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Malebranche et la conscience

Dissertation : Malebranche et la conscience. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Décembre 2022  •  Dissertation  •  1 375 Mots (6 Pages)  •  287 Vues

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Je ne peux pas me connaître moi-même car je ne peux pas avoir d'idée de mon âme.

Essaie de distinguer, différencier l’âme de l’esprit car l’esprit on est a conscience et on le connaît parfaitement alors que l’âme on en a conscience mais on ne le connaît pas vraiment (car âme est unie à Dieu et non au corps).
Notre conscience de l’âme est insuffisante car ce que nous connaissons d’elle peut seulement être une infime partie de ce qu’elle représente réellement.

On a connaissance des corps et des esprits + cette connaissance est parfaite car c’est par leurs idées que nous voyons les corps avec leur propriété

Idée que nous avons de l’étendue suffit pour nous faire connaître toutes les propriétés

Ce qui manque à la connaissance de : étendue ; figure ; mouvement : ce n’est pas le défaut de l’idée que la représente mais de l’esprit qui la considère.

Âme : on ne l’a connaît pas par son idée

Âme : on la connaît par la conscience = connaissance imparfaite (ce qui rend la connaissance parfaite c’est le fait qu’on la voie par l’idée)

On sait grâce a la conscience que l’âme c’est quelque chose de grand MAIS pour autant on en connaît pratiquement rien sur elle

On ne connaît pas vraiment quelque chose si l’idée ne la représente pas

Pour connaître parfaitement l’âme : ne suffit pas de savoir le sentiment intérieur que nous éprouvons CAR conscience que nous avons de nous-mêmes ne montre peut-être qu’une petite partie de ce qu’elle représente dans notre être

Sentiment intérieur = la connaissance que nous avons de tout ce que nous éprouvons en nous-mêmes

Introduction :

        L’être humain est fait de connaissances plus ou moins acquises. Ces connaissances peuvent être parfaites ou imparfaites. En effet, l’humain, grâce à l’idée, qui est une représentation mentale d’un objet de pensée, connaît parfaitement les propriétés des corps et les propriétés des esprits. L’âme, qui est le siège de l’activité psychique et des états de conscience d’un individu, autrement dis son « moi » profond, ne se connaît que par la conscience, qui est la capacité de « s’apercevoir de ». Malebranche, dans De la Recherche de la vérité s’interroge sur ce que nous connaissons de nous-même et plus particulièrement sur la distinction entre l’âme et les propriétés des esprits, des corps. Pour cela, Malebranche fait une distinction entre ce que nous connaissons de par son idée, et ce que nous connaissons peu, mais dont nous avons tout de même conscience.

C’est par un raisonnement ordonné que l’auteur du XVIIe siècle passe progressivement du thème à la thèse. Le plan repose sur une opposition entre les paragraphes qui lui permet, dans chacun, d’illustrer son propos par un exemple, appuyant alors sa thèse  pour lui donner plus d’impact et de véracité. De la ligne 1 à 8 apparaît un premier temps fort dans lequel il énonce ce que nous connaissons parfaitement : les corps et les esprits. Cette connaissance est apportée par leurs idées et il s’appuie sur l’étendue, propriété des corps d'être situés dans l'espace et d'en occuper une partie, pour illustrer son propos. De la ligne 9 à 18, Malebranche émet la distinction avec le paragraphe précédent puisqu’il énonce ce que nous ne connaissons pas réellement, mais dont nous avons tout de même conscience : l’âme.

L’enjeu du texte n’est pas négligeable. En effet, Malebranche s’adresse à de nombreuses personnes, que ce soit scientifiques, philosophes ou hommes de foi. Il essaie de mieux définir le fait d’avoir conscience de quelque chose et le fait de pouvoir le représenter de par son idée. Cette différence entre les deux procédés permettront aux hommes de pouvoir définir ce qui est parfaitement connu de ce qui l’est imparfaitement et donc de mieux nous connaître nous-même. Il faudra se demander dans quelle mesure ce texte de Malebranche met en avant le fait que l’idée permet une pleine connaissance au contraire de la conscience.

        La distinction entre l’idée et la conscience faite par Malebranche permet de s’interroger sur ce que nous connaissons réellement à savoir les corps et les esprits, de ce que nous connaissons peu, à savoir l’âme. En effet, nous n’avons pas une idée claire de l’âme ni de ses facultés, et nous ne la connaissons que par conscience ou sentiment intérieur, qui est la connaissance que nous avons de tout ce que nous éprouvons en nous-mêmes. Cette conscience pourrait alors ne montrer qu’une partie moindre de ce qu’elle est, comme le soulève l’auteur, ce qui ne permet pas de savoir si ce que nous connaissons de quelque chose de par la conscience est complet, ou si celle-ci ne montre qu’une facette de cette même chose. Et c’est là tout l’enjeu du texte. En effet, Malebranche essaie de faire réfléchir les hommes sur le fait qu’une partie de nous sera toujours un mystère pour nous- même puisque la conscience n’est pas quelque chose de fiable. L’humain serait alors contrait de ne pas connaître toute la vérité sur lui alors même que Malebranche est en quête de cette vérité (cf titre).

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