La liberté dépend-elle de mon environnement social ?
Thèse : La liberté dépend-elle de mon environnement social ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar toulouse101 • 5 Décembre 2017 • Thèse • 2 132 Mots (9 Pages) • 882 Vues
Depuis l’élection de Trump comme président des États-Unis, plusieurs controverses ont eu lieu concernant la liberté des américains suite à ses actions et ses paroles. Or, plus récemment, celle concernant la liberté d’expression suite à un geste commis lors d’un match de football a de nouveau mis le président en plein cœur des sujets d’actualité dans les médias. Celui-ci a critiqué les athlètes de ne pas respecter le drapeau national en s’agenouillant lors de l’hymne nationale. Il considère ce geste comme un manque de respect et demande une autorité stricte de la part de la Ligue nationale de football (NFL). Étant donné que ce geste représentait pour les joueurs une critique envers les actions racistes dont les États-Unis font toujours subir à la communauté noire en 2017, la réponse de Trump suite à cet évenement fait remettre en question la notion de liberté d’expression auprès de plusieurs américains. Bien entendu, Donald Trump est la personne qui dirige la vie en société des américains et par le fait même, qui compose leur environnement social. Alors, cet épisode qui a eu lieu il y a déjà quelques semaines soulève la question suivante : la liberté dépend-elle de mon environnement social ? Pour éclairer ce raisonnement, il faudra comprendre les deux concepts important de la question, soit la liberté et l’environnement social, et voir ce qui pourrait faire en sorte qu’elle en dépend ou non. Ensuite, nous pourrons s’attarder à la thèse de Gabrielle Suchon et celle de Sigmund Freud par rapport à la question pour mieux comprendre et émettre une synthèse sur le problème.
D’abord, la liberté, c’est la condition d’un individu qui se définie par le fait de ne pas être empêché de faire ce que l’on veut ou de dire ce que l’on pense et ce, sans contrainte[1]. Donc, c’est la condition de l’homme d’agir conformément à sa volonté. Pour ce qui est de l’environnement social, il peut être redéfini comme la société[2]. Celle-ci désigne le milieu dans lequel un individu vit et qui est organisée par des institutions, des normes, des lois et des règles. Ainsi, nous pourrions reformuler la problématique de la façon suivante : la condition d’un individu de faire ce qu’il veut, sans contrainte, dépend-elle du milieu dans lequel un individu vit ? D’une part, si la liberté dépend de mon environnement social, il pourrait y avoir des conséquences sociales. Ce qu’il faut comprendre est que que la société peut avoir une grande influence sur nos actions. En effet, les lois ainsi que les normes imposées par la société pourraient faire en sorte que nous serions tous sujets à se conformer à ce qui nous est montré comme étant normal ou non. Nous serions alors influencés à agir d’une manière à cause des normes. De plus, il n’est pas rare d’entendre que nos actions définissent qui nous sommes. On pourrait donc dire que notre identité, qui nous sommes, est définie par la société, qui influence nos agissements avec les normes. Alors, notre liberté identitaire serait restreinte par la société, car nous serions conditionnés à agir d’une telle manière à cause de l’influence de la normalité, qu’elle a définie. Cet enjeu est alors de nature sociale. D’une autre part, si la liberté ne dépend pas de mon environnement social, il pourrait y avoir des conséquences au niveau personnel. En fait, dans ce cas, c’est que l’influence de la société et les normes que celle-ci impose seraient indifférents aux yeux d’une personne qui ne dépenderait pas de la société pour être libre. Cette personne aurait la liberté d’agir à l’encontre de la normalité puisque ce serait ses désirs à elle-même qu’elle poursuivrait au lieu de laisser les normes l’influencer. En effet, même si la société impose des normes, elle ne pourrait pas empêcher l’individu indépendant de la société de faire le contraire de celles-ci, puisqu’il suivrait sa propre volonté, auquelle la société n’a aucun pouvoir de décision. La société ne peut pas dicter ce que désire un individu, car chaque désir est différent d’une personne à l’autre. Ce serait donc en se basant sur ses choix personnels que l’individu poursuivrait ses actions, au lieu des normes de la société. Ainsi, au lieu que ce soit la société qui influence la liberté de l’individu, ce serait l’individu lui-même. On pourrait donc qualifier cet enjeu de nature personnelle.
Maintenant, pour mieux comprendre l’état de la question, nous allons voir comment l’auteure érudite de l’époque moderne Gabrielle Suchon explique que la liberté d’une personne dépend de son environnement social. Pour se faire, elle explique le concept de privation. Selon elle, notre liberté est restreinte à cause des privations qui nous sont imposées par la société[3]. Le fait d’être privé par les circonstances ou par obligation n’est pas un choix naturel, c’est une volonté extérieure qui lui est imposée, soit par une autorité quelconque, la société ou les normes. D’ailleurs, elle explique les trois types de privation qui peuvent nous être imposés selon elle, soit la liberté, la science et l’autorité. Être privé de liberté nous empêcherait de réaliser nos désirs, tandis qu’être privé de science nous empêcherait d’avoir accès au savoir et d’acquérir des connaissances, ce qui déterminerait notre liberté. En effet, un individu instruit a plus de portes ouvertes à faire ce qu’il désir, ce qui est en lien avec le fait d’être libre. De plus, pous avoir accès à l’autorité, par exemple à des postes de supériorité, il est impératif d’avoir des connaissances élargies et être instruit, car dans une société, tout le monde veut qu’une personne compétente ait le pouvoir. Ces trois privations ont tous un lien entre elles, ce qui nous explique aussi comment l’environnement social influence notre liberté : par les trois privations. Pour donner un exemple, à l’époque de Gabrielle Suchon, les femmes étaient toutes sous la tutelle d’un père, d’un mari ou d’un confesseur. Elles n’étaient même pas considérées comme des personnes dans la société et n’avaient aucun pouvoir de décision (privées d’autorité). De plus, les 2 choix qu’elles avaient pour leur vie étaient le mariage ou le cloitre (privées de liberté). Elles n’avaient aucun accès à l’éducation et aux livres, même qu’elles ne savaient pas lire (privées de sciences). La raison bien simple de cette situation est que les hommes les privaient de ces choses. Donc, l’exemple de la liberté des femmes à l’époque de Gabrielle Suchon montre clairement que l’environnement social (les hommes) a un impact sur la liberté individuelle (3 privations).
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