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La nature est-elle à la disposition de l'être humain ?

Dissertation : La nature est-elle à la disposition de l'être humain ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Février 2022  •  Dissertation  •  2 078 Mots (9 Pages)  •  580 Vues

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Leçon 6 : La nature est-elle à la disposition de l’être humain ?

Introduction :

1er § (accroche) : Évoquer les préoccupations actuelles sur la mutation climatique liée à l’anthropocène. Le monde abimé - quelques faits présentés brièvement : industrialisation, agriculture intensive, urbanisation, déforestation, dégradation des écosystèmes, extinction des espèces, etc. L’être humain, qui exploite activement depuis au moins deux siècles les ressources naturelles pour satisfaire ses désirs, semble le premier responsable du bouleversement de notre environnement naturel.

🠚 énoncer à la fin du paragraphe le sujet : Dans ces conditions, on peut se demander si la nature est à la disposition de l’être humain ?

2e § (analyse et compréhension du sujet, puis problématisation) :

a) Proposer une définition pour chacun des termes (nature : Ensemble des choses dont l’existence ne dépend pas d’une intervention de l’être humain ; être humain : l’espèce humaine, vivant naturel mais aussi être culturel ; être à disposition : être à l’usage de, au service de).

b) À partir des définitions précédentes, formuler clairement le sujet (éventuellement en plusieurs questions si c’est plus explicite) et mettre évidence ses enjeux : L’histoire moderne de l’humanité se caractérise, d’un côté, par une maîtrise de plus en plus possessive de la nature, et, d’un autre côté, par une vulnérabilité de plus en plus grande (dont la pandémie actuelle est l’épisode le plus récent). Se demander si la nature est « à la disposition de l’être humain », n’est-ce pas être aveugle devant cette asymétrie : notre vulnérabilité est en réalité plus grande que notre maîtrise. Ainsi, si le sujet laisse entendre que l’homme serait le maître de la nature, dans les faits, face aux maladies, à la mort, au réchauffement climatique, aux phénomènes extrêmes (qu’il provoque en partie), l’homme se montre pour l’essentiel impuissant, soumis comme tous les habitants de la biosphère (humains et non-humains) aux lois naturelles qui régissent cette biosphère.

c) Le problème est donc le suivant : Dans un monde abîmé et une nature qui le contient, le pouvoir de l’homme ne doit-il pas d’abord s’exercer sur sa manière d’exister, dont il est responsable plus que jamais ?

3e § (plan) : Dans une première partie, nous montrerons que l’homme appartient à la nature et lui est soumis ; puis, dans une 2e partie, nous verrons que l’homme en tant qu’il est un être culturel peut disposer de la nature, mais que cette domination de la nature peut mettre en péril notre humanité et qu’il nous appartient, comme nous l’examinerons dans une troisième partie, de repenser les relations de la culture et de la nature dans l’idée d’une possible réconciliation.

IÈRE PARTIE : L’homme appartient à la nature et lui est soumis

§1 L’homme, être naturel. Il naît, se développe, tombe malade, meurt. Il n’échappe pas à la nécessité naturelle. Il peut par ses pouvoirs de conception et d’invention s’approprier des réalités naturelles, les soumettre à ses désirs (abattre des forêts entières et bâtir des villes, épuiser les ressources marines, etc.) mais il n’échappe pas aux lois physiques et biologiques. La mort est pour lui la limite insurmontable de sa puissance technique. Il ne peut lutter ni contre elle ni contre le temps. De la même manière qu’il ne peut différer ses besoins : manger, dormir, etc. Son existence, même sophistiquée, est déterminée par la nature.

§2 Histoire et nature. Quelle que soit la direction que peut prendre l’histoire, elle est contenue par la nature. Exemple : l’accident nucléaire de Fukushima au Japon, en mars 2011, à la suite d’un tsunami causé par un séisme. Une œuvre du génie technologique humain balayée par les forces immenses de la nature et qui remet en question aussi bien l’habitat humain local que l’industrie nucléaire mondiale.

L’histoire est le champ de la liberté humaine (l’homme produit son histoire) et peut donner à l’être humaine l’illusion de sa puissance sur la totalité du réel. Les civilisations se sont souvent crues immortelles, mais le dépérissement et la mort demeurent des lois de la nature.

§3 Monde et entropie. Où va le monde, à quoi ressemblera la terre qu’habiteront nos descendants ? La notion d’entropie en physique nous donne une réponse. Quand on demandait à Einstein quelle était à ses yeux la loi la plus importante de la physique, il répondait: «le second principe de la thermodynamique.» La notion d'entropie est associée à ce second principe. Tout système existant va vers son équilibre. Ce qui pour la matière est l’équivalent de la mort. Et ce processus est irréversible. Le rocher tombé de la montagne n'y retournera pas lui-même, l’eau de la mer ne remontera pas les rivières, l’énergie que les hommes ont accumulée sous forme de charbon ou de pétrole ne se reconstituera pas d’elle-même après avoir chauffé nos maisons et assuré le déplacement de nos véhicules. L’énergie se dégrade, devient non-disponible. Tout système passe de l’ordre au désordre. Une maison abandonnée devient croulante. Il faut ensuite une intervention extérieure avec une grande dépense d’énergie pour remettre les choses en place et ramener provisoirement l’ordre, qui à nouveau se désorganisera.

Transition : Faut-il en conclure que la nature non seulement n’est pas à la disposition de l’homme mais que c’est lui qui est à la disposition de la nature ? Cependant les hommes ne constituent-ils pas une exception à ce second principe de la thermodynamique, car après tout l’être humain n’est pas seulement un être destructeur mais aussi un être créateur ?

IIÈME PARTIE : L’homme peut disposer de la nature parce qu’il est un être culturel

§1 L’homme, être culturel. Depuis Platon, on a l’habitude de définir le concept de nature en le distinguant de la notion d’artifice, l’artifice désignant l’ensemble des activités propres à l’homme et qui constitue ce qu’on appelle aujourd’hui la culture. Le droit, la technique, l’art, la religion, les croyances et les traditions, etc. sont signes de culture. S’il y a un ordre naturel qui s’impose à tout être, l’être humain, de par sa volonté et ses activités spécifiques, est capable d’engendrer un autre ordre : le monde humain ou monde de la culture.

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