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Qu’est-ce que le milieu social ?

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Par   •  9 Février 2021  •  Dissertation  •  7 096 Mots (29 Pages)  •  7 687 Vues

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SES

Qu’est ce que le milieu social ?

Le milieu social est une classification de la société, permettant de hiérarchiser les individus selon leur métier.

On retrouve souvent deux milieux sociaux :

  • Les classes populaires composée des ouvriers, employés. Elles sont constituées de 20% de la population "située hors de l'emploi stable et valorisé" et de 40 % constituant une "classe populaire salariée stable".

  • Les classes moyennes et supérieures : cadres, des professions libérales, des chefs d'entreprise (dont certains commerçants et des artisans indépendants) et des fonctionnaires de catégorie A. En tant que membres de la classe moyenne, leurs revenus restent inférieurs à ceux de l'élite entrepreneuriale et de certaines professions libérales

On peut se demander si les enfants issus des classes populaires sont socialisés différemment que les enfants issus des classes moyennes et supérieures ? Et si cette différenciation, a un impact important sur la vie de ces enfants ?

LA SOCIALISATION DES JEUNES EST-ELLE IDENTIQUE EN FONCTION DU MILIEU SOCIAL ?

LA DIFFERENCE DEDUCATION EN FONCTION DU MILIEU SOCIAL

Le style d'éducation est différent en fonction du milieu social. En France, 85,2 % des garçons et 77,9 % des filles issus du milieu cadre ont une chambre individuelle contre 63,2 % des garçons et 68,2 % des filles issus du milieu populaire (selon une enquête réalisée par l'Université Paris 5).

D'après J.H. Déchaux, dans son ouvrage Sociologie de la famille, depuis les années 1950, l'éducation libérale qui valorise l'autonomie, la maîtrise de soi, le dialogue, la responsabilité… est essentiellement utilisée dans les milieux aisés. Dans les milieux populaires, le style éducatif disciplinaire (basée sur la discipline et l'obéissance) est le moyen utilisé par les parents. De nos jours, ces clivages sociaux n'ont pas disparu même si le rigorisme disciplinaire a tendance à baisser dans les deux milieux. Dès la maternelle, les enfants sont marqués par des inégalités de langage mais aussi matérielles et culturelles dû au milieu auquel ils appartiennent. Cette différence s'accentue au fil du temps, d'après Marie Duru-Bellat, dans son ouvrage L'école pourrait-elle réduire les inégalités ?.

LES DIFFERENCES CULTURELLES ENTRE LES JEUNES EN FONCTION DE LEUR MILIEU SOCIAL

Dans les différentes catégories sociales, les pratiques culturelles varient autant sur le point des pratiques sportives, des goûts musicaux, des habitudes culturelles... Les pratiques sportives, par exemple, varient en fonction du diplôme et du revenu des parents. D'après une enquête du Ministère des sports, 52 % des jeunes dont les parents sont sans diplôme pratiquent un sport, contre 83 % des jeunes dont les parents ont un diplôme supérieur au baccalauréat. Et 60 % des adolescents dont les parents ont un revenu inférieur à 1830 euros, contre 80 % des jeunes dont les parents ont un revenu supérieur a 2745 euros par mois. Les goûts musicaux changent aussi en fonction des milieux sociaux des lycéens (voir graphique ci-contre). Dans les origines favorisées, le rock est la musique favorite des lycéens (31 %) et celle la moins appréciée est le Hip Hop (2 %). Tandis que dans les catégories moyennes et populaires, la musique favorite des jeunes interrogés est le R'N'B (31 % et 44 %), et celle la moins appréciée est le Jazz (5 % et 2 %). Dans les familles favorisées, les jeunes sont moins nombreux à regarder la TV que dans les milieux ouvriers : 60,3 % des jeunes des familles cadres contre 83,3 % dans les familles populaires regardent la télévision une fois par jour. D'après ces résultats, on peut donc affirmer qu'il y a bel et bien un écart entre les milieux sociaux au niveau des pratiques culturelles et de l'éducation à la culture. Cela est souvent dû au moyen financier et aux origines culturelles de la famille qui sont pour la plupart du temps transmises.[pic 1]

QUELLE MOBILITE SOCIALE DANS NOTRE SOCIETE ?

En France, une enquête a été menée par l'INSEE sur le cas de la mobilité sociale. D'après ces résultats, certaines catégories sociales telles que les cadres ou les ouvriers auraient tendance à la reproduction sociale. En effet, sur 100 agriculteurs interrogés, 88 % d'entre eux affirmaient être fils d'agriculteur ; il en est de même pour les ouvriers, 58 % de ceux interrogés étaient des fils d'ouvriers. Cette reproduction sociale s'explique par l'influence parentale auprès des enfants. Ceux des agriculteurs, par exemple, se voient léguer par leurs parents, leurs terres et leurs commerces. Ils sont de plus élevés dans un environnement largement à la découverte du monde agricole. Les enfants touchés par la reproduction sociale sont donc généralement des jeunes dont la voie professionnelle a été influencée par leurs parents. Néanmoins, il ne faut surtout pas négliger l'investissement personnel dans le travail des jeunes car il serait exagéré de dire que seule la socialisation familiale joue un rôle sur leur trajectoire professionnelle.

LES INÉGALITÉS AU SEIN DU SYSTÈME SCOLAIRE EN FONCTION DE L'ORIGINE SOCIALE

Après que l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) ait mené l’enquête, on constate qu'en général, 19 % des jeunes de 18 ans ont arrêté leur scolarisation, 34 % sont au lycée (en seconde, première ou terminale), 16 % sont en enseignement spécialisé ou apprentissage (CAP, BEP…), 12 % préparent un BTS ou un DUT, et 19 % sont à l’université ou en classe préparatoire. Mais ces moyennes cachent de fortes inégalités. On constate que sur l'ensemble des jeunes de 18 ans, 45 % de fils de cadres sont déjà à l'université et classes préparatoires contre 9 % pour les fils d'ouvriers. On s’aperçoit que plus de 20 % des jeunes issus de familles d'employés et d'ouvriers ainsi que 16 % des fils d'agriculteurs et d'artisans ont déjà arrêté leurs études à l’âge de 18 ans, en comparaison aux descendances des cadres qui ne sont que 5 % à avoir stoppé leurs études. On voit grâce à cette enquête que les fils de cadres sont plus nombreux à réussir par rapport aux enfants d'agriculteurs, d'artisans, d'ouvriers ainsi que d'employés. Voici ci-dessous les différences de réussite au bac en fonction de l’origine sociale.

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