Est-ce la conscience qui fait des hommes des êtres à part des animaux ?
Dissertation : Est-ce la conscience qui fait des hommes des êtres à part des animaux ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LOUIS4449 • 14 Septembre 2021 • Dissertation • 2 444 Mots (10 Pages) • 1 000 Vues
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T09 GREGOIRE Louis nombre de mots (du devoir évidemment) : 2384 |
Appréciation : |
Est-ce la conscience qui fait des hommes des êtres à part des animaux ? La société dans laquelle nous vivons met une distance entre l'homme et l'animal, hommes et animaux sont considérés comme des êtres à part : un animal domestique n'aura jamais le même statut que son maître. L'être de l'homme serait différent de celui de l'animal. D'après Hegel, (un célèbre philosophe Allemand né au XVIIIème siècle) la conscience est ce qui distingue réellement l'Homme de l'animal : « Ce qui élève l'homme au-dessus de l'animal, c'est la conscience qu'il a d'être un animal, et cette conscience en implique une autre, celle de sa participation de l'esprit. Du fait même qu'il sait qu'il est un animal, il cesse de l'être » On peut alors se demander ce qu'est la conscience, et en quel sens elle distingue les hommes. Il y en a plusieurs types, mais si l'on étudie le terme de manière générale, c'est l'organisation du psychisme qui, en permettant d'avoir connaissance de ses états, de ses actes et de leur valeur morale, permet de se sentir exister, d'être présent. Est-ce que cela fait de l'homme un être à part ? À part ne signifie pas forcément « supérieur », le terme peut très bien signifier « à côté » etc. Cependant, on peut tout à fait affirmer que la phrase d’Hegel, elle, contient le présupposé que l’homme est à part, et supérieur. Certes, il est vrai que l'homme possède une conscience bien plus étendue que celle de l'animal, mais de l'autre, il est évident que l'animal possède aussi une conscience, plus ou moins développée selon son espèce. On peut parler de différence de degré entre la conscience de l'homme et celle de l'animal : l'animal (cela dépend encore de l'animal choisi, prenons le bonobo par exemple) possederait toutes les propriétés de conscience de l'homme, à un degré moindre de développement. Mais toutefois, on peut soutenir que la conscience dont l'homme est seul capable non seulement le distingue des animaux, mais surtout le transforme au point qu'on peut dire que par elle il cesse d'être un animal. C'est pourquoi dans un premier temps, nous nous interrogerons sur l'étendue de la conscience animale, et ses points communs ou de différences avec la conscience humaine. Ensuite , en se servant des idées de Descartes et de Russel, nous nous demanderons si l'Homme est un être à part du fait qu'il soit détenteur d’une conscience complexe. Enfin, nous tenterons d’analyser la question de la distinction de l’homme sous une perspective différente, objectant l’idée d’une nature à part de celle animale. Tout d'abord, comme chez l'homme, il existe différents degrés de conscience chez animale. Pour Descartes, les animaux sont privés d'âme. Ils sont semblables à de pures machines, insensibles et inconscientes. Cette idée sera refutée en 1859 par Charles Darwin et sa célèbre théorie de l'evolution. Selon lui, les animaux présentent des formes de conscience plus ou moins développées, et la différence entre l'homme et les autres animaux n'est pas une question de nature, mais de degré. On parle de concepetion continuiste : ce qui caractérise l'être humain est possédé à ,des degrés moindres par les animaux. On ne dira pas que l'homme est plus évolué, mais qu'il y a continuité malgré tout, entre les hommes et ses proches parents. Le phénomène de la conscience résulte, dans ce cas, d'une amélioration évolutive et fonctionnelle : elle est apparue progressivement chez des espèces au système nerveux de plus en plus développé et, en tant qu'adaptation évolutive, elle représente une propriété fonctionnelle du cerveau. Étant donné que le concept de conscience est vidé de toute idée de substance (elle n'est réduite ni à un pur esprit ni à une pure matière, mais conçue comme une capacité que seuls certains organismes possèdent), nous devrions plutôt demander, non pas « les animaux ont-ils une conscience ? », mais plutôt « à partir de quel moment l'exécution de tel ou tel type de comportement suppose un certain niveau de conscience ? » Ainsi, les animaux, dotés d'une mémoire épisodique brève, ont une conscience du temps. Ils ne vivent que très peu hors de l'instant présent. Les êtres humains, à l'inverse, se réfèrent sans cesse à leur passé et se projettent dans l'avenir. La pensée de l'homme se fonde sur une certaine épaisseur de durée, et non sur l'immédiateté comme chez les animaux. L'animal, étant très limité au niveau de la mémoire épisodique n'a pas une base temporelle suffisamment étendue pour élaborer des raisonnements compliqués. Toutefois, pour Aristote, c'est