Exposé sur la la vision des peintres français sur le Vietnam durant la période du XXe siècle

Cette exposition présente la vision des peintres français sur le Vietnam durant la période du XXe siècle.

En 1925, l’Ecole des Beaux-Arts de Hanoi est créée à l’aide de Victor TARDIEU et d’un jeune vietnamien, Nguyen Nam Son. Le rôle de cette école a pour but de concilier les traditions vietnamiennes avec une approche occidentale.

Victor TARDIEU, un peintre français né le 30 Avril 1870 à Orliénas, fut le directeur de l’Ecole des Beaux-Arts jusqu’à sa mort, le 12 Juin 1937. En 1920, lors de son arrivé en Indochine, Victor TARDIEU avait été envoyé par l’administration coloniale pour peindre une fresque murale à l’Université de l’Indochine et à la Librairie Centrale de Hanoi.

Fasciné par la beauté du Vietnam, Victor TARDIEU insista auprès de l’Administration coloniale française pour établir une école d’art à Hanoi. Il souhaitait former une élite d’artistes vietnamiens issus de la colonie française. Cette école proposait plusieurs spécialités telles que la peinture, la sculpture, mais aussi la laque. La laque étant une résine extraite d’un arbuste, le laquier.

A l’origine, la laque est crémeuse, par décantation, on obtient plusieurs qualités, la meilleure étant la dernière couche. Cette couche étant blanchâtre, on la noircit en la laissant quelques jours dans un récipient en fer, tout en y ajoutant une certaine quantité de

colophane. L’oxyde de fer noircit la laque, tandis que la colophane lui donne une jolie brillance. Pour obtenir d’autres couleurs, on ajoute à la laque originelle une couleur d’origine chimique ou naturelle. On appelle laque poncée car elle est poncée avec des os de seiche et de la pierre ponce. Pour caractériser une laque de qualité , il faut poncer, poncer, jusqu’à obtention de cette brillance uniforme.

En 1930, Nguyen Phan Chanh, se référant aux peintures sur soie des dynasties chinoises Tang et Sung, fit ses premiers pas dans la peinture sur soie vietnamienne. Ses oeuvres n’ont pas de traits bien distincts, elles comportent des plaques de couleurs avec des transitions fluides, ce qui leur confère un aspect onirique, idéal pour reproduire le charme des gens et des paysages de la campagne vietnamienne. Plus tard, Tran Van Can, Luu Van Sin, Nguyen Tien Chung ont combiné cette peinture avec la peinture occidentale, lui fournissant une nouvelle technique et un nouveau contenu. La soie représente une expression importante de la peinture vietnamienne après la laque. Sa capacité d'absorption et de dilution donne aux travaux une impression de douceur qui se répand trames après trames dans la soie, ajoutant une certaine vibration aux formes et aux couleurs.

Plus tard, Mai Trung Thu (1906-1980), ancien élève des Beaux-Arts de Hanoi, fut reconnu pour ses œuvres sur soie, notamment des représentations d’enfants.

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