Le désir est-il la marque de notre imperfection?

Dissertation

Le désir est-il la marque de notre imperfection ?

        Il est généralement admis que lorsque nous réalisons nos désirs, après cela, nous voulons  réaliser un autre désir, ce qui crée une forme de frustration, c'est pourquoi nous pouvons parler de  l'imperfection chez l'homme. Tout d'abord le désir est la sensation de manque, effectivement on désire que ce qu'on a pas. Aussi, la marque peut être le signe de quelque chose ou bien la conséquence d'une chose. De plus, l'imperfection évoque un état s'éloignant de la norme attendue à cause d'un défaut.

        Cependant, l'imperfection est-elle seulement liée à nos désirs ? Le désir peut-il être la marque de notre perfectibilité ?

        De ce fait, nous pouvons nous demander si notre imperfection est liée à nos désirs.

        Nous tenterons d'y répondre en voyant que le désir est la marque de l'imperfection de l'homme mais aussi que le désir est la marque de la perfectibilité humaine.

        Tout d'abord, le désir est la marque de l'imperfection de l'homme car c'est en ayant des désirs que le bonheur est inatteignable. Le bonheur est un état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité. L’homme heureux est comblé, il vit une forme de plénitude, c’est un état global. L’homme est heureux lorsqu’il accomplit les objectifs qu’il s’était fixé, qui ont de la valeur pour lui-même. On ne peut parler de bonheur lorsqu’on ressent un plaisir ponctuel, quand on mange ou quand nous sommes avec la personne que l’on aime mais bien quand on se sent comblé en permanence, quand nous avons tout ce que l’on désire. Le bonheur est essentiel à l'homme pour qu'il soit parfait. C'est en ayant pas de bonheur que nous pouvons qualifier l'homme d'un être imparfait. Tant bien même que si nous réalisons tous nos désirs nous ne serions toujours pas heureux.  Selon Schopenhauer, « la vie donc oscille , de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui » quand nous désirons, nous sommes dans la souffrance de ne pas avoir ce dont on manque, cependant si le désir abouti, alors nous tombons dans l'ennui. Pour combler son ennui l’homme se met de nouveau à désirer La souffrance est le fond de la vie. Nous sommes condamnés à l'insatisfaction, ce qui nous fait défaut et fait alors de l'homme un être imparfait. Dès qu’un désir se voit être réalisé, un nouveau désir née. En atteste les paroles du philosophe précédent « Le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir. Comme une aumône qu’on jette à un mendiant, elle lui sauve la vie aujourd’hui pour prolonger sa misère jusqu’à demain. » L'homme est un être misérable, incapable du véritable bonheur. De plus, réaliser tous ses désirs est impossible « nous ressentons le désir, comme nous ressentons la faim et la soif » nous affirme Schopenhauer. Nous pouvons ressentir ses désirs comme un besoin primaires, il peut s'étirer à l'infini, nous en sommes jamais satisfait, nous désirons toujours plus, alors nous ne pouvons pas être heureux. Notre satiété du désir nous conduit à un état malheureux où le manque est perpétuellement ressenti. Le désir se crée à l'intérieur de l'homme et nous fait prendre conscience de qui nous sommes et crée par la suite un écart entre ce que nous voulons être ou avoir. Cela a pour effet d'installer une frustration où l'homme réalise qu'il est imparfait car il n'est pas ce qu'il désir être et ne pourra obtenir ce qu’il souhaite.

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