Les illusions sont-elles un obstacle au bonheur ?
Dissertation : Les illusions sont-elles un obstacle au bonheur ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar noemie.vrt • 19 Janvier 2021 • Dissertation • 1 153 Mots (5 Pages) • 541 Vues
Les illusions sont-elles un obstacle au bonheur ?
Pour Emilie du Chatelet « pour être heureux, il faut être susceptible d’illusion ». L’être humain est donc fait de sorte qu'il a besoin de désirer certaines choses pour vivre, il est bercé d’illusions. L'homme vit alors à travers le désir et en est même parfois victime. Par exemple, la société de consommation qui fait tout pour appâter le client par des publicités faites sur mesure. De plus, chaque homme mène son existence à sa manière mais cela ne les empêche pas d’avoir un but commun ; un état de satisfaction total et durable. Le bonheur est synonyme de plénitude. La plénitude désigne ce que nous ressentons lorsque nous nous sentons complets, lorsque plus rien ne nous dérange ou nous manque. Nous tentons de combler ce manque par des désirs, des illusions qui nous persuade du bonheur. Les désirs peuvent être variés, différents comme le plaisir gustatif ou sensoriel ou même celui lié au corps. Le plaisir est une envie mobile et intense, comme une jubilation. Même s’il est éphémère et qu’il est remplacé lorsque le désir « ultime » est atteint, il nous apporte une satisfaction. Mais même l’apparition d’illusion chez l’homme est douloureuse puisqu’elle se révèle à nous par l'intermédiaire du manque.
Néanmoins, l’état de satisfaction totale n’existe pas. Lorsque nous obtenons satisfaction un autre désir surgit, qui nous rend insatisfaits. L’Homme est toujours soucieux de réussir à accomplir tous ses désirs puisqu’ils ne sont jamais pleinement satisfaits et se succèdent voir même s’associent. Il est impossible pour un être humain de combler parfaitement tous ses désirs et de ne connaître aucun souci. De plus, la satisfaction de nos désirs finit souvent en une déception. L’Homme a tendance à idéaliser l’objet de son désir, il le surestime, le rend parfait dans sa tête tel un enfant et un jouet. Il y a un décalage entre ce que l’on veut et ce que l’on obtient. Parfois, l’individu a même perdu le gout de l’objet et n’a plus le même désir lorsqu’il réussit enfin à l’obtenir. Il y a une sorte de lassitude après l’euphorie, un délaissement après cette joie exagérée. La réalisation de nos désirs n’est donc souvent pas à la hauteur de ce que nous avions imaginé c’est pourquoi nous ne parvenons jamais à être pleinement satisfaits: nous sommes déçus quand nous devrions être heureux. Ce qui devrait faire notre bonheur en nous procurant satisfaction fait en réalité notre malheur en nous décevant. Comme le dit Rousseau : « plus nous gagnons de jouissance, plus le bonheur s’éloigne de nous ». Puisque cette jouissance est éphémère et relative. Il pense que le désir qui nous excite n’est pas la bonne recherche pour être heureux car elle ne s’arrête pas et peut même se transformer en son contraire ; la douleur. Malgré cela l’Homme désir désirer et certains philosophes comme Spinoza dirait qu’une vie sans désir n’a pas de sens. Il faudrait même surveiller les passions qui sont génératrices d’illusions qui parfois le dépassent, le débordent et dont certaines qu’on regrette et qui finissent par nous faire souffrir, particulièrement en amour lorsqu’on idéalise un partenaire qui se révèle ne pas être comme on l’avait imaginé. C’est dans ce contexte où la réalisation de nos désirs ne nous satisfait pas que nous pouvons nous demander si finalement les désirs ne sont pas la cause de notre malheur, et donc si nous ne devons pas cesser de désirer pour atteindre le bonheur. Il est vrai qu’être heureux semble être un but que chacun se fixe ainsi qu’atteindre une satisfaction pleine et plus durable qu’un simple plaisir. Le bonheur ne peut donc jamais être réellement atteint, la seule chose que nous pouvons espérer approcher est un bonheur relatif et superficiel puisque les désirs se multiplient et se remplacent. Cette recherche du bonheur peut donc elle-même être considérée comme une illusion.
...