Pourquoi les conflits israélo-arabes sont-ils insolubles ?

Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale et la création d’Israël, les conflits et les tensions au Moyen-Orient, région qui déjà instable, se sont multipliés, opposant les Etats Arabes et leurs alliés à Israël et ses alliés. Pourquoi les conflits israélo-arabes sont-ils insolubles ? Dans un premier nous aborderons l’avènement d’Israël et des éléments ayant contribués à sa création ensuite nous allons traiter les guerres israélo-arabes, leurs causes et leurs conséquences puis nous allons voir de plus près le conflit israélo-palestinien et des tentatives de paix réalisées entre ces deux parties.

Depuis la fin du XIXème siècle, la Terre d’Israël est sujette à des vagues de peuplement juives (Alyas) principalement venues d’Europe de l’Est suite à divers événements les ayant poussés à quitter leurs terres (Révolution Russe, pogroms). La dernière Alya a lieu pendant et après la Seconde Guerre Mondiale, guerre ayant vu les juifs périrent à cause de la Shoah. En effet, c’est plus de 80 000 juifs qui se réfugient en Terre d’Israël faisant de cette région l’un des plus grands foyers de population juive au monde.

Comme dit ci-dessus, cette dernière vague a été beaucoup plus conséquente que les précédentes. Les dizaines de milliers de juifs sont venus peupler la Terre d’Israël, haut-lieu de leur religion afin de recommencer une nouvelle vie, loin de l’antisémitisme qui sévit depuis plusieurs décénnies maintenant en Europe. Cette vague de peuplement est également fortement influencée par le mouvement sionniste fondé par Théodore Herzl, ce mouvement vise à l’établissement puis à la consolidation d’un Etat Juif en Palestine. Mais ce territoire est également peuplés de Palestiniens arabes, présents sur ce territoire depuis plusieurs siècles et récemment libérés des britanniques ayant placé ce territoire sous son mandat.

En 1946 et 1947, l’ONU fraîchement créée (et fortement influencée par les puissances occidentales comme les Etats-Unis) est favorable à la création d’un État juif en Palestine: c’est le plan de partage de la Palestine. Celui-ci verra le territoire palestinien divisé en deux: un territoire juif correspondant à 55% du territoire palestinien et un territoire arabe occupant le reste du territoire. Cependant, les juifs ne représentent que 35% de la population globale en Palestine mais ils occupent 55% du territoire alors que les Palestiniens arabes, majoritaires par leur nombre occupent un territoire moindre en comparaison à la population juive. Par conséquent, ce plan de partage est refusé par les Palestiniens et les pays arabes limitrophes (Jordanie, Syrie etc..) alliés à Palestine. Ce refus motivera l'État juif de s’affirmer et de confirmer son indépendance.

Le 14 mai 1948, le premier ministre David Ben Gourion proclame l’indépendance de l'État d’Israël. Cette proclamation affirme la volonté juive de s’installer dans cette région et de poursuivre le sionisme institué par Théodore Herzl. Cette affirmation d’indépendance juive et le refus des Etats Arabes de voir un état créé de toute pièce sur leurs terres vont permettre la création de tensions et de conflits entre les deux parties, ce sont les guerres israélo-arabes.

Le lendemain de l’indépendance d’Israël, la première guerre israélo-arabe éclate opposant Israël à la Ligue Arabe composée entre autres de l’Egypte, de la Jordanie et la Syrie pour en citer quelques-uns. Cette guerre interétatique à des conséquences très avantageuses pour Israël, en effet, il agrandit son territoire (passant de 55% à 75%) et améliore sa situation dans la zone. Les Arabes sont contraints de prendre le reste des territoires, l’Egypte s’empare de la bande de Gaza et la Jordanie de la Cisjordanie. La Ligue Arabe est défaite et l’ONU est impuissante face à cette guerre et ses résultats. Mais cette guerre sera la première d’une longue série.

En effet, en 1956, le président égyptien Nasser décide de nationaliser le canal de Suez, cette décision a pour effet de rejeter l’influence franco-britannique qui bénéficie de tous les revenus générés par ce passage commercial. Nasser commence également une politique panarabiste en voulant unifier tous les peuples arabes et en rejetant l’influence des pays occidentaux et surtout d’Israël. La guerre éclate opposant l’Egypte soutenu par l’URSS à une coalition franco-israélo-britannique soutenue par les Etats-Unis, nous pouvons donc dire qu’avec l’intervention des deux grandes superpuissances, ce conflit est une branche de la guerre froide. Le conflit prend fin le 7 novembre 1956, la coalition franco-israélo-britannique profite d’une victoire militaire en réussissant à occuper le Sinaï mais l’Egypte de Nasser profite d’une victoire politique et l’URSS gagne du prestige au Moyen-Orient. La crise de Suez ne sera pas la seule guerre dans laquelle les puissances israélites et égyptiennes s’opposeront.

Le 23 mai 1967, l’Egypte de Nasser décide de fermer le détroit de Tiran aux navires israéliens empêchant à ceux-ci de commercer avec les pays riverains de l’Océan Indien, de plus, l’Egypte décide de s’allier à la Jordanie et à la Syrie, si une guerre éclate avec Israël, ces trois pays s’allieront et combattront ensemble l’envahisseur sioniste. En moins de 6 jours et grâce à une attaque aérienne très efficace et considérée comme “préventive” par Israël, Yitzhak Rabin est victorieux et améliore encore considérablement sa situation territoriale en prenant le contrôle de l’entière Palestine, contrôle condamné par l’ONU mais ignoré par Israël ce qui prouve l’incapacité de l’ONU à imposer ses décisions. Alors qu’Israël crie sa victoire, la politique égyptienne fond comme neige au soleil, Nasser démissionne et un coup d'État défait le président Syrien, la Ligue Arabe se fragilise fortement, Israël domine. Après cette défaite, la Ligue Arabe prend sa revanche 6 ans plus tard en employant des armes économiques.

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