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Douter

Dissertation : Douter. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2017  •  Dissertation  •  1 551 Mots (7 Pages)  •  768 Vues

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Douter

INTRODUCTION : 

Accroche : On connaît la formule de Socrate : « tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien ». L’homme semble alors agir sans savoir, par conséquent il ne peut être maître de ce qu’il fait.  En effet douter renvoie au ressenti d’une incertitude face à l’existence, à la valeur ou à la vérité de quelque chose. Dès lors, douter semblerait nous permettent de penser réellement les choses. Ce qui conduirait les individus à remettre en cause les choses qui leurs sont imposées comme vraies. Face au doute les choses qui nous paraissent être des évidences s’en trouvent inévitablement fragilisées. Cependant, douter c’est alors s’empêcher d’agir car dès le moment où les hommes doutent ils ne sont plus sûrs de la véracité de ce qu’ils sont en train de faire, de dire ou de penser. Or, vivre peut être définie de la manière suivante : “Mener tel type d'existence, donner telle orientation à sa vie” ce qui renvoie à l’idée d’une suite d’actions décidée par l’homme. Mais si l’homme doute de tous ces actes, comment peut-il vivre ? En d’autres termes, le doute est-il réellement souhaitable ?

  1. Le scepticisme comme moyen radical de remise en cause des vérités existantes

Tout d’abord, le scepticisme est une attitude intellectuelle qui consiste à se demander si une véritable connaissance des choses est possible ou non, une sorte de doute perpétuel. Cette doctrine est particulièrement radicale car elle induit l’homme dans un doute constant et définitif. En effet, les partisans de cette doctrine philosophique pensent qu’une véritable connaissance des choses est tout bonnement impossible.

“Que sais-je ?” à travers cette formule célèbre, Montaigne pousse le doute à son paroxysme. En effet, il ne se contente pas de douter sur les sujets dont il n’est pas sûr, il doute sur ce que lui-même semble considérer comme vraie. Effectivement, les certitudes auxquelles nous adhérons sans les remettre en question apparaissent comme un masque, une protection qui constituerait une autorité qui rassurerait l’homme. Désormais c’est la société voire le monde tout entier qui apparaît biaisé. Cf. Caverne de Protagoras.

        Douter devient alors une remise en cause des normes en vigueur. Le conformisme à une idée est indissociable de l’homme dans une position passive. Dès lors, l’absence de doute semble parfaitement correspondre à l’image d’un homme totalement passif qui n’est absolument pas maître de ses décisions. Douter semble alors être la solution car cela permettrait une mise à distance nécessaire pour permettre au sujet d’évaluer la pertinence de l’idée qui lui imposée. En d’autres termes, en me mettant à distance d’autrui et de moi-même, le doute me permet de prendre avec distance la pensée et de la mettre en doute sans forcément la contredire.

TR : Cependant, le doute radicale n’est pas justifiée dans son application à la vie quotidienne. Descartes dans son ouvrage Discours de la méthode, reconnaît que dans la vie quotidienne il est plus raisonnable de s’en remettre aux esprits les plus compétents et de leurs vérité car douter de manière exacerbée ne peut que paralyser le sujet et l’inscrire dans un nihilisme certain. En effet, le doute radicale empêche d’agir au quotidien. Malgré tout, douter peut amener à concevoir des vérités universelles.

  1. Douter pour concevoir des vérités universelles.

En effet, pour “marcher avec certitude en vie” (pour reprendre les termes de Descartes dans son ouvrage Méditations métaphysiques), l’individu semble devoir non pas considérer le vrai du faux dans le seul but de les distinguer mais dans l’objectif d’en dégager le caractère universel afin de pouvoir par la logique atteindre des vérités présentées comme immuables.

Descartes évoque l’idée similaire de vérités universelles. "il importe de bien déterminer sur quel point doit porter le doute, afin de le distinguer d'avec le scepticisme, et de montrer comment le doute scientifique devient un élément de plus grande certitude" (Claude Bernard) : ce doute est totalement subordonné de vérités là où le scepticisme évoqué précédemment se contente de nier toutes potentielles vérités. Douter POUR quelque chose:  doute méthodique pour permettre de rationaliser les êtres. Le sujet doute pour dépasser son incertitude.

L’idée précédente selon laquelle une mise à distance des pensées s’imposent au sujet ne suffit plus. Effectivement, plus qu’une mise à distance du sujet avec lui-même, il faut que ce dernier ait pleine conscience de son être. Le sujet qui doute de la formule “je pense donc je suis” sombre alors dans l'erreur et dans le scepticisme absolus, car s'il est une vérité que le sujet ne peut révoquer, c'est bien celle de son existence. Cependant une nouvelle fois, cela ne peut garantir d’autres vérités car, par expérience, le sujet s’est déjà trompée.  Et cette garantie de vérité, je ne peux la trouver que dans un être extérieur à moi, mais dont l'idée est en moi, c'est-à-dire en Dieu. Le garant de la vérité est donc Dieu, il est la vérité-même. C’est d’ailleurs, logiquement, à partir de l’idée de Dieu que Descartes va retrouver la certitude d’un monde sensible. L’idée de l’être infini ne peut venir en moi que de l’existence de cet être infini. Pourtant, certains principes résistent au doute naturel, tant ils semblent certains et indubitables. Et c'est là que le doute cartésien s'éloigne du doute naturel. Le doute est alors volontaire et devient hyperbolique. Dès lors la combinaison de Dieu avec un “malin génie” permet de remettre en cause des idées qui paraissaient, au sujet, intangibles. Ce doute hyperbolique permet de découvrir les vérités fondamentales.

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