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La morale

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Par   •  12 Octobre 2020  •  Cours  •  2 898 Mots (12 Pages)  •  564 Vues

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THEME 5 : LA MORALE

Epicure, Lettre à Ménécée

Epicure considère le plaisir comme le but de la vie et comme l’élément qui oriente notre conduite vers le bonheur suprême.

Il part du principe que l’homme est un être sensible et qu’ainsi il cherche à satisfaire ses sens. Pour cela, il distingue différents types de plaisir. Il faut éviter les plaisirs artificiels qui créent une dépendance et valoriser les plaisirs naturels qui sont conformes à notre nature.

D’une manière générale, l’objectif de la vie consiste à atteindre un équilibre dans nos besoins afin d’aboutir à une paix intérieur.

Russell, Le Mariage et la morale

Russell affirme que la notion de libre arbitre est une illusion métaphysique.

Il prend l’exemple d’un homme ivre qui se trouve incapable de pouvoir se maîtriser et donc d’établir un choix. Cela lui permet donc de dire que tous les individus agissent selon des causes antérieures. Cela conduit à déresponsabiliser les hommes dans leur attitude.

En conséquence, l’homme est déterminé par son environnement, ce qui empêche de dire que la liberté est possible.

Sénèque, Les Bienfaits

Sénèque part du principe que la bonne conduite doit rechercher une action qui vise à faire le bien.

Cette action dépasse notre intérêt personnel et permet de viser un intérêt commun (universel). Il remarque qu’une personne qui n’agit que pour elle-même ne peut pas véritablement produire un bien fait aux autres. Il prend l’exemple d’une personne en train de faire son testament. Celle-ci médite longuement sur ce qu’elle va donner bien qu’elle ne retire aucun intérêt de ce don.

Ce cas particulier montre que l’homme choisit très précisément ce qu’il considère comme un bien.

La bonne conduite consiste à toujours viser la vertu.

THEME 5 : LA MORALE

Chapitre 1 : La liberté

Paul Valery affirmait : « La liberté est un mot qui chante plus qu’il ne parle ». En effet, la liberté peut être une valeur politique ou encore un besoin individuel. D’une manière générale, c’est une notion qui est très présente dans la pensée occidentale. Dans l’antiquité, un homme libre se définissait par opposition à un esclave. Par la suite, on a montré qu’il pouvait exister un libre arbitre.

De ce point de vue, on peut se demander si l’homme a la capacité de se libérer des déterminismes qu’il subit du monde extérieur.

I – Le libre arbitre

On peut considérer que la liberté est l’essence de l’homme. Selon Rousseau, une personne qui renonce à sa liberté perd aussitôt sa qualité d’être-humain. On peut dire que la liberté est avant tout matérielle. Tant qu’une personne ne s’oppose pas à nous, on est capable d’affirmer notre volonté.

Pour Hobbes, la liberté est avant tout le mouvement. Il faut donc supprimer les contraintes pour se sentir libre. Pour cette raison, on peut dire qu’une caractéristique fondamentale de l’homme est le libre arbitre.

Descartes pense que l’homme peut se déterminer uniquement par lui-même. Selon lui, chaque individu a un sentiment vif à l’intérieur de lui qui lui permet de choisir. Dans notre expérience, nous pouvons à tout moment accepter ou refuser de faire quelques choses. Cet exemple nous montre qu’il existe une liberté infinie grâce à la conscience humaine.

Ainsi, l’homme peut devenir autonome car il peut choisir par lui-même ce qui lui convient sans faire référence à un principe extérieur. On pourrait même concevoir la liberté comme ce qui nous permet de faire des projets. L’homme est capable de toujours se projeter dans l’avenir et de ce fait il peut user de son libre arbitre.

En affirmant que l’homme est libre, on admet qu’il serait possible de ne pas subir l’influence du monde extérieur. Cependant, ont seraient forcé de constater que chaque culture produit ces propres mythes et mœurs qui influencent l’intégralité des individus.

Comment comprendre ce déterminisme ?

II – L’homme est-il le produit de son environnement social ?

Selon Spinoza, l’homme se croit libre parce-qu’il ignore les causes qui déterminent ses actions et ses désirs. Il part du principe qu’il existe des lois dans la nature, c’est-à-dire, que tout ce qui existe, tous éléments naturels, obéissent à des règles précises. L’erreur consiste à croire que l’homme peut s’extraire de ce monde naturel et devenir un être qui n’appartient pas à cet ordre.

Pour cela, il prend l’exemple d’une pierre que l’on jette en l’air. Son mouvement provient de la force qu’on lui a donnée. C’est de la même façon que l’homme agit. Il reçoit un mouvement de l’extérieur pour guider son comportement. Il se croit libre alors qu’il est influencé par son milieu extérieur.

Pour cette raison, Nietzsche, ira jusqu’à condamner l’idée même d’un libre arbitre. En effet, cette notion est issue d’un contexte religieux dans lequel on admet que l’homme est libre pour le culpabiliser. En voulant trouver une responsabilité à l’homme on cherche à méconnaître le rôle fondamental des pulsions que Nietzsche nomme : « La volonté des puissances ». De ce point de vue, on peut dire que l’homme n’est jamais totalement responsable de lui-même dans la mesure où il subit des pulsions qu’il ne contrôle pas totalement. Le problème consiste à dire que sans responsabilité, l’existence sociale et politique semble difficile.

III – La liberté est-elle dans l’autonomie ?

Une personne autonome est littéralement capable de se donner à elle-même, sa propre loi.

Au niveau moral, on peut dire que l’autonomie consiste à ne plus obéir aux jugements des autres.

Au niveau politique, l’autonomie consiste à établir ses propres lois et à les respecter.

Selon Kant, l’homme possède la capacité de pouvoir

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