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La morale

Fiche : La morale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Janvier 2017  •  Fiche  •  1 009 Mots (5 Pages)  •  676 Vues

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LA MORALE

→ notion de « conscience morale »

morale = domaine de valeurs / principes = on distingue le BIEN et le MAL

Introduction au problème : A priori la notion de morale paraît indiscutable : le bien et le mal sont des critères auxquels nous sommes éduqués en vue de les respecter, aussi bien vis à vis d'autrui que de nous même. Cependant, dans la mesure où nous pouvons tous transgresser tel ou tel principe moral qui nous a été transmis, on peut se demander si nous avons vocation par nature à être moraux ou si au contraire la morale est une invention, une construction artificielle, un ensemble de conventions destinées à brider, voir à brimer nos sentiments / désirs les plus intenses.

En ce sens, Calliclès, personnage du Gargias, dialogue de Platon (400 av. JC), défend la thèse selon laquelle il faut préférer l'injustice à la justice, il faut laisser libre court à ses passions ; la morale étant alors un ensemble de règles réservées aux faibles.

En deuxième lieu, dans la mesure où étant donné que les conceptions du bien et du mal peuvent être radicalement différentes aussi bien dans les temps que dans l'espace, on peut se demander si la morale peut posséder un sens universel ou si au contraire il est légitime d'admettre cette multiplicité de conceptions de ce qui est bon ou mauvais. Mais si ce qui est bon pour les uns est mauvais pour les autres, ceci n'est-il pas complètement déraisonnable et n'est-il pas alors impératif d'établir des principes moraux valables pour tout être humain, tel qu'il soit ? Mais cela est-il possible ?

→ Dans les faits, il a existé, il existe et existera une multitude de pensées, de paroles, d'actions immorales, en dépit de la volonté de certains de définir l'être humain comme un être voué à la morale. On peut avoir tendance à penser que sa pente naturelle est plutôt l'immoralité. Mais le fait suffit-il à définir et annuler le droit ? En effet, si nous commettons des actes immoraux ceci implique-t-il que la distinction du bien et du mal est complètement abolie ?

Selon Kant (1724-1804), le voleur ne veut pas être volé. Par conséquent, on peut s'abandonner totalement au mal, mais ceci signifie-t-il qu'on puisse considérer le mal comme un bien ? Pour Kant il est impossible d'évacuer la nature morale de l'humanité : en effet les êtres humains peuvent être en permanence immoraux, ils sont néanmoins toujours conscients de ce qu'ils devraient faire.

Ainsi, rien ne doit nous conduire à désespérer le l'humanité : si les hommes faisaient toujours ce qu'ils savent devoir faire, le bien reignerait comme il se doit. Mais comme nous sommes doubles, à la fois raison et sensibilité (= animalité, égoïsme), nous pouvons toujours faire prévaloir cette animalité vis à vis de notre raison. C'est pourquoi Kant définit le mal comme le fait de « soumettre sa raison à sa sensibilité ».

Et c'est pourquoi Nietzche (1844-1900) considère que la condition humaine a quelque chose d'insupportable à cause précisément de cette dualité raison / sensibilité ; alors la condition animale est plus enviable car il n'est pas torturé par tous les conflits de sa conscience. Mais en même temps c'est le fait de posséder cette conscience qui nous permet de poser des valeurs supérieures à la vie exclusivement biologique.

Pascal

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