mort. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Septembre 2022  •  Fiche de lecture  •  659 Mots (3 Pages)  •  749 Vues

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Friedrich NIETZSCHE

Le Gai Savoir, Chapitre 125, Dieu est mort

Question du texte 

Qui ne peut plus croire en Dieu ?

Le texte est constitué par de nombreuses questions explicites qui occupent une part importante. Au-delà de ces questions littérales, d’autres questions sont engagées par déduction :

Quelles sont les conséquences ultimes de la mort de la figure de Dieu des religions pour la conduite des hommes et du monde ? Quelles sont les conséquences anthropologiques de l’existence ou de la non existence, de la mort de la figure de Dieu sur le destin de l’homme ? Comment remplacer le vide créé par le dieu mort des religions pour ne pas tomber dans le nihilisme désespérant ? Quelles sont les exigences sur la manière d’être un homme ?

Thèse

La religion, par l’élaboration de l’idée d’un Dieu séparé de l’homme (transcendant) et jugeant les actions humaines (moralisant), porte l’homme à estimer Dieu mort et absent.

Paraphrase/ description du texte

Le texte est un récit traversé de dialogues et de monologues prononcés par « l’insensé » extrait du paragraphe 125 de l’œuvre de Nietzsche Le Gai Savoir.

L’insensé annonce la mort de Dieu sur la place du marché d’un lieu qui semble être un village, une lanterne à la main alors que l’action se déroule en plein midi. Il crie sur cette place aux hommes (figurant la société) ne croyant pas en Dieu (les athées) : « Je cherche Dieu ! » (l.3) et « Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! » (l.20).

Il souligne l’ignominie du meurtre (« Qu’avons-nous fait, à désenchanter cette terre de son soleil ? l.11-12), les conséquences de l’absence qui s’en suit (« N’errons-nous pas comme à travers un néant infini ? » l.15-16) ainsi que l’indignité des coupables devant le gigantisme de l’événement.

Les propos de l’insensé esquissent les conditions de l’après mort de Dieu (« Ne faut-il pas devenir nous-mêmes des dieux pour paraître dignes de cette action ? », « Quiconque naîtra après appartiendra, en vertu de cette action même, à une histoire supérieure à tout ce ne que fut jamais l’histoire jusqu’alors »). Cette après mort serait le lieu du développement d’une « histoire supérieure » à celle vécue auparavant.

Aux rires et à l’incompréhension de ses auditeurs, l’insensé déclare enfin que ses explications appartiennent à un autre temps, et prédit que ces propos seront compris dans l’avenir.

Finalement, alors qu’il est poussé en dehors des églises où il vient également clamer son message, l’homme insensé qualifie les églises, lieu du culte chrétien par excellence, de « caveaux et de tombeaux de Dieu ».

Plan du texte et argumentation

1- La mort de Dieu est un non-sens, preuve d’une perte de sens tant pour les croyants que les athées (l.1 à 7)

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