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Le paradoxe

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Par   •  29 Octobre 2018  •  Dissertation  •  2 882 Mots (12 Pages)  •  1 435 Vues

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LEÇON 1 : LE PARADOXE

DÉFINITIONS :

On appelle contradictoire des propositions qui ne peuvent être vraies en même temps.

On appelle contradiction l’ensemble de deux propositions contradictoire

On appelle contraire des qualités qui ne peuvent être attribuées au même objet en même temps et sous le même rapport.

La contrariété est la qualité des contraires

L’opposition caractérise les forces de sens contraire.

Le paradoxe est la rencontre entre deux termes normalement incompatibles. Cette incompatibilité peut prendre la forme d'une opposition entre deux propositions qui ne peuvent être vraies en même temps. Plus particulièrement et selon l’étymologie du mot paradoxe, il peut s'agir de la contradiction entre une pensée et la doxa. Il peut également s'agir d'une association de mots qui signifie directement ou indirectement une contrariété comme dans le cas d'une oxymore. Il peut enfin s'agir d'un fait réel dans lequel au moins deux termes sont contraires ou opposés s'il s'agit de forces de même direction mais de sens contraire. Le paradoxe peut être un jeu de la pensée ou du langage ou au contraire un état de faits réels indépendant de la manière de le pensé ou de le dire.Thèse : proposition sur un thème qui n’est pas évidente et qu’il faut démontrer

Thème : objet d’un acte de la pensée

Proposition : acte de la pensée qui consiste à attribuer une qualité à un thème

Démonstration : ensemble de propositions qui aboutissent à une conclusion. Si la démonstration est valide, la contradictoire de la conclusion est impossible. La conclusion est nécessaire.

La nécessité est la qualité d’une proposition dont les contradictoires sont impossibles. Pour établir qu’une proposition est nécessaire, il faut la démontrer.

Paralogisme : démonstration qui semble concluante mais qui ne l’est pas car elle comporte une erreur de raisonnement difficile à trouver.

Réfutation : démonstration qu’une proposition est fausse.

Proposition restrictive : attribution non-absolue d’une qualité à un thème. C’est un cas particulier de proposition négative

Proposition négative : proposition qui nie l’attribution d’une qualité à un thème sous au moins un rapport

Vérité : qualité d’une proposition qui pense les choses comme elles sont.

Fausseté : qualité d’une proposition non conforme au réel.

Eristique : art du combat de parole, art de contredire son interlocuteur en triomphant.

Sophiste : homme qui enseignait contre rétribution des arts utiles aux citoyens en tant que tel.

INTRODUCTION :

Le paradoxe est la rencontre actuelle d’au moins deux éléments normalement incompatibles. Cette incompatibilité peut prendre la forme d’une contradiction entre deux propositions qui ne peuvent être vraies en même temps. Plus particulièrement et conformément à l’étymologie du mot paradoxe, il peut s’agir de la contradiction entre la pensée et l’opinion commune. Il peut également s’agir d’une contrariété entre des mots qui provoquent une incompatibilité comme dans le cas d’un oxymore.

Dans tous ces cas, le paradoxe n’est pas réel, au sens où il ne nous renvoie pas à un état factuel des choses, mais à une manière de penser ces choses ou de les dire. C’est pourquoi, ces paradoxes apparents sont toujours réductibles, il suffit de modifier la pensée ou son expression. Il en résulte que le paradoxe peut être l’objet d’un choix. Le paradoxe étant un procédé, il convient de se demander quelle est la fin de celui-ci ? Pourquoi choisir une expression paradoxale, alors qu’on pourrait tout aussi  bien s’exprimer de manière ordinaire ?

Cependant, l’idée même de ces paradoxes apparents présuppose à titre de possibilité théorique la notion de paradoxe réel. Qu’est-ce qu’un paradoxe réel ? Un tel paradoxe est également pensé, mais pas seulement : il réside en un état de choses. Il est donc possible que l’esprit s’illusionne lui-même, en croyant rencontrer un paradoxe réel alors qu’il n’a affaire qu'à un jeu de langage ou de logique. Il se peut même qu'aucun paradoxe réel n'existe. Une double question se pose par conséquent. Y a t-il des paradoxes réels, et s'il y en a, comment la pensée peut-elle les reconnaître avec certitude sans s’illusionner ?

La question du paradoxe amène à s'interroger sur sa valeur d'usage en tant que procédé et sur sa réalité et son discernement.

AUTRE INTRODUCTION POSSIBLE :

Dans le Dictionnaire raisonnée des arts et des sciences, c'est à dire l'Encyclopédie écrit par Diderot et D'Alembert, à l'article paradoxe « c'est une proposition absurde en apparence à cause qu'elle est contraire aux opnions reçues et qui néanmoins est vraie au fond, ou peut recevoir un air de vérité ». Le paradoxe est la forme provisoire que prend la vérité lorsque par sa nouveauté, elle surprend, la nouveauté étant la qualité d'une proposition conforme au réel. Le paradoxe n'est donc pas un absolu, il est relatif à l'opinion qu'il surprend, ce qui est conforme à son étymologie. C'est pourquoi, au moins en théorie, il est voué à évoluer ou même à disparaître grâce au procédé de la connaissance. Quand l'opinion commune est fausse et aura été rectifiée par le progrès, la vérité paradoxale sera toujours la vérité, mais ne sera plus un paradoxe.

C'est pourquoi, la notion a évolué au XIXème et le paradoxe finit par désigner une figure de rhétorique. Selon Fontanier dans Les Figures de Discours, « le paradoxisme ou alliance de mots est un artifice du langage par lequel des idées et des mots ordinairement opposés et contradictoires entre eux se trouvent rapprochés et combinés de telle sorte que tout en semblant se combattre et s'exclure réciproquement,ils frappent l'intelligence par le plus étonnant accord et produisent le sens le plus vrai comme le plus profond et le plus énergique ». Le paradoxe est une figure de style destinée à présenter la vérité d'une manière remarquable afin d'attirer l'attention, donc l’intérêt de l'auditoire. Il ne renvoi à aucune réalité paradoxale, par conséquent, c'est un procédé qu'il est toujours possible de réduire en modifiant la formulation. Sa fonction est d'attirer l'attention pour créer de l’intérêt. La question se pose alors de savoir pourquoi intéresser à ce que l'on croit être la vérité. Bien plus, on peut persuader que c'est vrai par le paradoxe alors que c'est faux. Le paradoxisme ne donne qu'une apparence de vérité. La rhétorique en général est l'art du beau discours, mais pas forcement du discours vrai. Son but est la vraisemblance plus que la vérité. Quel est donc le rapport entre le paradoxe et la manifestation ou l'expression d'une vérité authentique ? La rhétorique offre les moyens de persuader mais elle ne donne pas le but de la persuasion. D'où la question quelle est la fin du paradoxe ?

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