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La conscience fait elle partie du malheur ?

Dissertation : La conscience fait elle partie du malheur ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Janvier 2022  •  Dissertation  •  1 405 Mots (6 Pages)  •  1 540 Vues

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Sujet : La conscience fait-elle le malheur de l’homme?

Selon l'opinion commune, la conscience est la faculté principale permettant de distinguer l'homme de l'animal. D'après Descartes, la conscience est la connaissance de ses actes, de ses sentiments, de ses pensées, qu’elles soient spontanées ou au contraire réfléchies. Aussi, elle s'oppose à l’illusion et à l'ignorance de soi, et permet à l'homme de mieux se connaître par le biais d'un retour sur lui-même, une analyse et un jugement. Cette thèse est d'ailleurs attestée par Hegel qui développe l'idée que, par sa conscience, l'homme a une double existence : une existence matérielle et une existence spirituelle, c'est-à-dire que non seulement l'homme existe en tant qu'objet de la nature mais il existe aussi par-delà la nature dans la mesure où sa conscience lui permet l'introspection.

Mais l'expérience nous montre que l'existence humaine est touchée par des malheurs et des douleurs impliquant une prise de conscience et que donc parfois, nous préférions nous passer de notre conscience. Si le fait d’être malheureux évoque la peine, la tristesse ou bien même la douleur, alors nous avons nous même forcément connaissance de la peine que peut engendrer la conscience.

Alors finalement, la conscience fait-elle le malheur de l’homme ?

La conscience est une capacité propre à l'homme, lui permettant de devenir un individu capable d'affirmer sa singularité, d'agir selon ses propres lois. Dans cette mesure, le fait de posséder la conscience est-il un avantage ou au contraire, fait-elle la tristesse de l'homme en le ramenant à une certaine impuissance ? Qu'est-ce que cela implique d'être conscient ?

Tout d'abord, il est de remarquer que la conscience est le propre de l'homme, qu'elle permet de le définir.

L'essor de la conscience vient avec Descartes qui la place au centre de sa philosophie. La célèbre formule « Je pense donc je suis » est à interpréter de la façon suivante : « Je » est un sujet conscient, doté de la pensée. « Je » peux donc remettre en cause toute vérité acquise de façon dogmatique par ma propre démarche et mon propre raisonnement. « Je » devient donc un individu à part entière grâce à sa conscience. Ici, la conscience est donc la valeur absolue qui permet de remettre l'homme au centre et d'en faire la promotion. Ainsi, pour Descartes, la conscience est indispensable à l'homme. La conscience est un atout qui permet à l’homme de viser un bonheur auquel il n’aurait pas accès s’il ne la possédait pas. Elle lui permet également d'avoir une certaine expérience et donc d'avancer, d'avoir une certaine progression. L'homme peut donc se projeter et faire des plans. Il n'est plus un simple animal, il pense et anticipe son avenir. Bergson appuie sur le fait que la conscience permet à l'être humain de constituer un bagage et lui permet de juger ce qu'il a fait, ce qu'il a vécu, afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs sans cesse et donc échapper à un malheur. La conscience, ici, permet à l'homme de réaliser et d'avancer, de donner un sens à son existence. La question est donc de savoir si la conscience est sujet au bonheur ou au malheur, de sorte qu‘elle puisse nous rendre malheureux ou bien alors, nous faire nous sentir mieux. Nous permettant ainsi de juger par nous même si nous faisons les bons choix pour avoir bonne conscience, ou si elle est malheureuse suite à la conséquence de nos actes. Dans la philosophie cartésienne, c'est par la remise en cause des acquis et la recherche de la vérité que l'homme devient libre, grâce à sa conscience dans la mesure où il se libère ainsi des cadres traditionnels et s'affirme grâce à sa démarche scientifique, et cachée derrière elle, sa conscience. L’homme est capable de maîtriser ses désirs de par sa conscience et ses expériences,et aussi suppose qu'il est doté d'une certaine connaissance de son être. Il est donc apte à savoir se détourner de ce qu’il pourrait le nuire. Par l'ataraxie, c'est-à-dire l'absence totale de souffrances, l'homme peut prétendre au bonheur selon Epicure.

Le problème est que si la conscience

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