Introduction la connaissance de la vérité grâce à la raison
Dissertation : Introduction la connaissance de la vérité grâce à la raison. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thomas Barrallon • 7 Mars 2019 • Dissertation • 543 Mots (3 Pages) • 550 Vues
INTRODUCTION
La raison est la faculté qui permet à l’homme, dans son usage théorique (pensée), de distinguer le vrai du faux et, dans son usage pratique (action), de distinguer le bien et le mal. La vérité se définit à partir d’une adéquation entre un jugement (ou une proposition, qui en est l’expression linguistique) et une réalité, que celle-ci soit de fait, concrète, sensible, matérielle, ou de raison, abstraite, intelligible, formelle.
Ainsi les vérités de raison sont-elles, par définition, par essence, de nature intelligible : définies par le rapport de conformité, de cohérence, interne, entre un acte de l’intelligence du sujet et un objet intelligible, elles semblent, par nature, accessibles au sujet humain, défini essentiellement par cette faculté de penser. Les vérités de raison, les vérités mathématiques en particulier, sont, de fait, des rapports formels entièrement accessibles à l’intelligence humaine : qu’un triangle ait trois côtés, que la somme de deux et deux soit égale à 4, sont des vérités auxquelles tout sujet peut accéder, par un effort minimal de l’esprit. Universelles, nécessaires et permanentes, ces vérités donnent lieu à une saisie, à une connaissance stable, scientifique. L’existence même des sciences atteste, de fait, la possibilité et la réalité de cet accès du sujet humain à la vérité, qu’on peut alors penser comme objective et nécessaire.
Néanmoins, les vérités de fait, qui supposent un rapport entre un acte de l’esprit et une réalité extérieure, ne peuvent être saisies par la pensée seule : l’existence des choses ne pouvant être connue que par la perception, le corps du sujet entre aussi en jeu dans cette saisie. Or la connaissance à laquelle le sujet peut dès lors espérer accéder est, de ce fait, précaire : les limites de la connaissance perceptive rendent moins fiable et moins certain l’accès aux vérités de fait. Celles-ci, étant en outre singulières et multiples, changeantes et contingentes, relatives, comme la réalité sensible dont elles dépendent, rendent improbable un accès à « la vérité » si celle-ci est pensée comme une, objective et universelle. Si c’est plutôt à des vérités que l’on a affaire, si comme le prétend le relativisme, il est autant de vérités que de sujets percevants, alors ne faut-il pas dire que prétendre pouvoir accéder à la vérité est une illusion dogmatique ?
Ainsi, l’existence des vérités de raison et l’existence de connaissances et de sciences les prenant pour objet, montrent que le sujet peut, en tant qu’il est doué de la faculté de pensée, accéder à la vérité. Mais l’existence de connaissances ayant le réel sensible pour objet, tout en attestant l’existence de vérités de fait, montre qu’il faut nuancer le caractère absolu et exclusivement rationnel de cette connaissance ainsi que l’unicité et la nécessité de son objet.
D’où le problème : la raison est-elle pour le sujet un moyen adéquat et suffisant pour connaître la vérité ?
Après avoir montré que la raison, faculté essentielle du sujet, est un moyen nécessaire pour connaître la vérité, pensée en son unicité et sa nécessité à partir de la vérité intelligible, nous nous intéresserons aux vérités de fait et analyserons dans quelle mesure
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