Rapport sur la région Laâyoune Sakia El hamra

        La région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra

        La région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra occupe la partie centrale des régions sahariennes. Limitée au Nord par la région de Guelmim-Es-Semara, au Sud par la région Oued Ed-Dahab-Lagouira, à l'Est par la République Islamique de Mauritanie et à l'Ouest par l'Océan, elle s'étend sur une superficie de 139 480 km2 soit 20 % de la superficie nationale. La région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra a connu un développement démographique soutenu depuis 1975 à nos jours.

Selon le recensement général de la population et de l'habitat en 2004, la population de la région Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra est estimée à 256.152 habitants, soit 0,9 % de la population nationale. Cette population est principalement concentrée dans le milieu urbain, qui abrite 92,3 % de la population régionale. Cette moyenne dépasse largement la moyenne nationale qui est de 55,1 % en 2004.

La province de Laâyoune concentre 210.023 habitants soit 82 % de la population totale de la région, selon le Rapport annuel de la politique de la population de la région au titre de l'année 2005.


Le climat de la région est de type aride marqué par la rareté des précipitations, la violence des vents, des tempêtes de sable, et une chaleur excessive tempérée par l'humidité marine sur la frange côtière. Les vents dominant sont des vents forts et chauds venant de l'Est accompagnés de tempêtes  de sable pouvant durer quelques jours.

La température moyenne annuelle varie entre 11 C° sur la côte et 30 C° ailleurs. La région se caractérise par des températures uniformes le long de l'année.

Les précipitations sont faibles avec des écarts importants d'une zone à une autre. Lorsqu'elles se produisent, elles ont un caractère bref, violent, orageux et concentré dans le temps. Le total annuel de précipitations, qui reste inférieur à 60 mm, est atteint en quelques jours. L'année en cours a enregistré un taux de précipitations très exceptionnel.


Administrativement, la région comprend la wilaya de Laâyoune et la province de Boujdour et regroupe 14 communes dont 4 municipalités (Laâyoune, El Marsa, Tarfaya et Boujdour).

La région présente un large éventail d'atouts économiques dans les domaines de l'exploitation minière, de la pêche, de l'agriculture et du tourisme qui offre des richesses importantes, de grandes opportunités d'investissement et un potentiel de développement important à savoir :

• La pêche maritime :

Longée à l’Ouest par une côte de 520 Km, la région de Laâyoune Boujdour Sakia El Hamra regorge de richesses halieutiques exploitées par 687 unités de pêche, en plus d’une flotte artisanale de 7000 barques qui s’activent sur ces côtes.

La région dispose de trois ports à Laâyoune, Boujdour et  à Tarfaya. Le secteur de la pêche constitue la locomotive du développement économique et social de la région, en témoigne les captures de la pêche côtière qui représente en quantité 44.14% dans le total national, et l’un des premiers port sardiniers dans le monde avec plus de 80% en terme de débarquement au niveau national, en plus d’une pêche artisanale considérable et de 32 unités de traitement des produits de mer qui se répartit comme suit :

• unités de congélation          : 16 unités
• farine et huile de poisson : 09 unités
• conserverie                          : 03 unités
• fabrique de glace                   : 05 unités

Ayant bénéficié toujours d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics, le secteur de la pêche d’un certain nombre de problèmes  à savoir :

• Les problèmes d’approvisionnement en matière première dont souffrent les entreprises locales de congélation dues à un abus de pouvoir de marché et à une domination déloyale de quelques clients
•  L’utilisation irrationnelle des ressources halieutiques dans l’industrie de farine de poissons qui ne permet pas d’employer une main d’œuvre  importante  et caractérisée par son aspect dévalorisant et polluant.
• Les problèmes dont souffre la flotte côtière parmi lesquels une vieillesse alarmante des navires dont la moyenne d’âge dépassent les vingt ans et l’insuffisance des systèmes de conservation  à bord ;
• Les rejets des unités industrielles qui contribuent à  la dégradation du milieu marin.

Pour remédier aux problèmes sous-cités et afin que ce secteur puisse prendre une position de proue dans le développement socioéconomique de la région, les mesures suivants doivent être prises :

•  La régulation de la concurrence et le contrôle de la domination dans le marché local pour donner la priorité d’approvisionnement aux entreprises locales
• La réhabilitation des moyens de production et de commercialisation et la modernisation de la flotte de pêche côtière et afin de garantir les exigences de qualités et d’hygiènes ;
• la préservation des ressources biologiques et les écosystèmes marins par une pêche responsable et une gestion plus efficace des espèces maritimes pour une reconstruction et la pérennité des stocks et la sauvegarde de cette richesse très convoitée à l’échelle mondiale
•  La mise à niveau des usines de transformation et la promotion du système d’auto-contrôle et d’assurance qualité ainsi que l’amélioration de leur compétitivité ;
• l’encouragement des investissements privés pour favoriser l’expansion du tissu industriel
•  et la valorisation optimale des produits de la pêche.

Le tourisme :

La région jouit d'un potentiel touristique considérable, qui s'appuie sur des paysages variés et sahraouies,  précisément l'étendue du littoral sur des centaines de kilomètres offrant un milieu favorable pour le développement d'un tourisme balnéaire, en plus d'un tourisme d'aventure et de dépaysement: Oasis de Lamseid, la lagune Nâila, les dunes de sable. La région recèle également des monuments historiques en particulier dans la ville de Tarfaya tels le Casamar portugais, la stèle de "Saint Exupery" et le Phare espagnol de Boujdour.

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