la conscience morale, et non pas la conscience spontanée, ni l'intelligence, ni le langage (au sens de communication) qui nous distinguent des autres bêtes. Selon le philosophe Alain, toute conscience est une conscience morale. L'homme se regarde faire et apprécie sa conduite selon les critères du bien et du mal. L'animal quant à lui n'hésite pas, il agit simplement. Pour l'animal, largement dominé par l'instinct, il n'y a pas de problème éthique comme pour un être conscient. On peut toutefois objecter que l'animal, dans certains cas, peut se montrer fautif vis-à-vis de son maître, lorsqu'il est dans son tort. Cette attitude laisse penser que l'animal aurait, malgré tout, une certaine connaissance (limitée biensur) des notions de bien et de mal. De même, l'animal est capable ( tout comme l'homme) de sentir et de connaître. Mais à la différence de l'homme, il n'a pas conscience de son savoir en tant que tel, on peut dire qu'il n'est pas conscient de son savoir. La conscience humaine est redoublée d'une réflexion sur soi. L'homme est non seulement conscient au sens de l'animal mais se pense également lui-même. L'animal quant à lui se sent plus qu'il ne se pense, on peut parler d'instinct animal (instinct que l'homme à petit à petit perdu au cours de son évolution). Il semble avoir un sentiment de soi plus qu'une véritable conscience de soi. La conscience correspondrait à la connaissance qu'a l'esprit de ses propres états. Contrairement à l'homme, l'animal a une conscience immédiate de son vécu; il n'y a pas de mise à distance, il ne prend pas de recul sur la chose, il vit la chose. On parle de conscience immédiate (l'homme à quant à lui une conscience reflexive, lui permettant de prendre du recul sur une chose). L'animal fait parfois preuve d'une intelligence admirable, mais il ne participe pas consciemment à ce qu'il fait. Sa conscience est limitée.Pour l'animal il n'y a pas de mise en forme de la pensée, qui n'est chez lui qu'un enchaînement de situations, d'images, d'instants, qui nécessitent des comportements en réaction à eux. On peut donc dire que l'animal existe, sent et connaît. Il a une certaine mémoire et il peut établir des associations très élémentaires. Il peut parfois surprendre en faisant preuve d'ingéniosité et de sociabilité. La conscience, si elle est présente en lui, est toutefois soumise à la pression des besoins immédiats et au conditionnement de l'instinct (cf.conscience immédiate). D'une part, la conscience est une notion propre à l’homme. En effet, la conscience permet de se rendre compte de nous de ce qui nous entourent, c'est ce qui permet ainsi de mieux comprendre et de mieux se comprendre et de se définir. Cette capacité appartient essentiellement à l’espèce humaine, c’est en partageant cette opinion qu'Hegel a écrit : « ce qui élève l’homme par rapport à l’animal, c’est qu’il a conscience d’être un animal. Du fait qu’il sait qu’il est un animal, il cesse de l’être ». Dans cette citation, on comprend bien le désir du philosophe allemand de montrer la possibilité de l’existence d’une conscience non seulement chez l'homme, puisque selon lui, la conscience est la différence fondamentale entre l’homme et l’animal. On peut donc donner une définition privative de l’homme, c’est-à-dire que tout ce qui n’a pas de conscience n’est pas homme. Il n'est donc pas normal de penser que définir l’homme comme un « être doté d’une conscience » suffit à le caractériser. En outre, Descartes fut le premier à démontrer que l’homme était pourvu d’une conscience en impliquant que l’homme pouvait faire des choix, disposait d’un libre arbitre alors q’un animal ne ferait qu’obéir à son instinct, par exemple, l’instinct de survie atteste du fait qu’il fait tout pour continuer à rester en vie, les réactions de l’animal sont donc primaires et dictées par l’instinct (cf.conscience immédiate) sauvage alors qu’un homme peut toujours se servir de son libre arbitre , notamment lors qu’il se suicide il n’obéit en aucun cas à l’instinct de survie (même si ce genre de comportements peut également être observable chez certains animaux, domestiqués par exemple, qui peuvent se « laisser mourir » après le décès de leur maître). Cela prouve que l’homme est bien l’unique détenteur d’une conscience permettant ainsi de le définir. Par ailleurs, d’après certaines théories, notamment celle de Darwin, on peut considérer que l’homme est un être évolué, supérieur aux autres animaux. On constate une convergence de point de vue de plusieurs philosophes à ce sujet : Platon défini trois niveaux de conscience appartenant à la vie organique : la conscience végétative(touchant tous les êtres vivants) la conscience sensitive qui ne concerne que les animaux et la conscience rationnelle. Ainsi, si l’on excepte l’existence d’une conscience, qu’est-ce qui nous différencie des animaux ? Nous devons boire, manger, dormir. Nous en venons au fait que l’Homme à besoin de sa conscience