La conscience et l’inconscience
Cours : La conscience et l’inconscience. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar muhmiouhi • 22 Décembre 2022 • Cours • 650 Mots (3 Pages) • 340 Vues
La conscience et l’inconscience
La question “QUI SUIS-JE” admet elle une réponse exacte ?
La conscience = capacité de représentation de nous même et du monde extérieur. C’est à la fois ce qui nous met en contact avec le monde et avec nous même et ce qui permet de prendre du recul.
L’inconscient = instance du psychisme extérieur et indépendante de la conscience qui nous détermine à notre insu (lapsus, rêve).
On peut alors y répondre en 3 temps :
- JE SUIS UNE CONSCIENCE : Descartes
- Une identité sociale (date de naissance, prénom, sexe…). Elle nous permet de vivre en société; grâce à elle on se situe facilement les un par rapport aux autres. Cependant cette identité ne nous définit pas réellement.
- une identité intérieure (se questionner sur son orientation sexuelle, se sentir aliéné dans un boulot qui ne nous correspond pas…) : Descartes a dit : “je pense donc je suis” = Je sais que je suis une pensée (je pense, je doute, j’existe) → Pensée = conscience = psychisme.
- JE SUIS DÉTERMINÉ PAR MON INCONSCIENT : Freud
- critique de l’équivalent conscience = psychisme : le moi “n’est pas maître dans sa propre maison.” Pour lui, avoir conscience de soi ne permet pas de répondre à la question “qui suis-je ?" car la conscience c’est qu’un effet de surface de l’inconscient. On cohabite avec un autre en nous. L’inconscient c’est une zone de notre intérieur. Freud montre que c’est notre inconscient qui détermine notre pensée consciente.
- les trois instances de mon psychisme : ÇA / SURMOI / MOI
Le ÇA = regroupe nos pensées les plus inavouables (pulsions sexuelles, mortelles…) = principe de plaisir.
Le SURMOI = prolonge en nous l’influence de nos parents et de la société. C’est l’assimilation inconsciente des interdits parentaux et sociaux. L’objectif c’est d’empêcher les pulsions du ça de se réaliser.
Le MOI = fait l’arbitre entre les pulsions du ça et les interdictions du surmoi. Il faut donc adapter les pulsions du ça aux règles de la société : ce processus s’appelle la sublimation (= transformer une pulsion du ça en un désir moralement et socialement accepté). Il peut arriver que les pulsions du ça soit impossible à correspondre aux attentes morales. Le moi refoule alors les pulsions du ça et les oublie (sans effacer !).
Je peux donc dire que je suis déterminée par un inconscient qui décide tout de moi. Le seul moyen de se connaître serait donc d’interpréter son inconscient. C’est possible seulement grâce à la médiation de la psychanalyse (= permet de faire remonter à la surface l’inconscient pour en prendre conscience).
- JE SUIS UNE LIBERTÉ : Sartre
- “L'existence précède l’essence” : par exemple si l’on veut créer une maison on pense déjà à son essence (un modèle de construction) puis on en vient à son existence (la construction). Cependant l’homme n’est pas défini à l’avance. Il existe d’abord et seulement ensuite, il se définit par ses actes et ses choix. Il n’y a pas de nous même fixe auquel on peut se référer.
- La mauvaise foi : ce qui nous angoisse c’est nous même dans notre indétermination. Pour lui la mauvaise fois c’est nier sa liberté pour fuir l’angoisse, s’inventer une essence et imaginer un inconscient qui nous détermine pour apaiser cette angoisse d’être libre. Par exemple : une personne qui affirme être timide et qui dit que ce n’est pas de sa faute, c’est sa nature. Et bien pour Sartre c’est un mensonge. La mauvaise foi est une tentative de mensonge vis-à-vis de soi-même.
Nous pouvons alors en conclure que prendre conscience de soi c’est douter de chaque réponse exacte à la question “qui suis-je ?”. Je peux prendre conscience de ce que je suis seulement quand j’accepte que je ne suis pas seulement ce que je crois être et que je suis toujours libre d’être autre chose.
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