La conscience est-elle notre essence ?
Cours : La conscience est-elle notre essence ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gevjevhd • 2 Février 2020 • Cours • 2 360 Mots (10 Pages) • 502 Vues
LA CONSCIENCE EST ELLE NOTRE ESSENCE ?
Le sujet, la conscience, l’inconscient et la morale
EST CE QUE C’EST LA CONSCIENCE QUI NOUS DÉFIE EN TANT QU’ÊTRE HUMAIN ?
Traditionnellement, la conscience est le privilège de l’homme. Seul l’homme serait capable de se connaître lui-même et de connaître la distinction entre le bien et le mal.
La conscience est toujours conscience de quelque chose, toujours accompagner d’une intentionnalité. Ce qui va caractériser l’homme c’est qu’il a une pensée conscient, une pensée présente et dont il est capable de dire que c’est la sienne. L’animal ne se connaît pas, ne se représente pas lui-même. Dans la bible, l’homme est punit par Dieu pour avoir mangé le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. C’est durant la modernité que l’on fait de la conscience un privilège qui permettra de la distinguer du reste de la nature. Au moyen Âge, il n’y avait pas cette rupture entre l’homme et les bêtes. On considérait que l’animal avait une conscience morale malgré les instincts de son espèce. Avec la modernité et les progrès de la science que l’on aboutit à une nouvelle conception du monde. La nature devient pour les philosophes / scientifiques un mécanisme conduit par des lois nécessaires. L’univers devient un ensemble de mécanismes, Dieu un grand horloger. L’animal se voit déposséder de la conscience pour devenir une machine biologique. Le philosophe Blaise Pascal reprenant Descartes dira que l’homme est un roseau pensant le plus faible de l’univers -> créature la plus misérable (fragile, faible). On a conscience de nos misères face à la puissance implacable de l’univers. C’est dans la conscience, pour Pascal, que réside toute la dignité et la supériorité de l’homme, dans le fait qu’il pense et qu’il sait qu’il pense. Cette conscience se manifeste dans le langage (« je »). C’est par la conscience que l’on se constitue comme sujet, c’est à dire un être qui pense, qui agit, qui en a conscience et qui est responsable. Un sujet de caractérise aussi par la singularité de son identité.
Socrate : « Connais toi toi-même »
I. CONSCIENCE, SUBJECTIVITÉ ET IDENTITÉ PERSONNELLE
La conscience humaine est définie comme une conscience de soi, conscience réfléchie. Cette conscience est conçue comme une auto-connaissance. C’est par cette conscience que l’homme peut se comprendre comme une subjectivité, autrement dit comme un sujet pensant, percevant et agissant qui posséderait une identité proportionnelle et qui en aurait conscience.
1) LA CONSCIENCE DE SOI : ÊTRE UN SUJET
La conscience réfléchie est une auto-connaissance et elle est fondatrice de l’identité de l’homme. Elle s’incarne tout d’acier par le pronom « je ». Le JE -> ensemble des représentations dont on a conscience, cela implique la totalité de ce que je suis et ce dont j’ai conscience. Le fait de dire « je » implique :
- Une conscience minimale de notre existence. Cette idée de conscience (conscience de l’existence) = Descartes (17ème siècle, Le discours de la méthode, Je pense donc je suis). Il pose la question de la certitude de nos connaissance particulière de nos sciences. Est ce que les sciences s’appuient sur des fondements certains ? La méthode est elle juste ? Descartes met en place le doute hyperbolique. 1ère vérité = perceptions / sens mais peuvent être trompés, il n’y a donc pas de vérité certaine sans la perception. On ne peut pas faire confiance en la perception on ne peut pas savoir si c’est la réalité car on ne sais pas si on a tord.
Si on ressent, on doute alors on existe bien.
On lit la théorie de Descartes avec la conscience. Le cogito m’amène effectivement la première pierre à l’édifice de la conscience de soi. Cet élément est minimal et ne dit rien de nous. Quelque chose qui existe et quelque chose qui est. Ce qui nous intéresse est la modalité de l’existence, quelle est la manière dont on existe ?
- On existe en tant qu’être de pensée, aussi en tant qu’être corporel.
John Locke (philosophe, auteur anglais, 18ème siècle) : membre des lumières anglaises. Fondateur du libéralisme et de l’empirisme. Un des premiers auteurs à utiliser le terme de conscience pour définir la conscience réfléchie. Il considère cette dernière comme la faculté de se saisir soi même par le pensée comme étant une unité à travers le temps et l’espace.
La conscience réfléchie est ce qui fonde l’identité personnelle d’un sujet, c’est-à-dire une définition de soi par soi qui possède une permanence. La conscience est ce qui fonde l’identité. L’identité est ce qui fait de ma subjectivité quelque chose d’original est propre à moi. La subjectivité et la capacité à me saisir moi-même comme un individu singulier, particulier, qui possède une pensée qui n’appartient qu’à lui-même.
2) LA PERMANENCE DU SUJET : LE RÔLE DE LA MÉMOIRE
Ce qui permet cette permanence c’est la mémoire. Par extension c’est ce qui assure l’identité d’un sujet. Identité : ce qui nous caractérise.
La mémoire humaine est ce qui permet à ma conscience de toujours se ramener à moi de manière identique malgré les changements, les événements et les parcours de la vie. Elles diffèrent de la mémoire informatique ou de la mémoire écrite pour plusieurs raisons :
- La mémoire informatique ou écrite sont des traces objective : tout le monde peut les consulter. Alors que la mémoire humaine est subjective, elle n’existe que dans notre psychisme. Le souvenir de même événement va produire un souvenir différent selon les personnes (valeurs, émotion, situation).
- Au-delà de son existence subjective, le souvenir peut se modifier avec le temps : La mémoire est plastique, les souvenirs se modifie au fur et à mesure.
- La mémoire est sélective : la manière dont elles retiennent les choses dépend de beaucoup de facteurs.
La mémoire humaine est fluctuante, elle change, se transforme, est imparfaite, et sujet à l’entropie (elle change avec le temps). La résilience filtre certains souvenirs négatifs.
Pour reprendre la thèse de Bergson la mémoire n’a pas de réelle stabilité, c’est une série de dégradation et de sélection. Ce qui se dégrade et la capacité à réactiver les souvenirs. La mémoire conserve la
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