Assouvir tout ses désirs: est-ce une bonne règle de vie ?
Dissertation : Assouvir tout ses désirs: est-ce une bonne règle de vie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Matteo Vitolo • 5 Mai 2019 • Dissertation • 1 938 Mots (8 Pages) • 1 077 Vues
Devoir maison n°1 : Philosophie
Depuis que l’Homme est Homme, il n’a cessé de se demander « que dois-je faire ? » et ceci en particulier autour d’un thème, d’une question, celle du désir et de sa relation avec le bonheur. De nombreux philosophes de toutes époques, débattent autour de cette question, c’est le cas de Paul-Henry Thiry d’Holbach. Présentons tous d’abord ce célèbre savant et philosophe matérialiste, Monsieur d’Holbach est né le huit décembre mille sept cent vingt-trois à Edensheim en Allemagne. Il est issu d’une riche famille catholique, ce qui le mènera à entamer des études de droit et de sciences naturels, jeune il est confié à son oncle qui émigrera à Paris, ville où il retournera après ses études, et où il connut ses plus belles années philosophiques. Ce philosophe d’origine allemande et d’expression française, va donc, dans son œuvre, la Politique naturelle, ou Discours sur les vrais principes du gouvernement, paru aux éditions Coll. Libertés en 1967 mais écrite depuis 1773, traiter le thème du désir et de son rattachement avec le bonheur autour des problématiques suivantes : « Le désir, une fois assouvie, devient-il insatisfaisant ? Assouvir tous ses désirs, est-ce donc une bonne règle de vie ? ». L’auteur, grâce à une analyse superficielle que j’approfondirai répond à ce problème en affirmant que l’Homme « peu content d’avoir satisfait ses besoins naturels » tombera dans l’ennui et ne sera plus heureux. Je présenterai donc ce texte en dégageant trois parties ; premièrement, je montrerai que l’Homme a besoin d’un perpétuel renouveau pour ne pas tomber dans l’ennuie et la lassitude ; ensuite je prouverai le rôle fondamental de l’industrie dans ce désir de nouveauté ; et enfin, que l’Homme dans un constant désir de nouveauté, n’atteindra jamais le bonheur.
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Dans le terme « une Nation » l’auteur veut d’abord représenter les Hommes, qui, tous ensemble, et à l’instar d’une nation, éprouve les mêmes sentiments mais surtout les mêmes besoins. En effet, ces Hommes, cette « Nation » exprime le fait d’être « peu contente d’avoir satisfait ses besoins réels » ; Dans cette phrase, Paul-Henry d’Holbach veut montrer que les Hommes ne sont plus satisfaits par le fait d’assouvir leur « besoins réels », leurs besoins naturels. Et les besoins naturels étant définis comme les besoins primaires et vitaux aux Hommes comme le fait de boire, manger ou encore se divertir, comme le présente Pascal dans « Pensées » de 1670, qui nous montre que l’Homme quel que soit son grade dans la population, sa puissance dans la société et avec tous les biens qui peuvent lui appartenir, tombera, sans divertissement, dans l’ennuie et entamera sa descente rapide vers les maladies, et la mort, inéluctable. A travers les mots « par un commerce étendue », suivants la phrase précédemment analyser, l’auteur veut dénoncer le rôle de l’industrie dans cette arrêt de bonheur suivants l’assouvissement des besoins naturels humains, mais je reviendrais sur cette question plus tard. Monsieur D’Holbach présente ensuite que l’homme est en perpétuel recherche de nouveautés grâce au passage suivant : « la satiété l’endort ; le changement lui devient nécessaire ; la langueur et l’ennui, bourreaux assidus de l’opulence, suivent les besoins satisfaits […] » ici on peut diviser le passage en deux phrases distinctes, la première étant « la satiété l’endort ; le changement lui devient nécessaire ». D’ici, je vais dans un premier temps éclaircir cet extrait en définissent la satiété, ainsi je peux la comparer à un état de lassitude où de dégout qui suit l’assouvissement d’un désir, d’une passion. On peut alors dire qu’à ce moment du texte, Paul-Henry Thiry d’Holbach a voulu démontrer que pour l’homme l’assouvissement d’un désir devient lassant, le menant même à un endormissement et que pour éviter ce malheureux sommeil, « le changement lui devient nécessaire ». C’est ce qu’il approfondie dans la deuxième extrait, montrant que « la langueur et l’ennui, bourreaux assidus de l’opulence, suivent les besoins satisfaits » ; comme précédemment je vais éclairer cet extrait en définissant l’opulence comme une grande richesse, une extrême abondance de biens matériels. Ainsi d’Holbach montre que l’Homme, après avoir satisfait ses désirs tombent dans l’ennuie et la langueur, évitant ainsi toute forme de bonheur durable à satisfaire ses besoins. On peut alors très bien voir grâce à cette analyse de l’auteur que l’Homme n’éprouve plus aucun plaisir à satisfaire ses besoins naturels, et qu’il tomberait même dans un ennuie profond pouvant le mené à la mort, une fois tous ses désirs assouvies et que pour éviter cela l’Homme doit sans cesse avoir de nouveau désir, être en constante recherche de nouveautés.
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C’est ainsi qu’intervient l’industrie, jouant un rôle fondamentale et parfois même malsain dans cette recherche de nouveauté, en créant ce que l’on appelle des « modes ».
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« […] : pour tirer les riches de cette léthargie », pour pouvoir analyser correctement cette phrase je dirais que la léthargie est un sommeil profond et prolongé dans lequel les fonctions de la vie semblent suspendues. Ici je comparerai cette léthargie au bonheur atteint lorsque tous les désirs que l’on entreprend d’assouvir sont assouvis. Ainsi, l’auteur veut nous montrer que l’industrie ne veut pas que l’Homme atteigne ce sentiment d’extase. Pour cela elle est « forcée d’imaginer à tout moment de nouvelles façons de sentir […] », c’est ce que l’on appelle au vingt-et-unième siècle, une mode. Et c’est ce que présente Frederic Beigbeder dans son texte 99 F. ou il critique violement la société de consommation à travers son rapport avec la publicité, prouvant que « les gens heureux ne consomment pas » et que la souffrance d’une personne à ne pas être supérieur aux autres par rapport à une mode dope le commerce, puisqu’il lui faut toujours et immédiatement un produit, mais une fois obtenue, il lui en faut déjà un nouveau. Ainsi, pour créer une mode, l’industrie fais en sorte que l’Homme est besoin de quelque chose de nouveau, et pour cela, il faut attiser la jalousie, la douleur, l’inassouvissement. « La nouveauté, la rareté, la bizarrerie » créé par les modes sont ainsi les seuls moyens pour que les Hommes se réveillent d’un état de langueur qui fait qu’assouvir des plaisirs simple n’a plus aucune saveur (c’est ainsi que je défini le terme insipide) ou sortent de leur état léthargique qui suit l’assouvissement d’un désir. Par le terme « bizarrerie » je m’avance à dire que l’auteur critique cet industrie mais aussi les gens qui cherchent à obtenir du renouveau, des nouvelles « choses », décrites avec un terme, que je prends ici comme péjoratif, le terme « bizarre ».
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