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L'Homme dans la Nature : Faut-il avoir peur de la nature ?

Dissertation : L'Homme dans la Nature : Faut-il avoir peur de la nature ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Janvier 2022  •  Dissertation  •  2 370 Mots (10 Pages)  •  1 874 Vues

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Le Tallec

Mahé

TG1

DEVOIR DE PHILOSOPHIE / DISSERTATION

Sujet n°1 : Faut-il avoir peur de la nature ?

        Faut-il avoir peur de la nature ? Cette question est aujourd'hui le centre de notre reflexion. Une question, que nous devons nous poser aujourd'hui, à notre époque. Car plus qu'à nulle autre, il est d'une importance extrême de se la poser en ce qu'aujourd'hui, nous observons sur tout le globe, les effets d'un réchauffement climatique violent et dévastateur pour certaines régions du monde. Et, lorsque l'on voit, lorsque les médias nous relatent les fruits de ce dérèglement du climat, nous pourrions nous poser la question suivante : devons-nous avoir peur de la nature ?

Mais avant de nous plonger dans la réflexion, attardons-nous aux notions que nous présente la question. « Faut-il », du verbe fallloir, qui indique la nécéssité, le caractère inévitable voire l'obligation. « Peur », une émotion animale, instinctive ou réfléchie, qui relève dans le premier cas, de ce que Thomas d'Ansembourg appelle « peur réactionelle » : c'est une réaction à une circonstance précise. L'humanité a mis en danger une large partie de son espèce et lorsque cette partie se retrouve confrontée au danger, elle adopte une peur réactionelle. Le danger peut-être aussi appréhendé. On peut prendre conscience de ce même danger, sans y être confronté. Mais quel danger ? « la nature ». Ici, nature a plusieurs sens. Nous avons évoqué plus tôt son sens le plus répandu : la Nature sera tout ce qui existe dans l'univers mais en excluant l'Homme et son activité. Mais la Nature peut-être simplement, l'ensemble des choses qui existent. Et elle peut-être l'essence, l'objet, la finalité, le but de quelque chose.

Nous essaierons de répondre à cette question en utilisant les trois définitions de la nature que nous venons de citer plus haut. En un premier temps, nous verrons en quoi faut-il avoir peur de la Nature en ce qu'elle est tout ce qui existe sauf l'Homme et son travail, puis nous nous poserons la même question mais en donnant au mot Nature, le sens de tout ce qui existe, enfin, nous examinerons la question sous un angle différent en prêtant à la nature un dernier sens, celui de l'essence, du but de quelque chose.

        Si l'on considère la Nature comme tout ce qui existe dans l'univers hormis l'Homme et son activité, alors on pourra dire que la Nature est au moins autant néfaste pour lui – sinon plus – que bénéfique. Car si l'espèce humaine a su s'adapter à – presque – tous les climats et qu'elle a su tirer de la Nature certaines de ses ressources avec les sciences qu'elle avait apprise, elle est toujours aussi vulnérable aux produits de la Nature, et ce même si l'Homme garde toutes ses technologies. Nous n'avons pas appris à éteindre tous les risques, tous les dangers, mais simplement à les éviter. Ce rapport bénéfique/néfaste est inégal car l'humanité n'a aucun pouvoir que la Nature n'ai déjà ; elle les possède depuis plus longtemps et sous une forme plus brut certes, mais pas moins efficace. Par exemple, la Tsar Bomba – l'arme thermonucléaire la plus puissante jamais créée – ne serait pas aussi puissante qu'un astéroïde s'écrasant sur notre planète.

        Si la Nature est tout ce qui existe dans l'univers mais en excluant l'Homme et son activité, alors la Nature est un être qui ne pense pas. La Nature, en ce sens, n'a ni volonté, ni besoin, ni envie qui agirait sur son fonctionnement. Et si elle venait à décimer la population d'une ville, elle n'aurait ni pitié, ni volonté de faire du mal, car elle agirait sans penser et ses actes, alors, ne seraient pas vengeurs ou sauveurs. Ainsi, faut-il se méfier d'un être qui n'a pas de volonté – en dehors de l'homme et de son activité – et qui agit sous la loi de la cause à son effet. Par exemple, lorsque le séisme du 23 janvier 1556 a eu lieu dans une province de Chine – causant la mort d'environ 830 000 personnes – ce tremblement de terre répondait à cette causalité. La cause de ce tremblement de terre était un mouvement des plaques tectoniques et la Nature, responsable, n'agissait pas pour une idéologie quelconque : cela s'est passé.

        Si l'on prête une dernière fois au mot Nature le sens qu'on lui a donné plus tôt, on verra comme l'espèce humaine est fragile et minuscule et comme la Nature est gigantesque. Aucune construction, aucun produit de l'ingéniérie humaine ne surpasse, ni même n'égale ce que la Nature a pu produire de plus grand. Et si la Nature est infinie, alors on pourra dire qu'elle surpasse notre esprit même, car nous sommes incapables d'imaginer clairement l'infinie de la Nature et ce qu'il peut contenir. Et ce qu'il peut contenir est capable d'engloutir notre planète sans que l'on puisse faire autrement qu'attendre cette extermination. Cette grandeur qui contraste avec notre condition est la source d'une peur universelle qui est celle de la place de l'Homme dans l'immensité de la Nature. Par exemple le soleil, s'il venait à s'éteindre, provoquerait notre mort et l'on y pourrait rien faire.

        Après avoir donné au mot Nature son sens de tout ce qui existe dans l'univers en excluant l'Homme et son activité et expliqué en quoi faut-il avoir peur de cette Nature, nous verrons qu'en donnant un deuxième sens au mot nature, il faut toujours en avoir peur.

        Prêtons maintenant à ce mot, le sens de tout ce qui existe et nous verrons qu'il y a toujours parmi ce « tout » des êtres qui peuvent être néfastes pour l'Homme et – a contrario de la première définition – nous avons ajouté l'Homme et son activité, dans ce « tout ». Et si l'on peut dire que ce qui pouvait être néfaste pour l'Homme dans la première définition l'est toujours dans la deuxième, on peut ajouter dans cette dernière, qu'il existe des êtres créés pour ou par l'Homme qui peuvent être néfastes pour l'humanité. Certaines « technique(s) pacifique » disait Hans Jonas, qui si elles ont aidées l'espèce humaine pendant un temps, par obsolescence, par sur-utilisation ou par erreur, sans provoquer sa perte immédiate, sont désormais néfaste pour l'humanité. Par exemple, les transports utilisant des énergies non-renouvelables pour leur fonctionnement, qui libèrent des gaz à effet de serre accélérant le réchauffement de la planète, causant – entre autres – des inondations dans des milieux habités.

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