LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Défendre ses droits, est-ce la même chose que défendre ses intérêts ?

Dissertation : Défendre ses droits, est-ce la même chose que défendre ses intérêts ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Octobre 2019  •  Dissertation  •  1 609 Mots (7 Pages)  •  916 Vues

Page 1 sur 7

                                                                           

DEVOIR DE PHILOSOPHIE

Sujet de dissertation :

Défendre ses droits, est-ce la même chose que défendre ses intérêts ?

____________________________________________________

Défendre ses droits, est-ce la même chose que défendre ses intérêts ? A priori, cela parait logique que la défense de ses propres droits revienne à défendre ses propres intérêts. Mais la question posée demande à préciser la nuance entre droits et intérêts : Qu'est-ce que les droits ? On parle de droit naturel, de droit positif qui contiennent les droits objectifs et les droits subjectifs. Ces notions demandent elles-mêmes à être définies, au même titre que le terme d'intérêts.  

De plus, qui est susceptible de défendre ses droits ou ses intérêts ? Des individus opprimés, des individus en quête de privilèges ? Les personnes en question ont-elles les mêmes motivations en ce qui concerne d'un côté la défense de leurs droits et de l'autre la défense de leurs intérêts ? Enfin, le terme « défendre » implique qu'il soit nécessaire de lutter pour assurer le respect de ces droits, mais défendre ces valeurs contre quoi ? Contre qui ?

Quand on parle d'intérêts, on y voit systématiquement une part d’égoïsme, mais n'existe-t-il pas des intérêts communs ? Quand on parle de « ses » droits, n'y voyons nous pas une dimension plus large qui n'englobe pas seulement soi ? Autrement-dit, défendre ses droits ne signifie-t-il pas défendre les droits d'autrui? Nous pourrions poser la question suivante : les individus, quand ils luttent pour leurs droits, ne calculent-ils les situations que dans un but de propre intérêt ou possèdent-il un réel sens de la dignité ainsi que de la justice ?

Pour répondre à ce problème, nous nous intéresserons dans un premier temps aux droits et comment ils garantissent les intérêts fondamentaux. Nous examinerons ensuite en quoi le droit exprime un intérêt général qui n'est pas toujours compatible avec l'intérêt propre ou bien qui le dépasse.

En quoi défendre mes droits revient à défendre mes intérêts ? Dans leur propre intérêt les hommes ont intérêt à suivre les lois ainsi que les règles.

Premièrement, le droit correspond au fondement des règles qui régissent les rapports des hommes en société, et qui implique une répartition équitable des biens, des prérogatives et des libertés. D'un point de vue d'avantage juridique on distingue le droit naturel et le droit positif qui comporte lui même le droit objectif et le droit subjectif. Le droit naturel, représente l'ensemble des droits inscrits  dans la nature de l'homme et par extension, l'ensemble des règles morales et sociales qui en découlent. On constate que le droit est une valeur définie par un ensemble de règles et de tout un dispositif juridique. De plus, le droits objectifs désigne un ensemble des règles à caractère contraignant qui régi le comportement et les rapports des hommes en société. Quant aux droits subjectifs, ils correspondent aux prérogatives appartenant à une personne et qui lui permettent d'exiger d'un autre individu des droits personnels soit des droits réels ou individuels.

Mais qu'en est-il des intérêts ? D'après le dictionnaire, l'intérêt est ce qui importe, ce qui convient, ce qui est avantageux. Le souci de ce qui va dans le sens de quelque chose, de quelqu'un, qui lui est favorable. Il s'agit d'un avantage, d'un privilège. Dans ce contexte, l'intérêt semble être quelque chose de tourné vers un centre particulier qui ne s'applique non pas à la société toute entière mais à une seule personne, voire à un petit groupe. On pourrait donc penser qu'en défendant nos droits on ne défendrait que nos intérêts particuliers, dans l'optique où toute la structure du droit repose sur l'obligation de mettre fin à des conflits d'intérêts destructeurs. En effet, comme le dit Platon dans République, pour qu'un groupe tienne, il a besoin de règles, et d'une certaine conception de la justice, c'est même le cas avec des hommes injustes tels que des brigands. Il va alors dans leur propre intérêt de suivre les règles et lois promues car l’édifice du droit résulte du calcul d’intérêts par lequel chacun s'engage à respecter les lois. Ces lois nous donnent à la fois des devoirs et des droits. Une partie du droit englobe donc ce qu'est l'intérêt particulier.

Enfin, si l'on revient à une vision plus commune de la question posée et qui s'inscrit plus dans la vie quotidienne, on peut affirmer que le plus souvent les gens défendent leurs droits – contre un voisin dont la haie trop haute occulte la vue ou l'ensoleillement, par exemple – dans leur intérêt immédiat et personnel – celui de recouvrer un avantage perdu et qui soit garanti par la loi ou qu'il estime comme tel.

Mais, si, le plus souvent, faire valoir ses droits intervient car on y trouve un intérêt personnel, peut-on pour autant réduire nos droits à nos intérêts particuliers ? Lutter pour ses droits ne serait-il pas aussi un moyen de servir un intérêt commun ?

...

Télécharger au format  txt (10 Kb)   pdf (87.5 Kb)   docx (10.5 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com