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La conscience de soi

Dissertation : La conscience de soi. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Décembre 2021  •  Dissertation  •  2 454 Mots (10 Pages)  •  330 Vues

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 Philosophie

Sujet : La conscience de soi est-elle une connaissance de soi.        

        

        La question sollicite l’essence de la conscience de soi. Le déterminant La instaure la conscience de soi comme une hypothèse ; il s’agit de se demander si cette spécificité permet d’obtenir une connaissance.  Elle se définit comme un savoir et une idée claire et distincte d’une chose. Mais si l’objet à connaître est le sujet lui-même, alors la distance s’abolit et les conditions de possibilité d’une connaissance véritable disparaisse ? Mais la conscience de soi n’est pas unilatérale. Elle est un retour sur soi après son passage par le monde. Cette distance suffit-elle pour conclure que la conscience peut se prendre elle-même pour objet de connaissance ?  Y a-t-il dans l’essence de la conscience de soi la condition de possibilité d’une connaissance de soi ? Nous verrons dans un premier temps si la conscience et la connaissance sont des synonymes, puis nous allons voir si la connaissance de soi est une illusion, pour conclure que la conscience de soi est un chemin laborieux.

        

        Pour commencer, la conscience et la connaissance sont-ils des synonymes ? La conscience est comme un pouvoir de rapport au monde, tout d’abord la conscience de soi est sous-entendu dans le sujet, mais est-elle pour autant une connaissance que l’on a adoptée ?   Ne pas être conscient c’est ne pas se rendre compte. Donc avoir conscience c’est savoir et de plus être conscient de quelque chose c’est avoir de l’esprit aux moments présents ; c’est à dire être conscience de l’objet que nous visons, c’est même apprendre à connaître quelque chose et le l’expliquer. En effet la conscience phénoménologique  est le faites d’avoir un savoir sur un objet, c’est un rapport au réel qui me permet d’en avoir une certaine connaissance. En effet Merleau Ponty qui est un philosophe français  du XXème siècle à écrit un livre à ce sujet Phénoménologie de la perception. Par exemple l’enfant  obtient une connaissance de lui-même en même temps qu’il découvre le monde. Il prend conscience de lui même dans le chiasme de la découverte du monde.  Il acquiert une connaissance sur lui-même en apprenant ses limites en tant que corps existant au monde.

Mais la conscience est forcément une conscience de soi. D’abord en puissance puis en acte. Puisqu’on ne parle littéralement de conscience que chez l’homme et que notre conscience est réflexive, chaque conscience est donc une conscience de soi. Mais est-elle pour autant source d’informations sur ce que nous sommes ?

        En effet la conscience de soi est une répétition de connaissance qui s’accumule,  la conscience de soi admet l’idée d’une réflexivité, d’un retour sur soi. La particularité de la conscience de soi c’est justement cette action entre le monde et le sujet, donc chaque prise de conscience est une possession  de connaissance.  Donc on peut dire que si la conscience de soi se définit comme une présence à soi médiatisée par la compréhension de l’objet, elle est une connaissance. Le sujet prend conscience qu’il est et se donne à lui-même une représentation de ses actions,  au fur et à mesure du temps le sujet apprends donc à se connaître et à se comprendre. Comme le dit si bien Jean-Paul Sartre dans L’Être et le Néant publier en 1943 « [... il est impossible d'assigner à une conscience une autre motivation qu'elle-même. Sinon il faudrait concevoir que la conscience, dans la mesure où elle est un effet, est non consciente (de) soi. Nous tomberions dans cette illusion trop fréquente qui fait de la conscience un demi-inconscient ou une passivité. Mais la conscience est conscience de part en part. Elle ne saurait donc être limitée que par elle-même. »

         La composition de la conscience rend possible la connaissance. On peut dire que la conscience appartient elle-même comme objet de connaissance.

        La conscience est quelque chose de  transparent à soi, en effet avoir conscience de soi c’est donc être sûr de son existence et savoir qui nous sommes et ce que nous faisons ; prendre conscience de soi, c’est prendre connaissance du fait qu’on existe et que la pensée est existe elle aussi, c’est donc le point de départ de la connaissance.  C’est une arme sûre, Seule survivante à l’épreuve du doute totale. Comme le dit Descartes dans le cojito : Prendre conscience de soi, c’est acquérir une connaissance de son existence et de notre faculté à apprendre pour connaître. D’après Descartes  la pensée est une prise de conscience d’une chose réelle, d’une idée. Donc la conscience que nous avons de nous même est nécessairement vraie ; chez Descartes, elle est le point de départ de toute connaissance. Sur le chemin de la recherche du vrai, elle est le premier pilier, la conscience de soi est d’une totale transparence à soi. En parallèle selon Sarte : la conscience est forcément une conscience d’être. Elle ne peut pas être sans être conscience d’être ; elle est donc entièrement présente à elle-même, son essence implique qu’elle soit une connaissance d’elle même.

        Il semble donc que la conscience de soi serait nécessairement synonyme d’une connaissance de soi. Néanmoins, cela signifie t’il pour autant qu’elle puisse prétendre à une connaissance totale d’elle-même ? Comment comprendre les erreurs et les regrets ? Faudrait-il affirmer que  nous ne sommes que conscience claire et raisonnable et que nous ne soyons déterminés par aucune cause ? Nous devons donc nous interroger sur la possibilité d’une conscience de soi qui ne rimerait pas nécessairement avec une connaissance de soi.

        Pour continuer nous allons voir si la connaissance de soi est une illusion, mais est ce que la subjectivité peut s’objectiver ? En effet en redéfinissant les termes de l’interrogation du sujet nous constatons réapparaître cette paradoxale énigme entre l’essence d’une subjectivité et la possibilité d’en avoir une connaissance objective. Pour qu’il y ait savoir, il faut donc faire preuve d’une objectivité et faire le tour d’une chose dans son entièreté, la conscience ne pouvant se défaire d’elle-même est par essence subjective et il semble donc contradictoire qu’elle puisse avoir une distance nécessaire d’avec elle-même pour établir un savoir, une idée claire.

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