pour être un Homme, que l’homme est un être de conscience. Cette définition est déjà assez complète, puisqu’on peut définir plusieurs niveaux de conscience, permettant de comprendre les différentes perceptions du monde et de lui-même que l’homme peut discerner. Cela démontre bien que l’homme est doué d’une conscience unique par rapport aux autres espèces vivantes. Cela peut ainsi en parti, permettre d'expliquer sa différence avec l'animal car la conscience définit l'homme. Dautre part, d'après Durkheim, sociologue français né au XIXème siècle, « l'homme n'est pas seulement l'animal avec quelques qualités en plus : c'est autre chose ». Nous savons que la plupart des facultés des hommes sont communes avec les espèces animales, par exemple la conscience de soi et de l'autre, l'expression, le langage.. La seule différence est que l'homme est plus évolué et plus apte à comprendre et apprendre des choses plus complexes. Pour lui, c'est la société qui va faconner l'homme, le batîr, c'est donc elle-même qui va le rendre à part de l'animal. En réalité, Durkheim ne cherche pas d’autres propriétés qui pourraient séparer l’homme de l’animal, il objecte d’ailleurs le point de vue de cette comparaison homme/animal. Selon lui l’homme, façonné par la société, se transforme aussi bien qu’il peut paraître d’une nature éloigné. Mais l’homme n’est en fait qu’une « refonte de la nature animale ». La question de savoir ce qui place l’homme à part des animaux semble jusque là indémêlable. De la différence de degré au critère essentiel d’une conscience unique, on a toujours utilisé l’animal comme comparant de l’homme. La question du propre de l’homme pourrait cependant être intérogée sous un autre angle. En effet, Durkheim par exemple, nous propose de définir l’homme en objectant d’emblée l’idée d’une mise à part de celui-ci. Il rapporte dans son livre « Extrait de Formes élémentaires de la vie religieuse (1911) » que l’homme résulte « d'une sorte de refonte de la nature animale ». Refondre quelque chose, c'est en effet partir de l'état initial de cette chose pour en faire un autre genre de chose, même si dans le résultat la matière reste la même. Ainsi, l’homme ne serait pas à part, car issu de la nature animal, il se serait transformé. Et cette transformation à quoi la doit-il ? À la société. Tout d'abord la société se définit comme l'etat de vie collective, le mode d'existence caractérisé par la vie en groupe. On peut dire que c'est le milieu dans lequel se développent la culture et la civilisation, cela peut donc nous amener à nous interrgoer sur l'action de la société sur l'homme. L'homme, à la différence de l'animal, n'est pas soumis seulement aux contraintes d'un milieu physique mais, comme Durkheim l'écrit, à celles d'un « un milieu social infiniment plus étendu, plus stable et plus agissant ». D'après son texte, la société nous transforme car tout d'abord, l'homme serait soumis à l'influence de deux sortes de milieux, le milieu physique et le milieu social, tandis que l'animal ne serait soumis qu'à des milieux physiques puisqu'il ne parle de la société que pour l'homme. Pour lui, les hommes sont soumis à des influences qui ont leurs sources dans leur appartenance à un milieu infiniment plus étendu. C'est donc ce processus de socialisation qui va permettre à l'homme d'acquérir de nouveaux comportements et de nouvelles valeurs, que l'animal quant-à-lui, ne peut acquérir car il n'est soumis qu'à un milieu physique. Or, l'impact de la société sur l'homme est bien plus conséquent que sur l'animal, notre milieu est infiniment plus stable et plus agissant. Notre société nous surpasse, elle nous englobe sans vraiment nous laisser le choix, on peut dire qu'elle agit en nous et non seulement sur nous. Nous ne pouvons échapper à la société et nous devons nous y adapter. C'est elle qui va inculquer nos comportements et nos « normes et valeurs » qui permettront de nous différencier, entre nous, et des animaux. L'homme s’est différencié grâce à son « milieu social infiniment plus étendu, plus stable et plus agissant ». L’homme ne serait donc pas nécessairement à part de l’animal, si ce n’est que son milieu et ses relations lui ont permis de s’en différencier. On peut conclure en disant que la conscience permet de différencier l'homme par rapport aux animaux, le rendant unique, mais que ce n'est pas seulement cette dernière qui le rend à part des autres espèces car par exemple, le milieu social de l'homme, bien plus étendu et stable que celui de l'animal, lui permet également de se distinguer. Cependant, on ne peut dire que l'animal est un être dépourvu de conscience car nous savons qu'il sent, connaît, ressent etc.. et cela signifie que, bien qu'elle soit soumise à la pression des besoins immédiats et au conditionnement de l'instinct, elle reste quand même présente en lui, à un degrés moindre que la conscience de l'homme. | |
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