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La conscience, l'inconscient, la liberté

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Par   •  13 Octobre 2022  •  Cours  •  4 214 Mots (17 Pages)  •  360 Vues

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Séquence 2 :

La conscience, l'inconscient, la liberté

Questions fondatrices de la séquence :

  • La conscience est-elle une source de liberté ou de contraintes ?
  • Faut-il être conscient pour être libre ?
  • L'inconscient exclut-il la liberté ?
  • Toute prise de conscience est-elle libératrice ?

La Conscience :

Étymologie, du latin conscientia, qui veut dire connaissance partagée avec autrui. C'est la connaissance immédiate de soi et de ce qui nous entoure. Une représentation claire de l'existence. Au sens moral, c'est le fait d'émettre des jugements moraux, basés sur le bien et le mal. Aussi, la conscience est une mise en distance entre une personne et le monde, et une personne et elle-même. «Prendre conscience de… » c'est (se) penser et se rendre compte.

La conscience c'est la connaissance de soi et du monde ; la connaissance de soi dans le monde. C'est ce qui donne sens aux choses. Le sens n'est pas dans les choses mais dans la conscience qui les cerne.

Chez Socrate, la conscience c'est aussi le fait d'être au courant de son ignorance (connaitre son ignorance) : « je ne sais que je ne sais pas ». La conscience est ce qui permet à l'homme de répondre de ce qu'il est ou ce qu'il n'est pas. Et ce contrairement à l'animal.

Descartes et la conscience comme base de vérité : Pour Descartes, la conscience est la première vérité chez l'homme. On pourrait douter de tout sauf du fait que l'on doute, que l'on pense… que l'on soit conscient : « je pense, donc je suis » (« Cogito ergo sum »). Il s'agit du doute méthodique qui sert à établir une vérité de base, et tout cela grâce à la conscience.

Cependant, suivant Descartes, la conscience peut m'informer que je suis, mais pas « qui je suis ? ». De là, pour Kant, la conscience n'est pas que sensibilité, comme semble l'affirmer Descartes, mais la conscience est aussi entendement. Selon Kant, dans la critique de la raison pure : « sans la sensibilité l’entendement est vide ». Ainsi c'est la conscience qui permet de penser et d'exercer la pensée philosophique.

Les différents types de conscience :

La conscience réflexive : C'est la conscience qui me permet de me rendre compte immédiatement de ce que je suis en train de faire ; « je suis en train de lire ce polycopié préparé par le prof de philo dans le cadre du programme de terminale… ».

La conscience continue : Cette conscience est liée à la mémoire ; elle permet de m'attribuer au présent des choses du passé dont je me souviens : qui suis-je, mon nom, ma famille, mon travail, mon domicile, ce que je devrais faire, ce que je me suis engager de faire…etc.

La conscience morale : C'est la conscience qui me permet de juger de la moralité de mes actes. Certains des actes sont conformes à la morale et d'autres vont à l'encontre de celle-ci.

        

Repère philosophique : immédiat Vs médiat

Immédiat : c'est ce qui est directement accessible, sans intermédiaire, donc en un temps très court, qu'on ne ressent même pas. Voir un feu qui prend dans sa chambre et en prendre immédiatement connaissance en ayant conscience du danger. Le temps entre le moment de voir le feu, en prendre connaissance de ce fait, et avoir conscience du danger se fait immédiatement, en un laps de temps (un temps presque imperceptible). On parle de reflexe, tellement le temps pris est hyper court.

Médiat : c'est ce qui implique une médiation, un intermédiaire. Ce qui passe ainsi par des étapes pour être atteint. Ce médiateur est souvent le langage. L'accès à la vérité passe souvent par l'intermédiaire d'une communication : les dialogues socratiques et la maïeutique, faire des études et lire des livres… C'est à travers le Médiat qu'on pourrait accéder au savoir. Ce dernier nécessite du recule et donc du temps. Pour Hegel, le savoir auquel on a accès immédiatement n'est qu'un pseudo savoir. On peut dire que le savoir accessible immédiatement est plutôt une connaissance instantanée.

Selon Bergson : la conscience est ce qui établit la relation entre le passé, le présent et l'avenir. Celle-ci nous accompagne à tous les instants durant toutes nos perceptions et nos actes. Aussi, c'est la conscience qui garantit notre liberté de choix.

Husserl : « toute conscience est conscience de quelque chose ». Autrement dit, dès qu'il est question de conscience c'est une relation entre celle-ci et quelque chose dont elle est consciente. La conscience est une intentionnalité.

Nietzsche remet en question la suprématie du corps sur la conscience. Pour lui, le corps précède la conscience : « la conscience est une évolution dernière et tardive du système organique ». Le corps est constitué de forces, une pluralité de forces. Or, l'unité de la conscience n'est qu'une illusion pratique. Ce n'est pas la conscience qui ordonne, mais le corps qui s'impose. Une position qui rejoint celle de David Hume pour qui la conscience ne peut pas d'autosaisir parce que trop changeante.

Karl Marx parle de la conscience de classe. Pour lui c'est la condition sociale qui détermine la conscience et non l'inverse. Lorsqu'on appartient à une classe sociale on développe une certaine conscience collective.

Repères philosophiques : Objectif, subjectif (déjà vu) et intersubjectif.

Intersubjectif

Le sens qui se construit à plusieurs et travers plusieurs subjectivités. Cela arrive suite à un dialogue, débat ou recherche entre plusieurs personnes ou groupes. L'intersubjectivité est une notion philosophique développée par Kant, Merleau-Ponty, Paul Ricœur…etc.

La conscience est une notion difficile à cerner. Si celle-ci de définit comme la connaissance de soi et du monde, qu'en est-il des connaissances qui échappent à l'homme ?

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