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Faire société

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Par   •  18 Février 2019  •  Dissertation  •  1 902 Mots (8 Pages)  •  715 Vues

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Faire société :

On définit communément la société comme étant un regroupement d’hommes et de femmes. Les Hommes se réunissent selon leur géographie, leur langue, leur culture, leur religion etc… Dans cette définition, il nous apparait donc que l’homme est un être sociable vivant en communauté, mais également qu’il existe différentes sociétés d’Hommes. On pourrait donc se demander comment se forment les différentes sociétés, comment se rassemblent les hommes, et ce qui les distinguent des animaux. Les hommes forment-ils des sociétés par simple nature ou avec certaines intentions derrières, et quel est le rôle de l’Etat dans ces sociétés organisées ?

L’homme est un être qui semble naturellement fait pour vivre en société. Les hommes se regroupent spontanément et tissent des liens sociaux. La société résulte des communautés élémentaires. Ce sont ces communautés qui ont permis à la société de naître. Pour Aristote dans Politiques, la première communauté élémentaire est la famille et le couple. C’est là le réel fondement de la société. C’est l’union par le mariage d’un homme et d’une femme, qui vont ensuite avoir des enfants. La famille est une communauté instinctive et involontaire, dès la naissance, l’homme fait partie d’une famille qu’il n’a pas choisi, mais avec laquelle il va grandir et intérioriser des normes et des valeurs qui lui sont propres. Il est donc intégré à ce qu’on pourrait appeler une microsociété. La société va se développer par la suite, grâce à la prohibition de l’inceste. Pour perpétuer les familles et avoir une descendance, elles sont obligées de se réunir pour former de nouvelles alliances, en mariant leurs enfants entre eux, qui auront à leurs tours des enfants et ainsi de suite. Ces familles devenant de plus en plus grandes forment alors des villages qui deviendront par la suite des cités. C’est donc l’expansion des familles qui forment la société. Une autre forme de communauté élémentaire serait la relation maître/ esclave. Ce sont deux individus indissociables, qui ne pourraient exister l’un sans l’autre. Ici, le lien social est imposé par des nécessités économiques. L’esclave a besoin d’argent pour vivre, il en gagne donc en étant aux services des familles aisées. Les esclaves sont donc très liés aux familles, d’ailleurs, c’est l’essence même du mot famille qui vient du latin familia qui signifie le père, la mère, les enfants, et les esclaves.

L’homme est également un être qui semble aimer être en société ou en communauté avec les autres. Les hommes se regroupent lorsqu’ils partagent la même culture, lorsqu’ils pratiquent le même sport ou ont les mêmes loisirs. Ces regroupements sont essentiellement volontaires et ont pour but de divertir. C’est par exemple le cas lors d’un concert, où de nombreuses personnes se regroupent autours d’une personnalité qu’ils aiment, et apprécient de se retrouver entre personne ayant les mêmes gouts et passions, ils ont quelque chose en commun. Ces regroupements peuvent également n’avoir aucun but précis et être là uniquement dans le but de passer un bon moment ensemble, comme lors des fêtes.

L’homme est donc un être sociable, comme les animaux, qui eux, forment des troupeaux ou des meutes. Seulement, l’homme se différencie de l’animal en un point : celui du logos, qui signifie raison et langage. Pour Aristote, les animaux ont un langage, mais il se limite uniquement à des cris ou des gémissements, ne pouvant exprimer seulement que deux sentiments : douleur et plaisir. Pour les hommes, ce langage est plus complexe, car permet d’exprimer de nombreux sentiments. C’est grâce à ce langage et donc à la voix et la parole que les hommes fondent des villages et donc des sociétés. Ce langage propre à l’homme permet également le jugement et est plus diversifié, mais a des valeurs universelles. La parole humaine possède également une particularité propre à elle-même : il s’agit de l’ambiguïté. Lorsque les animaux communiquent, leurs propos et buts sont clairs, tandis que chez l’homme chaque phrase peut avoir un sens caché, plus subtil, et pas forcément descriptible. Le langage est alors essentiel au regroupement des hommes et à la société.

Cependant, bien que l’homme semble avoir cette capacité naturelle à se regrouper, la société peut être fondée sur des rapports conflictuels et méfiants. Pour Hobbes, dans L’état de nature, les hommes n’ont pas une tendance naturelle à l’amitié, mais bien au contraire, ont plutôt tendance à la méfiance et à l’hostilité, débouchant sur de la violence et des conflits. Chacun est prêt à anticiper la violence qu’un autre pourrait lui faire, c’est un regroupement d’hommes certes, mais avec une constante tension et peur de son prochain. Dans cet Etat de Hobbes, les hommes étaient totalement libres, il n’y avait aucune loi, c’est ici la base du conflit, car la propriété privée n’existait donc pas, donc chaque petit bout de terre appartenait à tout le monde et tous voulaient l’exploiter. En résulte donc ici encore des conflits. Mais dans les sociétés actuelles, où il existe de fortes institutions permettant la liberté de chacun sans enfreindre celle des autres, ce problème ne devrait plus se poser, cependant, c’est encore la méfiance qui prend le dessus. Par exemple, le soir en rentrant chez nous, nous fermons notre porte à clé, quand nous croisons un homme dans la rue, tard le soir, notre première réaction n’est pas d’aller lui serrer la main et de discuter avec lui mais bien de marcher plus vite pour le fuir. Ces exemples montrent donc bien que l’homme est un être hostile aux autres, bien qu’il aime parfois ce retrouver en groupe, dans des fêtes, avec ses proches.

L’homme, lorsqu’il est en

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