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Leibniz

Commentaire de texte : Leibniz. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Décembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 248 Mots (5 Pages)  •  615 Vues

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EXPLICATION DE TEXTE :

        Leibniz est un philosophe, juriste, historien, diplomate mais aussi bibliothécaire, mathématicien ou encore philologue allemand. Il publie en 1692 un ouvrage qui s’intitule Remarques sur la partie générale des Principes de Descartes. La thèse est exprimée au début du texte : "Nous avons le libre arbitre, non pas quand nous percevons, mais quand nous agissons", autrement dit, la liberté ne réside pas dans la perception, mais dans l'action. D’après le titre de l’extrait, ce texte semble vouloir discuter de la pensée de Descartes ; c’est donc un texte polémique qui traite principalement du libre arbitre, c’est-à-dire de la propriété de la volonté humaine de se déterminer librement, de choisir sans contrainte. Nous nous demanderons si le libre arbitre est influencé par la conscience. Tout d’abord nous verrons ce qui ne dépend pas du libre-arbitre, ensuite nous verrons le rôle de la décision et pour finir nous allons aborder l’erreur de la raison dans un mauvais choix de notre arbitre.

        Dans un premier temps, le libre arbitre décrit la propriété qu'aurait la volonté humaine de se déterminer librement ou alors arbitrairement, à agir ainsi qu'à penser, par opposition au déterminisme ou au fatalisme, qui affirment que la volonté est déterminée dans chacun de ses actes par des forces qui l'y nécessitent.  Leibniz commence par distinguer deux attitudes par rapport au réel : "percevoir" et "agir". La perception est l'activité par laquelle un sujet fait l'expérience d'objets ou de propriétés présents dans son environnement. Cette activité repose habituellement sur des informations délivrées par les sens.  Tout d’abord, Leibniz, comme s’il s’opposait à une thèse antérieure (celle de Descartes, on suppose), précise d’abord ce qui ne dépend pas du libre arbitre. Ainsi, un des cinq sens, le goût, n’en dépend pas, il s’agit d’une perception sensible qui permet de se représenter un aspect de la réalité comme le fait de « trouver le miel doux ou amer », ce n’est pas un choix, c’est la réalité qui s’impose. Faire un choix c’est renoncer. Descartes, un philosophe disait qu’un acte est libre que s’il résulte d’un choix de notre volonté. Il s’agit en fait d’un pouvoir, celui de se déterminer indépendamment de toutes contraintes extérieures, mais aussi d’être la cause de nos actes. « Il ne dépend pas non plus de mon libre arbitre », par cette phrase, Leibniz nous fait comprendre que le libre arbitre ne dépend pas de la conscience mais il peut tout de même être influencé par celle-ci. Ensuite il dit que le fait qu’un « théorème proposé m’apparaisse vrai ou faux » ne dépend pas non plus de mon arbitre. En effet, il fait la même remarque que pour les mathématiques par exemple. 

        

Ensuite, le libre-arbitre a un rôle de décision « lorsque nous décidons de quelque chose ». Il s’agit d’une notion traditionnelle en philosophie : c’est la capacité de choisir entre différentes options possibles indépendamment de toute contrainte extérieure. L’exemple pris cette fois est donc celui de la décision. Dans cet extrait de cette texte, Leibniz dit : « nous avons toujours présente à l’esprit ou bien une sensation ou une raison actuelle ». Son but est de nous faire comprendre que prendre une décision ce n’est pas faire un choix mais c’est éliminer celui qui est le moins bien et cela peut se faire aussi à partir de ce que l’on ressent, sois à partir de ce que notre esprit nous dit. Ainsi, la décision a lieu au terme d’une délibération, comme le disait Aristote : suite à une sorte de débat intérieur, l’esprit choisit l’option qui lui semble la meilleure (Éthique à Nicomaque). C’est alors qu’on agit selon des motifs qui peuvent être divers : en vue de son profit, en vue d’être vertueux, etc. De plus prendre le rôle de la décision est en relation avec le rôle de la conscience. Le libre arbitre consiste à faire un choix, c’est une action qui implique la volonté. En revanche, la perception produit un jugement qui décrit le réel sans que la volonté n’ait à intervenir car le jugement produit par la conscience qui vise à reproduire le réel n’a pas d’autre choix que d’essayer de correspondre à ce qui est.  La conscience comme réceptacle de la réalité en l’homme se caractérise par une forme de passivité qui exclut le libre arbitre. L’étymologie de conscience va en ce sens puisqu’il s’agit d’un savoir qui accompagne ma représentation. Ainsi « la conscience n’a qu’à examiner ce qui lui apparaît ». Leibniz procède bien ici à une critique de Descartes pour qui la connaissance consiste à faire intervenir la volonté pour valider ou infirmer les idées que lui présente l’entendement. L’erreur était pour Descartes due à une précipitation de la volonté, impatiente de conclure ce qui n’est pas encore tout à fait clair.

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