Kant, théorie et pratique
Commentaire de texte : Kant, théorie et pratique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar erza27 • 4 Janvier 2019 • Commentaire de texte • 1 222 Mots (5 Pages) • 1 897 Vues
Nous avons tendance à penser l’homme à travers sa quête du bonheur. C’est ce qui le distingue des choses et des animaux. Le bonheur est une des caractéristiques de notre humanité, but ultime recherché de tous et qui procure un état de satisfaction complète, stable et durable. Il faut le distinguer du plaisir qui est très éphémère. Les actions humaines seraient alors motivées par cette quête et nos choix dictés pour parvenir au bonheur. Cependant, la recherche du bonheur est-elle la seule raison qui motive nos actions et qui nous poussent à agir d’une certaine manière ?En effet, l’homme peut aussi décider de suivre son devoir, ses obligations morales et renoncer au bonheur. Il suit ainsi les règles qui guident sa conscience morale. Nous pouvons donc nous demander quel doit être le guide de nos actions ? Kant répond à cette question dans un extrait du chapitre 1 de Théorie et Pratique, intitulé « du rapport entre la théorie et la pratique dans la morale en générale ». Kant privilégie le devoir qui est plus simple et naturel. A la différence du bonheur il serait plus certain et prévisible et même si dans l’expérience le choix peut être difficile, le devoir apporte une sensation de satisfaction ultime.
En défendant cette thèse, Kant s’inscrit dans un débat plus large et répond aux objections de M. Garve
Cependant en lisant ce texte des
En défendant une telle thèse, Kant prend position sur la question tant débattue
Tout d'abord dans ce texte Kant énonce le fait que nos actions doivent suivre le devoir. Pour cela il explique que le devoir en pratique est beaucoup plus simple et naturel que la recherche du bonheur. Le devoir est plus simple car il vaut pour tous indépendamment de notre individualité, tout le monde est capable de le comprendre. Celui-ci est commun à tout homme, il ne nécessite aucune réflexion ni délibération, l’homme ne peut ainsi pas se tromper en suivant le devoir. Ainsi le choix s'impose à nous. L'homme qui suivrait son devoir aurait davantage de succès dans ses entreprises plutôt que l'homme qui suivrait le principe égoïste de la recherche du bonheur. Suivre le bonheur ou d'autres principes égoïstes s'en rapprochant est beaucoup plus difficile car il nécessite plus de réflexion pour choisir la meilleure solution et cette décision peut être longue. Le devoir les raisons propres à chacun. Pour étayer et éprouver cette idée Kant utilise ensuite un exemple concret. Il prend l’exemple d’un homme qui détient un bien qui ne lui appartient pas. Le propriétaire de ce bien meurt et les héritiers n’en sont pas informé. On présente ce même exemple à un enfant, on précise à l’enfant que l’homme se retrouve sans argent et perd toute sa fortune. On précise également que cet homme est vertueux et que les héritiers au contraire sont égoïstes et riches. Même aux regards de ces conditions l’enfant ne considéreras pas comme permis que l’homme s’approprie le bien et cela sans aucun doute. Il invoquera comme raison le droit, car cela contredirait le devoir. La position prise est claire et la raison est simple. Il n’y a même pas de raison de réfléchir d’avantage car la solution est évidente : pour Kant suivre le devoir s’impose à nous, presque de manière instinctive. Ce choix n’est cependant pas motivé par la recherche du bonheur personnel. Si l’objectif était l’obtention du bonheur plusieurs choix s’imposeraient à l’homme : il remet le bien aux propriétaires et est récompensé de son action ou sinon il devient estimé pour son action. Ainsi plusieurs possibilités sont envisageables mais le résultat est très incertain et n’est pas garanti. Des difficultés peuvent être également dégager, en effet si l’homme décide d’enfreindre le devoir. S’il décide de s’approprier le bien des soupçons pèseraient sur lui et sur la manière dont il a fait fortune si vite. Si pour éviter cette situation il décide de si prendre avec lenteur, il finirait dans la misère. Ainsi si on décide de privilégier son intérêt personnel, et donc le bonheur plusieurs options s’offriraient à nous. Or le succès visé par ce choix n’est pas garanti.
...