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Evaluation oral sur Cinna de Corneille

Commentaire de texte : Evaluation oral sur Cinna de Corneille. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Juin 2022  •  Commentaire de texte  •  1 105 Mots (5 Pages)  •  742 Vues

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A l’oral, analysez l’extrait de Corneille en fonction de la problématique suivante :

-“Que nous apprend cette scène d’exposition ?”

Nous allons étudier la 1ère scène de Cinna de Corneille.

Corneille est un auteur dramatique et poète français. Il a écrit notamment le Cid.

A partir de 1640, Corneille va s’orienter vers les tragédies historiques, dont notamment Cinna qui est une tragédie antique, écrite en 1642.

L’extrait que nous allons étudier est la toute première scène de l’œuvre, appelé scène d’exposition.

Nous y apprenons qu’Émilie, fille de Torianus, veut se venger d’Auguste pour avoir «massacré» son père. Elle va utiliser Cinna, son amant, pour assassiner l’empereur, mais ce premier risque d’être tué. Ce qui la plonge dans un affreux dilemme.

Ce texte est digne d’intérêt car ce monologue nous plonge directement dans le vif du sujet.

Que peut-on apprendre de cette scène d’exposition?

Nous verrons dans un premier temps comment Émilie incarne le personnage d’une héroïne tragique, puis dans un deuxième temps nous étudierons le dilemme auquel elle est confrontée.

Lecture du texte :




ÉMILIE

Impatients désirs d’une illustre vengeance

Dont la mort de mon père a formé la naissance,

Enfants impétueux de mon ressentiment,

Que ma douleur séduite embrasse aveuglément,

Vous prenez sur mon âme un trop puissant empire ;

Durant quelques moments souffrez que je respire,

Et que je considère, en l’état où je suis,

Et ce que je hasarde, et ce que je poursuis.

Quand je regarde Auguste au milieu de sa gloire,

Et que vous reprochez à ma triste mémoire

Que par sa propre main mon père massacré

Du trône où je le vois fait le premier degré ;

Quand vous me présentez cette sanglante image,

La cause de ma haine, et l’effet de sa rage,

Je m’abandonne toute à vos ardents transports,

Et crois, pour une mort, lui devoir mille morts.

Au milieu toutefois d’une fureur si juste,

J’aime encor plus Cinna que je ne hais Auguste,

Et je sens refroidir ce bouillant mouvement

Quand il faut, pour le suivre, exposer mon amant.

Oui, Cinna, contre moi, moi-même je m’irrite

Quand je songe aux dangers où je te précipite.

Quoique pour me servir tu n’appréhendes rien,

Te demander du sang, c’est exposer le tien :

D’une si haute place on n’abat point de têtes

Sans attirer sur soi mille et mille tempêtes (...)

La première partie de notre développement va étudier comment Émilie incarne une héroïne tragique.

Nous allons dans un premier temps mettre en lumière qu’elle est bloquée dans le souvenir de son père. Nous pouvons nous en apercevoir en observant la conjugaison : elle évoque la mort de ce dernier au présent au lieu du passé.

Nous lisons des vers 9-13 :

- Quand je regarde Auguste au milieu de sa gloire,

Et que vous reprochez à ma triste mémoire

Que par sa propre main mon père massacré

Du trône où je le vois fait le premier degré ;

Quand vous me présentez cette sanglante image,

Cela indique que le souvenir de son père est toujours présent et qu’elle ne veut pas oublier.
D’autres éléments nous démontrent cela :

Nous retrouvons le champs lexical du souvenir avec le mot «mémoire» au vers 10.

Nous observons l’opposition entre gloire (associé à la vie et à Auguste) et mémoire (associé à la mort de son père) au vers 9 et 10.

Dans le vers 16, quad elle parle d’une fureur juste, cela sous-entend qu’elle doit tuer pour rétablir la justice.

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