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Faut il sauver la nature?

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Par   •  11 Décembre 2021  •  Dissertation  •  1 926 Mots (8 Pages)  •  643 Vues

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Dissertation de Philosophie

Faut-il sauver la nature?

        La survie de la Nature est en effet sujet de multiples débats, d’un côté les climato-sceptiques et les surconsuméristes qui n’en n’ont que faire de leur empreinte carbone et de l’autre les écologistes et les végans. Mais où faut-il réellement se positionner sur la question, manifestant tout de même une urgence concrète? Face à cette urgence, il est nécessaire de se poser la question: Faut-il sauver la Nature?

        Dans un premier temps, il est vrai que l’homme d’aujourd’hui s’est fortement éloigné de la nature. On pourrait presque admettre qu'à présent tout est subordonné à l’homme, y compris la nature. Cependant, l’homme ne reste-t-il pas aussi un être naturel, et pour cela ne se doit-il pas de sauver la nature? Enfin, l’homme est confronté à cette urgence climatique, confronté à la réalité de son auto-destruction et de celle de la nature. S’il souhaite survivre, ne devrait-il pas changer ses habitudes afin de sauver la nature?

        Tout d’abord, on pourrait en effet exposer le fait que d’une part, l’homme, pour s’accomplir, doit soumettre la nature à ses besoins. Si on le considère comme le seul animal rationnel, tout doit lui être subordonné.

        Premièrement, le monde est comme une grande machine. Celui-ci n’est plus considéré comme un tout organisé par une puissance supérieure, comme cela l’était pendant longtemps. Mais aujourd’hui les inventions et le progrès technique de l’homme ont fait que le monde n’est plus substance et étendue dans lesquelles celui-ci doit s’adapter aux lois de la Nature. Le monde est devenu une grande machine qui fonctionne (jusqu’à présent), et dont l’homme peut se servir à loisirs. C’est d’ailleurs ce que nous présente le philosophe René Descartes dans le Discours de la Méthode “L’homme doit devenir comme maître et possesseur de la nature.” Descartes perçoit l’homme comme un scientifique, comme un technicien et pense que l’homme en viendra à maîtriser la nature. Et, en effet on constate que le progrès technique notamment dans le domaine scientifique a permis de contrer les lois de la Nature. Évidemment, on peut penser à la cure de certaines maladies qui à l’époque tuaient énormément de personnes, comme la fièvre, la peste ou le choléra. Aujourd’hui l’homme a développé des techniques, des outils, qui lui ont permis d’évoluer, d’en apprendre plus sur le corps humain comme sur la nature en général, ce qui lui permet de survivre à ce qu’on pensait être les fatalités de la nature.

Ensuite, l’homme est un être culturel. Par sa raison, il est le seul à s’élever dans un monde culturel, au-delà des lois établies par la Nature. On considère que l’homme est le seul animal capable de réfléchir à sa condition et de l’améliorer. Selon le philosophe Hegel, après la création de la nature, l’homme apparaît et s’oppose au monde naturel. Il est l’être qui s’élève dans un “univers second”. Sa condition d’être culturel lui donne non seulement une capacité à produire des outils, qui représente le moyen qu’il a pour utiliser la nature et la contrer,  mais cela lui donne également une justification à son action illimitée sur la Nature. Dans ce contexte, culture et nature s'opposent: la Nature signifie ce avec quoi on naît, nos besoins naturels. La culture désigne l’ensemble des acquisitions qui libèrent l’homme de l’esclavage de l’instinct. On peut donc supposer que la culture libère l’homme; la Nature, quant à elle, l’emprisonne. Et sous prétexte de cette liberté, l’homme a tendance a ne pas prendre conscience de son impact sur la Nature. L'homme, en développant sa culture, développe aussi l’échange avec les autres et la vie en société, ce qu’on peut relier à l’extension des villes par exemple, qui empiète sur la conservation de la Nature et augmente la pollution. L’homme, en tant qu’être culturel se doit de se détacher de cette Nature et de ce fait , ne pas la sauver.

La domination de la Nature est, dans cette première partie, présentée comme le triomphe de la raison et de la culture humaine. Par sa culture, l’homme s’oppose au monde naturel, qu’il met à son service et décide alors de ne pas sauver la Nature. Mais toutefois, en tant qu’être vivant, l’homme fait partie de la Nature. On peut donc supposer que, sous peine de se mettre en danger lui-même, il se doit donc de la sauver.

Premièrement, comme le défend très bien Rousseau, l’homme ne peut pas se couper complètement de la Nature. La nature n’est pas simplement la métaphore du “jardin” que l’homme peut transformer comme bon lui semble. Rousseau, lui, se méfie d’une éducation ayant tendance à laisser de côté cette Nature (pour les raisons de la première partie). Dans son œuvre Emile il critique le fait d'emmailloter les enfants, de trop les éloigner de la nature. Lui, préfère que l’éducation se fasse de manière naturelle, tel que l’homme a été conçu pour. Certes, grâce à la science et au progrès technique, on peut imaginer que l’homme puisse vivre un jour dans un environnement complètement artificiel, en totale autonomie par rapport à cette Nature, comme un astronaute dans son vaisseau, entouré seulement de ce que, lui, a créé. Cela serait sûrement possible à une différence près: l’homme lui, n’est pas artificiel est a bien, en lui, une part de naturel, qui s’appelle la vie. On ne peut pas se permettre de confondre l’homme à ce qu’il a créé, au robot, sinon jusqu'où cela nous mènerait-il? Voilà encore un autre débat, revenons-en au fait: la vie. C’est ce constat qui interdit à l’homme de se considérer comme un être totalement hors de la nature: il a donc tant de devoirs que de droits envers elle. Il ne s’agit donc pas de refuser tout droit à l’homme sur la Nature, mais bien de respecter certaines lois sans lesquelles toutes les espèces vivantes, y compris l’homme, seraient menacées. On remarque par ailleurs que les dérives consuméristes de l’homme moderne, ainsi que son désir de pouvoir sur la Nature, ont déjà un impact important sur la dégradation de celle-ci. Beaucoup d’espèces d’animaux, notamment marins, subissent ces dérives, les déchets se retrouvant dans la mer, ils représentent une menace pour la survie ainsi que pour la chaîne d’alimentation des poissons. On peut aussi mentionner la surpêche qui est très importante dans le monde: environ 66% du milieu marin a été significativement modifié par l’Homme. Les populations d’animaux marins ont diminué de 49 % entre 1970 et 2012.

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