Est-il inhumain de vivre en dehors de la société ?
Dissertation : Est-il inhumain de vivre en dehors de la société ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Inès Rbi • 20 Mars 2016 • Dissertation • 1 334 Mots (6 Pages) • 6 286 Vues
EST-IL INHUMAIN DE VIVRE EN DEHORS DE LA SOCIÉTÉ ?
Introduction :
Vivre en dehors de la société peut se traduire par une isolation physique ou morale du reste de ses semblables. L'isolation physique suggère que l'individu en question se mette à l'écart de tous et refuse d'établir des échanges avec les autres, qu'ils soient commerciaux, d'idées, amicaux, amoureux, il est géographiquement en marge de la société. L'isolation morale quant à elle, suggère une non-adaptation aux lois, aux coutumes, aux valeurs ou idéaux de la société à laquelle on appartient. L'inhumanité se définit logiquement par l'exclusion de toutes les caractéristiques constituant notre humanité, ainsi, un homme agissant de manière inhumaine n'éprouve ni pitié, ni compassion ou simples émotions à l'égard de ses pairs et n'est pas non plus guidé par sa raison. Il est, en quelques sortes, réduit au rang d'animal. Toutefois, l'être humain, dit-on, est un animal social. Il vivrait donc théoriquement parmi ses semblables, en société. Mais la volonté de vivre en dehors de celle-ci fait –elle de certains Hommes des êtres inhumains ou peut-elle au contraire permettre à ces mêmes Hommes de s'épanouir pleinement et de cultiver leur humanité?
I - La volonté de vivre en dehors de la société fait de certains Hommes des êtres inhumains
L'homme a besoin de vivre avec ses semblables pour satisfaire ses besoins utilitaires et ses intérêts. Ceux-ci rassemblent les Hommes et chacun trouve en la société le moyen de vivre mieux et d'être heureux. Selon Spinoza "À l'homme rien de plus utile que l'homme." En effet, la société facilite les échanges commerciaux, d'idées ou de savoir faire et ainsi aide les hommes à s'épanouir. Elle permet d'établir un lien social avec ses semblables, d'éprouver des émotions comme la colère, la joie ou la tristesse par le biais d'interactions avec les autres, ce qui constitue une forme d'humanité. L'homme depuis qu'il est né, vit en société, ses membres sont au départ restreint à ceux de sa famille puis au fur et à mesure qu'il grandit la société qui l'entoure s'agrandi et se développe tout autour de lui. Il passe de la socialisation primaire à la secondaire et est un membre à part entière de cette société. C'est en quelques sortes inscrit dans sa nature même. Il en va de même pour le sentiment d'appartenir à un groupe et de tout faire pour éviter le rejet de ses semblables, qui est un sentiment légitime et lui aussi naturel. Aller à l'encontre de sa nature peut également être considéré comme une forme d'inhumanité. De plus, on peut imaginer que l'homme qui vit en dehors de la société est réduit à son instinct naturel. Il ne bénéficie pas des bienfaits de la vie en société, notamment la culture qui, selon Freud, calme les pulsions de violence, associés à son instinct le plus rustique. On ne peut pas considérer l'être humain sans sa culture, c'est elle qui permet son épanouissement. On observe néanmoins dans la société des êtres inhumains, on peut prendre l'exemple de dictateurs comme Hitler, adoré par son peuple, qui a vécu comme membre à part entière de sa société, qui a eu une éducation et l'accès à une culture et qui a pour autant était le chef de file de massacres immenses, de génocides, actions fondamentalement inhumaines.
II – La volonté de vivre en dehors de la société permet aux hommes de s’épanouir et de cultivé leurs humanité
L’Homme, selon Sigmund Freud, détiendrait en lui une « hostilité primaire » et cette hostilité « dresserait les hommes les uns contre les autres ». Ce qui à pour effet que toutes « sociétés civilisées seraient constamment menacées de ruine. ». On pourrait donc penser que l’hostilité humaine peut mener certains hommes à s’éloigner les uns des autres et qu’il serait humain et légitime de le
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