Changer ! Moi, jamais ! Psychologie du changement, Pascal Neveu
Fiche de lecture : Changer ! Moi, jamais ! Psychologie du changement, Pascal Neveu. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Manoncl160733 • 18 Novembre 2017 • Fiche de lecture • 9 184 Mots (37 Pages) • 2 157 Vues
Introduction : « Je veux changer »
L’auteur nous présente le changement, l’évolution du terme à travers les époques, sous différents domaines :
- 4e s av JC : le philosophe Aristote traité déjà de ce changement avec le passage du non-être à l’être, les sciences également à travers les cellules du corps.
- A l’époque des lumières on parlait de changement avec l’influence de l’environnement. Dans la littérature on parlait de transformation comme dans la métamorphose d’Ovide : transformation des Dieux grecs dans la mythologie.
- Plusieurs siècles plus tard, Kafka, avec la métamorphose, Nous raconte l’histoire de Gregor Samsa qui se transforme en un animal monstrueux et se retrouve libéré de toutes ses tâches. Mais il finit par mourir au grand plaisir de ses parents.
P. Neveu nous présente ensuite le cabinet de psy qui contribue au changement. Il nous donne plusieurs exemples de consultations.
Le changement est surtout présent en relations amoureuses : pourquoi celui qui nous semblait parfait avant, veut-on le changer maintenant ? On veut le changer parce qu’il n’est pas nous même, il n’est pas abouti et nous nous disons donc que nous devons être acteur de son changement.
Enfin, le rôle du psychanalyste nous est décrit. Son but est de faire accepter à son patient qui veut changer, ce qu’il est réellement. Il est donc au cœur de cette réflexion sur l’acte de changer l’autre.
Enfin, cette introduction s’achève avec une multitude de questions auxquelles cet ouvrage va tenter de répondre le plus précisément possible.
Conclusion : « J’ai déjà changé ! »
Le changement est une rupture avec le passé et l’épanouissement d’un moi profitant de nouvelles expériences.
Toutes les étapes, les évènements de notre vie font ce que nous sommes, sans retour en arrière possible. C’est un changement externe, c’est-à-dire un changement que nous entretenons avec l’extérieur.
L’autre peut nous inciter à nous améliorer.
Ce que nous sommes limités à vivre est conditionné, structuré par notre psychisme, à nous de dire oui au changement.
Le Carpe Diem signifie vivre chaque jour comme si c’était le dernier. Mais l’auteur nous incite à vivre chaque jour comme si c’était le premier.
Il nous explique que le changement est une dynamique naturelle qui participe à l’élaboration de notre identité. Changer c’est devenir ce que l’on souhaite, contribuer à notre bonheur. Et tout ce qu’il faut pour changer, c’est le désir.
Enfin, P ; Neveu termine son ouvrage par une petite morale : « Changer l’autre c’est bien, mais se changer soit même c’est encore mieux ».
Première partie : Une identité en construction.
P. Neveu pense que l’identité n’est pas innée. Elle commence à s’acquérir dès la naissance et évolue au cour du temps.
- Une identité à construire
- Le stade du miroir : la prise de conscience du Moi.
A la naissance, le bébé reste très lié à sa mère et ne possède pas encore dans son esprit une identité proche.
Entre 6 et 18 mois, l’enfant devient capable de se reconnaitre dans un miroir. Il commence alors à avoir une image de lui, à se différencier des autres, à utiliser le « je », à s’identifier.
Mais cette image est inversée, car c’est l’image que les autres voient de lui mais pas lui.
Cette identification est la somme de deux perceptions de soi : par soi et par les autres, deux perceptions inversées.
Le cas de Pierre :
Pierre ne sais pas qui il est. Lorsque sa mère était enceinte, son père est parti. Se retrouvant obligé de travailler, sa mère les laissait, lui et son frère jumeau, chez sa grand-mère ou tout seul tous les deux. Pierre n’a donc pas eu de père, éprouve de l’indifférence voire de la pitié pour sa mère. Celle qu’il considère comme sa mère c’est sa grand-mère. Mais le fait d’avoir un frère jumeau fait que son identification dans le miroir à était plus difficile due à son frère qui était similaire à son reflet dans le miroir. De plus, sa grand-mère confondait souvent les prénoms des deux enfants. Cette enfance difficile a provoqué des troubles de l’identité chez Pierre.
Dès sa naissance, l’enfant prend conscience de l’environnement qui l’entoure et commence à s’identifier.
- Une identité en évolution : de l’identification à l’identité.
Ici, l’auteur traite de l’enfant avant ses deux ans. Il commence à intéragir, à tisser des relations avec l’extérieur. Il va inconsciemment vouloir ressembler à ses parents et prendre leur comportement, pensées…Il les imite. Puis il commence également à sélectionner les éléments qui lui plaisent et ceux qui lui déplaise dans son environnement, dans cette collectivité familiale : c’est l’identification, le changement permanent qui implique la présence d’une autre personne. Il va s’identifier également à un enseignant, une star, un super-héros qu’il admire et fera tout pour devenir comme lui.
L’identification œdipienne : le cas de Justine
Justine, 22 ans, trouve qu’elle ressemble trop à sa mère. Elle méprise sa mère mais voue un grand amour pour son père, ce qu’on appelle la période œdipienne : haine envers parent du même sexe pour posséder le parent du sexe opposé. Justine a donc du vouloir ressembler à sa mère pour conquérir son père. Maintenant qu’elle en a conscience, elle va pouvoir adopter son propre style de vie, différent de celui de sa mère et s’épanouir dans ses relations amoureuses.
Il existe, d’après P. Neveu, deux processus d’identification :
- Le complexe d’Œdipe, expliqué plus heut, durant lequel l’enfant veut ressembler voire dépasser son parent du même sexe afin de conquérir le parent du sexe opposé. Il entre dans cette étape du Surmoi. Cependant, ses parents rejettent cette idée, lui font comprendre qu’il ne doit pas penser ainsi. Arrive donc le second processus.
- Ce second processus est l’Idéal du Moi. L’enfant veut se détacher de ses parents pour se construire son identité à partir de 5 ans, période où il va rentrer à l’école et avoir des relations autres que familiale qui vont forger son identité. Mais comme tout enfant a besoin de la satisfaction de ses parents, il veut les satisfaire en répondant à leurs attentes et en leur ressemblant tout de même dans un sens. Durant cette période, l’enfant se pose multitude de question sur son identité.
- Je est-il un autre ?
En analysant le poème d’Arthur Rimbaud « Lettre du voyant », l’auteur nous explique qu’en grandissant au contact des autres, à l’école et au lycée, l’enfant se crée sa personnalité, se fie au regard des autres, ce voit souvent comme les autres le voient. Il se détache complètement ses valeurs parentales et familiales et commence à se rebeller. Il ne veut plus être comme ses parents veulent qu’il soit. Il veut être comme il le veut. Il emploi fréquemment le « je » pour parler de lui ce qui montre qu’il a conscience de son identité propre.
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