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La logique ou l'art de penser

Commentaire de texte : La logique ou l'art de penser. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 315 Mots (6 Pages)  •  3 372 Vues

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Le texte est un extrait de la logique ou l’art de penser de Antoine Arnauld et Pierre Nicole, de 1662. Dans ce passage, Les auteurs traitent de la logique et à la question de savoir ce qu’est la qualité de l’esprit des hommes, ils défendent la thèse selon laquelle la raison définit la pensée des êtres humains, c’est-à-dire que la capacité de discernement du vrai et du faux détermine la justesse de l’esprit. La logique qui peut s’apparenter à la raison possède deux sens, d’une part elle exprime l’entendement et d’autre part le discernement, le bon sens. De plus, le problème que tente de résoudre Antoine Arnauld et Pierre Nicole dans leur recherche du critère de la logique est-il le suivant : la qualité de l’esprit des hommes, est-elle montrée par le bon sens ou bien, par la science et les connaissances ? Afin d’argumenter en faveur de leur thèse, le texte se découpe en trois mouvements successifs. En premier lieu, ils posent des affirmations et explicitations concernant le sens de la logique. Dans un second temps, ils proposent par des exemples et la thèse de comprendre où et en quel but le discernement s’impose. Enfin, ils critiquent la thèse adverse qui repose sur les    connaissances pour exprimer comment faire usage de la raison.

Dans ce premier moment du texte, Antoine Arnault et Pierre Nicole commencent par poser, par le biais d’affirmations et d’explicitations, le sens de la logique. Dans la première phrase de l’extrait, ils énoncent l’idée que le discernement du vrai et du faux se fait grâce à la justesse d’esprit et au bon sens. Toutefois, on peut se demander qu’est-ce que la justesse d’esprit ? Et que définit le bon sens ? Sur quoi ces deux termes s’appuient-ils ? La justesse de l’esprit, c’est ce qui nous permet de mettre dans les choses intellectuelles, une exacte convenance. On peut distinguer deux formes de justesse : l’une paraît dans le tempérament qui se trouve dans « le discernement du vrai et du faux » entre l’excès et le défaut. L’autre justesse consiste dans le bon rapport entre deux choses. Cette dernière provient du bon sens et de la raison. Ainsi, dans cette première phrase du texte, les auteurs définissent l’estime de l’homme qui réside dans son bon sens et sa justesse d’esprit, c’est-à-dire dans ses capacités du discernement du vrai et du faux ou bien dans le bon rapport entre deux choses définies par la raison. Dans la seconde phrase de ce moment, les auteurs nous présentent par le passage « Toutes les autres qualités d’esprits ont des usages bornés » que rien d’autre que la justesse de l’esprit et du bon sens on des usages étendus. Ainsi par l’absurde on comprend donc que tout ce qui se réfère aux capacités intellectuelles telles que les connaissances et l’apprentissage ne sont pour les auteurs que des outils à usage limité. La seconde partie de cette phrase « mais l’exactitude de la raison est généralement utile […] dans tous les emplois de la vie » renforce donc cette idée. Seule la raison est utile tout au long de notre vie. En somme, ce passage nous montre que l’estime des hommes réside en leur logique, et que toutes autres qualités d’esprit ne sont aussi utiles et illimitées que la raison, le bon sens et la justesse d’esprit. Toutefois, n’est-il pas nécessaire de comprendre où et en quel but, le discernement du vrai et de faux se joue-t-il ? Pour ce faire, donner des exemples et expliciter la thèse ne serait-il pas nécessaire ?


Afin de répondre à la question : qu’est-ce que la logique ? Et ne pas rester aux difficultés que pose sa définition, les auteurs vont, dans un second moment du texte, déterminer où et dans quel but le discernement se présente. Dans la première phrase de ce moment, de la ligne 4 à 5, « Ce n’est pas seulement dans les sciences […] des affaires qu’ils traitent », Antoine Arnauld et Pierre Nicole exposent une question : Peut-on donner raison à tout le monde ? Les sujets dont les hommes parlent, les affaires et la connaissance qu’ils exposent sont-elles vraies ? En effet, nous sommes tous les jours confrontés à de nombreux discours, (encore faut-il savoir écouter pour entendre raison) toutefois, il est souvent difficile de distinguer le bon sens, de savoir faire le discernement du vrai et du faux. D’autant plus que certains sujets sont difficiles à discerner à partir de nos connaissances et comme l’appuie la phrase suivante « Il y a presque partout des routes différentes […] et c’est à la raison d’en faire le choix » ces routes, sujets sont souvent présents. Ainsi, nous sommes régulièrement confrontés à des questions auxquelles nous n’avons pas forcément de réponses et c’est à notre logique et bon sens de choisir. De surcroît, dans la dernière phrase de ce moment, comme le montre le passage « ceux qui choisissent bien […] ont l’esprit juste ; ceux qui prennent le mauvais parti […] ont l’esprit faux » les auteurs énoncent la thèse, la raison détermine la qualité de l’esprit des hommes. En effet, dans ce passage ceux qui choisissent bien ou mal sont référés à la phrase précédente. Les hommes distinguent les routes vraies et les routes fausses grâce à la raison. En somme, on comprend que la raison est d’usage dans toutes les conversations que l’on peut tenir, mais aussi dans les recherches, il est difficile de discerner le bon chemin du mauvais, mais celui qui y parvient sait faire usage de la raison, gage des qualités de l’esprit des hommes. Toutefois, on peut se demander, pourquoi les connaissances que l’on peut notamment acquérir par les sciences ne peuvent pas être utilisées dans le discernement du vrai et du faux ? Les auteurs, ne doivent-ils pas désormais critiquer la thèse adverse ?

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