Etre avoir et prendre conscience

Etre, avoir et prendre conscience

Introduction : 

• Les différents sens de la notion de conscience :

Notion/ concept

Synonyme d'être ou d'avoir conscience = être ou s'apercevoir de quelque chose (de quoi que ce soit), implique l'idée de recul par rapport à…

Notion de conscience

Edmond Husserl (20e siècle): "Toute conscience est toujours consciente de quelque chose"

Si la conscience à toujours un objet c’est qu'elle est toujours provoquée.

Objet (Objectum: jacere = devant / gésir =étendu) (geganstand: objet/ Objekt: idée exprimée)

Esprit / conscience (cerveau)

Etymologie d'esprit: Animus: Principe de mouvement

(Ame)                        Ingenium: Génie (intelligence)

                        Mens: Pensée

                        Psyché: Souffle

La conscience est un effet d'esprit. Un effet de recul de l'esprit par rapport à lui-même. L'esprit et la conscience sont les effets du fonctionnement du cerveau. Il y a un accroissement de sa conscience dans le fait de savoir, de s'apercevoir, de se rendre compte qui rend plus lucide: plus on connaît de chose, plus on accroît sa lucidité. Le savoir c'est la mémoire. Au bout d'un certain temps, la mémoire c'est de la culture.

Connaître = raison = langage

Aristote = "l'Homme est un animal rationnel" (qui parle)

A l'inverse, l'ignorance (toujours relative) est un défaut de conscience. Les sensations, sentiments, émotions précèdent en termes de vécu, la conscience que l'on en aura mais contribue à son éveil. Cela implique que la conscience s'éveille mais disparaît.

La conscience de soi

Parmi la figure de la conscience, il y a la différence entre la conscience de soi et la connaissance de soi.

On a conscience de soi avant de se connaître et peut-être parfois ne se connaitra-t-on jamais?

La conscience de soi implique deux choses: son intériorité et son apparence. On se sent être très vite, on ne sait pas ce qu'on paraît très vite.

La conscience morale

La conscience implique la morale et on les confond parfaitement. Le sens du bien et du mal. La conscience morale s'oppose à l'innocence. L'inconscience de la différence. On ne nait pas moral, on nait innocent.

Les problèmes liés à la conscience

Le problème dépend à la fois des objets de la conscience "Tout conscience est conscient de quelque chose" / En même temps du sujet qui a conscient d'être qui est conscient. Les problèmes sont ceux des limites de la conscience: on n'a pas conscience de tout plus on n'est pas conscient de tout, plus on n'est pas constamment/ pleinement conscient.

3 types d'objets visés par la conscience

-on a conscience de ce qui se trouve en face de soi (horde de soi) (matériel: les autres êtres vivants, la nature, les objets matériels)

-ce qui se trouve en soi (Domain de l’intériorité: les Pensées)

- ce qui se situe au-delà de soi

-la métaphysique

Idée métaphysique = Dieu, la liberté, le bonheur, l'éternité, l'immortalité.

Ces réalités relèvent de l’absolu: qui n'ont pas de limite.

On dit que ce qui est métaphysique, on ne peut pas en faire une expérience sensible ou sensorielle.

Quelle sont les problèmes liés à ces trois orientations? (3 types d'objets)

Dans le rapport entre la conscience et ce qui se trouve en face d'elle.

Comment être sûr de ses sensations?

En soi (soi désigne à la fois l'ensemble de ses pensées, de ses sentiments et son apparence, son corps). Quel est la nature de soi? Comment la conscience que l'on a de soi, se construit par rapport à son corps (image de son corps).

-Problème de la différence entre l'être et le paraitre. On se sent être, cependant, il y a toujours une différence avec selon ce qu'on parait être à cause du corps. Le corps pose toujours problème à la conscience (illustrons: complexe, maladie...)

-Problèmes liés aux objets métaphysiques.

Comment peut-on être sûr que les idées métaphysiques que l'on a correspondent  à quelque chose de réel en dehors de l'idée ?

Autre problème: la Mort

Dans les limites que l'on peut Poser à la conscience, il y a l'inconscience et la folie.

L'inconscience est l'absence de conscience (ex: le coma)

La folie peut paradoxalement se diagnostiquer par un excès de raison ou une défaillance de raison. (Excès de raison: folie avec débordement)

I) Que signifie avoir conscience ?

A) la conscience est-elle donnée ou acquise? (Nait-on conscient ou devient-on conscient?)

Etre conscient est un état qui précède le fait d'avoir conscience. Cet état apparaît au détour des sensations. En ce sens, la conscience nait des sensations (5 sens). Sentir consiste entre un contact entre un organe sensoriel (son corps) et le monde extérieur. Pour avoir des sensations, il faut un contact entre son corps et d'autres corps. La conscience nait du fait de s'apercevoir des sensations. On constate même quelle s'éveille par les sens. Entre conscient revient donc à réaliser ses sensations et le fait de s'en apercevoir dépend de la nature des sensations. (De leur durée et de leur intensité) (ex chaleur)

Paradoxalement le sens qui sera convoqué en premier est le sens tactile. Les sens s'éveil d'abord par le touché (bouche ou mains) puis par l'audition puis le chromatisme des objets.

Le sens se développe au contact des objets de sensations et la conscience s'éveil en conséquence.

Cela dit, tant que l'on n'a pas d'idée, on ne sait pas que l'on sent. On est conscient mais on n'a pas conscience (avoir conscience = avoir des idées). Tant que l’on n’a pas d'idée on ne sait pas si ces sensations sont bonnes ou mauvaises.

Tant que l’on n’a pas d'idée, ne sachant pas ce que l'on sent, on ressent = le ressent précède les idées.

Pour une conscience infantile, ce qui est ressenti est projeté sur ce qui est senti. Tant que l'on a pas d'idées, on ne sait pas ce que l'on sent donc on ressent.

Hegel (1770-1831) appelle ce type de conscience (qui confond ce qu’elle sent avec ce qu’elle ressent), la conscience affective.

La conscience projette de l'affect sur les sensations. La conscience est donc confuse.

La conscience infantile est une conscience confuse parce qu'elle projet de l'affectif sur du senti.

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