Les utopies vous paraissent-elles positives ?

Lana

Cavallin

1ère 1

HLP

Question de réflexion philosophique

Les utopies vous paraissent-elles positives ?

          C’est durant la Renaissance qu’est né le terme « utopie », inventé par l’écrivain humaniste Thomas Moore. Celui-ci n’est pas le premier à écrire au sujet d’une société parfaite, Platon l’ayant déjà fait au paravant avec la Callipolis, mais il est l’un des premier à écrire un ouvrage entier sur ce thème qui a traversé les époques jusqu’à notre monde actuel et a permis aux auteurs de proposer, au travers de ce type d’oeuvre, une réflexion philosophique et/ou de dénoncer les mœurs de leur société ou d’en anticiper les dérives.

Cela nous pousse donc à nous interroger : Les utopies paraissent-elles positives ?

Dans un premier temps nous verrons qu’il est vrai que les utopies peuvent paraître positives. Puis, dans une seconde partie nous verrons qu’elles ne le sont qu’en apparence.

          Pour commencer, il est juste de dire les utopies nous paraissent positives.

Premièrement, elles permettent aux auteurs réfléchir sur la mise en place du meilleur fonctionnement sociétal possible et de permettre à leurs lecteurs de s’interroger sur le sujet. Par exemple, c’est ce que fait Émile Zola dans le livre Travail issu du cycle Les Quatre Evangiles écrit vers la fin de sa vie. Il y décrit avec précision sa vision de la Cité parfaite avec son fonctionnement et les valeurs sur lesquelles elle repose. L’une des ces valeurs est donc le travail, selon lui, il donne un sens à la vie des travailleurs et leur permet de s’élever sur le plan spirituel et social : c’est une vision assez socialiste. Zola montre sa foi en les hommes qu’il pense capable de s’entraider et de s’élever eux-même. Les utopies peuvent donc permettre aux sociétés s’en inspirer et de progresser.

Deuxièmement, les utopies permettent aussi à l’écrivain et aux lecteurs de s’évader de leur réalité brutale pour se réfugier dans un monde idéal. En effet, toujours dans Travail, on peut observer que la Cité présentée est un lieu de paix, de joie et de santé, un jardin d’Eden qui est donc tout le contraire du monde dans lequel vit Zola entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle avec, par exemple, la montée de l’antisémitisme et l’affaire Dreyfus.

          Ensuite, une utopie, par définition, est un monde idéal ne tenant pas compte de la réalité, ainsi, elle ne peut pas être positive à moins que cela soit juste en apparence.

En effet, les utopies ne peuvent être positives qu’en apparence car la perfection cache des vices. C’est notamment le cas dans Le Passeur de Lois Lowry, où pour accéder à la paix et au bonheur, le passé ainsi que la notion d’individu ont été effacé à l’exception de deux seuls personnages, un maître et son disciple, qui en sont les gardiens et doivent vivre avec une connaissance qui devient un fardeau. Le reste de la population est cloîtrée dans une ignorance qui la rend extrêmement docile qui écrase et rejète la minorité possédant le savoir.

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