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Les sens sont-ils suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

Dissertation : Les sens sont-ils suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Décembre 2017  •  Dissertation  •  1 660 Mots (7 Pages)  •  758 Vues

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D’où viennent nos connaissances ? De nombreux philosophes se sont déjà penchés sur cette question pour y trouver des réponses. La connaissance et son acquisition sont des thèmes abordés depuis la Grèce antique et qui seraient le fondement même de l’évolution de l’Homme tout comme sa relation avec le monde. Il est donc essentiel d’essayer d’y trouver des réponses. La première réponse à laquelle on puisse penser est : les sens, mais les sens sont-ils suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ? C’est le premier aspect que nous étudierons ici. Dans un second temps, nous étudierons les limites des connaissances que nous apportent les sens. Pour finir, nous expliquerons que les sens peuvent être « des obstacles » à notre connaissance, qui bouleverseraient donc notre entendement.

Tout d’abord, « que sont les sens ? » : les sens sont des fonctions qui appartiennent au domaine de la sensibilité et qui nous permettent d’avoir un premier contact avec le monde qui nous entoure. Prenons l’exemple de la vue qui nous permet d’observer des choses, dans le monde. L’ouïe qui nous permet d’avoir accès aux sons ou même le toucher qui nous permet d’avoir un contact « physique » avec ce qui nous entoure. Certains philosophes tels que John Locke (1632-1704) et Hume (1711-1776) qui appartiennent au mouvement empiriste, défendent le fait que toutes nos connaissances proviennent de l’expérience sensible. Empirisme signifie d’après Le Petit Larousse illustré 2011 : « n.m 1. Méthode qui ne repose que sur l’expérience et exclut les systèmes à priori. 2. Doctrine philosophique développée au 𝑋𝑉𝐼𝐼𝐼è𝑚𝑒 siècle en Grande-Bretagne, selon laquelle toutes les connaissances procèdent l’expérience sensible. ». La citation « La connaissance de l’Homme ne saurait s’étendre au- delà de sa propre expérience » Essai de l’entendement humain, Préface (1689) John Locke nous explique clairement la position que défend les philosophes empiristes.

John Locke défend l’idée de « Table rase » qui veut dire que l’Homme obtient sa connaissance par l’expérience. Dans l’expression précédente, la « Table » représente l’Homme et « rase » signifie le rien. Nous pouvons comparer ce rien à notre stade de bébé, qui au fil de nos expériences va se remplir et ainsi constituer notre connaissance.

La connaissance sera donc un empilement d’exemples perçu par nos sens. Si nous développons notre explication de l’expression de « Table rase », et que nous comparons nos expériences à des objets que nous posons sur cette « Table », cela voudrait dire que tout Homme a une opinion.

En effet, à chacun sa vérité dans sa sensation nous fait penser à l’opinion. Chaque personne a des expériences différentes et donc des objets différents, ainsi la « Table » sera remplie de manière individuelle ou propre à chacun et chacune. Alors, on peut dire que les sens nous fourniraient des exemples ou des expériences qui seraient des vérités individuelles et nécessaires. La vérité individuelle signifie que ce qui est vrai pour moi n’est pas forcément vrai pour vous. Tandis que la vérité nécessaire exprime que si quelque chose est nécessaire, il ne peut pas ne pas être. Pour conclure, les sens nous permettent d’obtenir des exemples, individuels et nécessaires qui appartiennent au domaine de la réalité. Mais peut-on vraiment affirmer que toute notre connaissance provient de nos sens ?

Nous pouvons d’ores et déjà dire que les sens ont une limite. C’est ainsi que nous pouvons introduire le rationalisme qui à l’inverse de l’empirisme suggère que nos connaissances proviennent de notre raison. Parmi les rationalistes, on retrouve les philosophes Gottfried Wilhelm Leibnitz (1646-1716) et René Descartes (1596-1650). Si nos sens nous fournissent des exemples, ce sont des vérités contingentes et nécessaires, ces exemples ne resteront jamais que des vérités générales. Lorsque l’on parle de vérité générale, on fait référence à un ensemble d’exemples, à des vérités individuelles ou à des vérités contingentes qui malgré leurs nombres ne pourront jamais atteindre la vérité absolue. Ceci est clairement expliqué dans la Préface aux Nouveaux essais sur l’entendement humain de Leibnitz, « Or tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu’ils soient, ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité, car il ne suit point que ce qui est arrivé arrivera de même (...). La vérité absolue correspond à la vérité universelle et nécessaire. Où peu importe le nombre d’exemples que l’on prend, on retrouvera toujours là même vérité ou solution.

Les philosophes de ce mouvement sont pour la plupart scientifiques et plus particulièrement mathématiciens, qui utilises les mathématiques comme moyen d’expliquer le raisonnement ou la vérité absolue. Le raisonnement consiste à déterminer que certains effets résultent de certaines causes à l’aide des principes logiques. Ces principes logiques sont obtenus par déduction, tous comme les théorèmes de mathématiques qui résultent d’une hypothèse de départ. De ce fait, lorsque l'on parle de mathématique pure, nous faisons allusion aux axiomes qui représente clairement

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