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Bête comme un peintre

Dissertation : Bête comme un peintre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Février 2019  •  Dissertation  •  1 028 Mots (5 Pages)  •  1 322 Vues

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« Bête comme un peintre. »

Depuis l’Antiquité circule une vision péjorative des peintres par rapports aux autres artistes tels que les poètes, c’est de là que nous vient l’expression populaire : « Bête comme un peintre ». En effet, le peintre se contenterait simplement d’imiter la nature, les choses existant déjà, sans faire preuve d’intelligence, d’où la qualification de « bête ». Cet adjectif représente la partie animale de l’homme, celle de l’instinct qui s’oppose à la partie spirituelle de l’homme, à la pensée. Pour autant, la bêtise n’est pas l’inverse ou l’absence d’intelligence, elle semble même au contraire la supposer. De plus, les arts demandent tous une certaine réflexion, une perception particulière de monde qui nous entoure, alors comment peut-on associer l’art à la bêtise ?

Les artistes, et plus particulièrement les peintres, ne font-ils preuve d’aucune forme d’intelligence ? Comment en est-on arrivé à qualifier de « bête » un peintre ?

Tout homme pense, tout homme est doté de la pensée et la pensée s’oppose à la bêtise. Si ce n’est le manque d’intelligence, qu’est-ce qui oppose la bêtise à la pensée ?

En supposant que les artistes ont une vision particulière du monde environnant et qu’ils parviennent à nous montrer à travers l’art des choses que nous n’aurions pas remarquées de nous même, pouvons-nous les qualifier de penseurs visuels ?

Dans l’expression « bête comme un peintre », en inversant les choses, nous pouvons voir un présupposé : l’artiste ne dispose-t-il pas simplement d’une forme différente d’intelligence de celle de la norme ? L’artiste est-il un animal intelligent ?

La bêtise est traditionnellement opposée par les philosophes à la partie spirituelle de l’homme, autrement dit à l’esprit. De « spiritus », le souffle, il s’agit de la substance immatérielle qui sert de support à la pensée et à la réflexion humaine. De cette réflexion, découle une forme d’intelligence, une capacité à discerner les rapports, quels qu’ils soient, des rapports de conséquence, de différence, d’égalité ou bien d’autres encore. En plus de cela, il s’agit de percevoir et de bien juger les rapports réels. La bêtise, quant à elle, est le fait pour un homme de s’oublier comme sujet pensant, soit de ne plus faire preuve de pensée et donc de réflexion. Nous pourrions donc dire pour aller vite, que l’opposition entre la bêtise et la pensée se base simplement sur l’intelligence. Or, nous avons dit précédemment que la bêtise supposait l’intelligence, il s’agit d’une défaillance intellectuelle ponctuelle, temporaire. Le peintre, ou plus largement l’artiste, n’est donc pas stupide.

L’emploi de « bête » peut cependant venir du fait que l’artiste semble suivre son instinct pour faire ses œuvres, et l’instinct est une des caractéristiques principales de l’animalité. Ne laisse-t-il tout simplement pas cours à son imagination ? Au départ, la peinture était qualifiée d’art mécanique car le peintre utilise ses mains, c’est un chirurgien, et on peut supposer qu’il n’y a pas besoin de connaissances particulières pour peindre. Cependant, nous pouvons aussi nous demander ce que l’on peindrait sans connaissance. Tout d’abord pour trouver

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