Dynamiser votre oral

Dynamiser votre oral

Objectif : Etre capable d’adapter sa voix à son discours de manière congruente.
Forme d’évaluation : Prise de parole en public.

Activité n°1 : Découvrir les composantes de la communication non verbales

1 - Le Volume :

L’ensemble de votre auditoire doit vous entendre confortablement.
Il est très difficile de savoir si le dernier rang entend, un complice peut vous aider.
A contrario, si vous hurlez, le premier rang sera tout autant dans l’inconfort.

Le volume est aussi un outil pour appuyer des mots importants.

Quelques exemples pour vous entraîner.
Dire à voix haute les phrases suivantes de 2 manières :
- 1 première fois de façon neutre
- 1 seconde fois  en repérant les informations importantes et en y mettant  de l’intonation.

 « La dette publique remonte à 2 255,3 milliards d'euros ».
« Pour réussir en BTS, il faut travailler ».
« Qui se lamente ne règne pas »

2. - L’articulation :

C’est l’art de rendre les mots compréhensibles.
Pour les mots difficiles à prononcer, une première solution consiste à détacher les syllabes.
Une seconde solution consiste à remplacer ce mot par un synonyme plus facile à articuler.

L’articulation exagérée peut aussi être un outil afin d’accentuer un mot.

Quelques exemples pour vous entraîner.
« Pour réussir en BTS, il faut travailler ».
« Il faut absolument avoir ses affaires en classe, c’est important »

3- L’élocution :

C’est l’art de rendre les phrases fluides, agréables à écouter.
Souvent confondue avec l’articulation, car une mauvaise articulation entraîne une mauvaise élocution, elle concerne également les blancs malvenus, lorsque l’on recherche ses mots par manque de préparation.
Une bonne préparation donnera une bonne élocution.

Quelques exemples pour vous entraîner.
« Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien ».
« Douze douches douces ».
« Je veux et j’exige, d’exquises excuses »

Activité n°1 (suite) : Découvrir les composantes de la communication non verbale

4 - Le débit :

C’est tout simplement le nombre de mots à la minute.
Un débit rapide constant agace rapidement (on ne peut pas suivre), un débit trop lent endort rapidement, et un débit moyen constant finit par créer de la monotonie.

Lorsque l’on prépare son discours, une règle très simple peut s’appliquer :

•  J’utilise un débit lent pour les informations importantes, pour les éléments à retenir, et je peux coupler le débit lent avec une pause volontaire.
• J’utilise le débit rapide pour donner un exemple, raconter une anecdote (bref, pour ce qui appui le discours principal mais qui n’est pas l’essentiel).
• J’utilise un débit moyen le reste du temps, notamment pour les explications des éléments importants.

Attention, il est impératif de faire varier le débit, et cela devient vital lorsque la durée de votre prise en public s’allonge sinon gare à la monotonie.

Quelques exemples pour vous entraîner.

Débit très lent :
« Hier je me suis lavé, puis j’ai mangé une pomme et enfin je suis allé au supermarché »

Débit très rapide :
« Notez bien, il y aura une interrogation. Le PIB Chinois s’élève à 11.2 Billions de dollars, la Chine à une population de 1 milliard et 379 millions d’habitants, sa plus grande ville est Shanghai devant Pékin, Tianjin et Canton, son taux de chômage est de 3.1 %, son taux de croissance de 6.7 %, son taux d’inflation de 2.1 % et son président est Xi Jinping. C’est bon ? Sortez une feuille. »

5 - Les Pauses :

Appelées également « blancs ».
Utilisées avec pertinence, elles renforcent ce qui vient d’être dit ou ce qui va suivre juste après.
Elles ont également un impact sur le débit (renforce le poids d’un débit lent).
Elles sont plus qu’un outil et sont absolument nécessaires car elles permettent à votre auditoire d’assimiler les éléments importants, de prendre des notes et éventuellement de vous interrompre pour poser des questions.
Bien évidemment, des pauses malvenues  impacteront négativement le discours en donnant l’impression que vous ne maitrisez pas le sujet.

Quelques exemples pour vous entraîner.
Les pauses sont matérialisées par les virgules

« Ecoutez-moi bien, pour moins de 50 euros, je peux vous donner la recette pour réussir en BTS »

« 100 % des personnes interrogées, pensent mieux conduire, que la moyenne »

« Attention, ils arrivent »

Activité n°1 (suite n°2) : Découvrir les composantes de la communication non verbale

6 - La modulation :
C’est de jouer sur la mélodie de la phrase (grave, aigu)
Difficile à mettre en œuvre à l’échelle d’un mot (sauf avec des courts de chant)), cette notion est très importante à l’échelle d’une phrase ou d’un morceau de phrase.

Ainsi, « Pour Réussir en Bts, il faut travailler » dit sur la même note, montrera quelqu’un de peu convaincu ou qui annonce une banalité. La même phrase se terminant avec vers des notes graves donnera un sens négatif à la phrase, une mauvaise nouvelle. Et lorsque l’on va vers les aigues,  le sens de la phrase va vers le positif. Un outil important pour convaincre.
Mais c’est aussi quelque chose à surveiller : beaucoup de gens écrasent inconsciemment leur fin de phrase ce qui va nuire à leur discours si leur objectif est de convaincre.

Quelques exemples pour vous entraîner.
Commencez par l’exemple ci-dessus, « Pour Réussir en Bts, il faut travailler », dit sur les 3 modes différents.
Recommencez avec la phrase suivante : « Il faut que je gagne beaucoup d’argent, car dans la vie tout s’achète »

Puis utilisez la bonne modulation pour ces phrases :
- Ces 5 dernières années, les recalés du BTS avait tous reçu un avertissement de travail en conseil de classe.
- « La transformation digitale perturbe nos bonnes vieilles organisations et réglementations pensées, il faut le dire, pour une société industrielle ».

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